Dans une localité rurale où l'animation culturelle est réduite à sa plus simple expression, l'association Adrar Ath Koudhia redouble d'efforts pour lutter contre la léthargie qui affecte de plein fouet les jeunes de ce village déshérité relevant de la commune d'Aghrib. Le principal objectif de cette association est de favoriser l'épanouissement de cette frange délaissée de la société, pour laquelle elle vient de mettre en place un programme d'activités culturelles, scientifiques, sportives et récréatives. Son programme porte également sur la formation en informatique et bureautique, des cours d'alphabétisation pour les femmes au foyer, ainsi que sur un stage en gastronomie. L'association s'est illustrée également par l'organisation de nombreuses rencontres dont un colloque, en 2009, à Guelma, à la mémoire de Kateb Yacine. Dans le même sens, elle a organisé également une autre rencontre portant sur le mouvement national. Cette activité a été tenue simultanément à Alger et au village Ath Koudhia, en hommage au chahid Hand Ouguemoun, ainsi que d'autres manifestations culturelles. L'association, qui active dans des locaux cédés provisoirement par la direction de l'éducation, dispose d'un club de chorale et de poésie. Elle vient d'agréer une association sportive. Cette association est membre du groupe de travail sur le droit des peuples autochtones auprès de l'ONU. «Nous faisons de notre mieux. La volonté existe mais nous manquons de moyens matériels. Nous n'avons ni subvention, ni siège. C'est l'APC d'ailleurs qui nous assure le transport lors de nos activités. Nous activons dans un local que nous partageons avec le comité du village et une association sportive et religieuse», nous a indiqué Aggoune Mohamed, son président.
