Le logement socio-participatif (LSP) est une formule contre laquelle peste un grand nombre de citoyens à cause des anomalies qui accompagnent sa réalisation et le non-respect des délais d'attribution. Les bénéficiaires des 79 logements, sortis de l'anonymat grâce à des contestations ininterrompues d'il y a quelques années, se disent contraints, une seconde fois, de déterrer la hache de guerre. Eux qui réclamaient fortement la remise des clés, se disent dépourvus depuis une année d'alimentation en eau potable et d'aménagement urbain. «Nous sommes contraints de trimballer nos jerricans à travers les autres cités sinon acheter de l'eau pour répondre aux besoins ménagers de tous les jours», nous fait savoir un habitant fraîchement installé dans cette cité. De visu, ces logements qui font partie d'un quartier tentaculaire, en l'occurrence Djenenne Teffeh, ne déroge pas aux règles des autres concentrations urbaines où l'aménagement urbain ne répond guère à l'aspect d'un quartier résidentiel. Des trottoirs et des espaces publics sont squattés par d'indus occupants, les avaloirs et autres réseaux de canalisation des eaux usées ne sont pas conformes aux normes. Un groupe d'habitants des logements précités avec lesquels nous nous sommes entretenus, nous font savoir qu'en plus de l'insalubrité des lieux et de la prolifération des chiens errants et des rongeurs, leur cité est dépourvue d'éclairage public. Des fossés, des crevasses, des nids de poule et des fatras de béton représentent un danger permanent pour l'ensemble des citoyens qui se hasardent à emprunter l'un de ces sentiers sinueux. «Des marginaux, obscurité aidant, y trouvent un lieu de prédilection», a précisé l'un d'eux.
