Bien qu'il soit encore prématuré d'adresser un constat d'échec, au Mouloudia d'Oran on commence réellement à voir le spectre de la relégation planer sur El Hamri. Il y a des signes qui ne trompent pas. Cela fait plus d'une décennie que les Rouge et Blanc du Mouloudia n'ont pas fait un aussi mauvais départ. Même durant la saison 2006 celle du maintien miracle ou celle de 2008 où le club avait connu sa première relégation de son histoire, le MCO avait récolté trois points en quatre matches. Soit une longueur de plus. La façon avec laquelle l'équipe oranaise s'est faite surclassée par le CR Belouizdad, dans un match qui s'est joué pourtant à huis clos, en dit long sur le marasme dans lequel se trouve le porte-drapeau de la région Ouest. Pour les spécialistes, il n'y a pas l'ombre d'un doute, au train où vont les choses, l'équipe se dirige droit vers le purgatoire. Classés derniers avec en sus la plus mauvaise défense encaissant déjà huit buts, l'équipe oranaise semble disloquée et sans âme. Le limogeage somme tout logique du coach palestinien, Hadj Mansour, n'est pas forcément la solution d'un mal qui semble beaucoup plus profond, car l'équipe a non seulement raté son opération de recrutement mais surtout son stage de préparation qui s'est déroulé pour rappel dans la ville touristique de Hammamet. Une situation qui met dans l'embarras l'équipe dirigeante du Mouloudia à leur tête le P-DG de la société Larbi Abdelilah sommé pourtant de céder son poste pour qui de droit en ouvrant le capital social. Rattrapés par leur erreur de l'intersaison, les dirigeants du Mouloudia veulent se racheter auprès de l'opinion sportive en prenant attache avec le technicien qui fait l'unanimité à Oran, Chérif El Ouazzani. Chérif El Ouazzani, aujourd'hui ou jamais ! Réclamé par la vox populi, Chérif El Ouazzani Si Tahar s'est forgé, par la force des choses, le statut de l'homme de la situation. Conscient toutefois de la difficulté de la tâche qui attend le Mouloudia cette saison, l'ancien capitaine des Verts ne veut pas s'aventurer sur un terrain miné. Il est le mieux placé pour savoir que l'équipe, de cette saison, est nettement moins armée que celle de l'exercice précédent. Chérif El Ouazzani, qui devait recevoir hier soir la visite de certains proches du club, devra réfléchir mille fois avant d'accepter une telle mission, dans le cas où il n'aura pas d'inconvénient à travailler avec ceux qu'ils l'ont poussé à la sortie à la mi-saison passée. En somme, le retour de Chérif El Ouazzani, qui semble très compliqué, devra se faire aujourd'hui ou jamais. Les responsables du Mouloudia, qui savent bien que le technicien en question est demandé par les supporters, veulent faire l'effort aux yeux des fans de le convaincre à prendre en charge la barre technique de l'équipe. En cas de refus, ils devront réactiver d'autres pistes. Pour qui vendra Mehiaoui ses actions ? Des sources proches du club oranais révèlent que Mehiaoui, qui est toujours ciblé par les membres de l'opposition ainsi que le comité des sages, veut se retirer définitivement du Mouloudia, en mettant en vente ses actions. Deux postulants à la présidence de la SSPA du Mouloudia convoitent fortement les actions du concessionnaire de la maison Peugeot à Oran. Il s'agit du président de la CSA, Youssef Djebbari qui cherche la brèche idéale pour se propulser à la tête du conseil administratif et Mohamed Belhadj, l'ancien président de Aïn Turk qui a déjà déboursé la somme de deux milliards de centimes au profit du club. En tous les cas, on se dirigera vers un bras de fer entre Djebbari /Belhadj, si jamais Abdelilah songe à jeter l'éponge, car l'actuel P-DG risque de jeter l'éponge à n‘importe quel moment à cause de la pression qui entoure le club, à la suite des résultats négatifs que l'équipe est en train d'essuyer en ce début de saison.
