Ils étaient nombreux à lui rendre un ultime hommage. Des confrères et consœurs, ses amis et de nombreuses personnalités politiques et militants des droits de l'homme étaient tous là, hier, pour accompagner le journaliste Ali Boudoukha à sa dernière demeure. Décédé mercredi d'un cancer dans un hôpital parisien, notre confrère Ali Boudoukha a été inhumé au cimetière de Zéralda (ouest d'Alger). Un moment extrêmement dur pour sa famille, pour la presse, sa deuxième famille, mais également pour cette Algérie qu'il voulait libre et digne et pour laquelle il s'est battu ardemment pendant quarante années de vie de journaliste. Son fils Walid, son frère El Hadi, ses amis intimes Jeff, El Kadi, Chérif Ben, Redouane et tous ceux qui ont côtoyé le défunt étaient très affectés par la disparition prématurée de Ali Boudoukha. Eh oui, il est parti très tôt ! A 60 ans, Ali pouvait encore donner pour la profession et pour le pays dont les tourments le révoltaient. D'un professionnalisme rare et d'une indépendance d'esprit qui forçait le respect, Ali Boudoukha qui, durant toutes ces années, défendait une haute conception du journalisme, était de ces professionnels indomptables. Sa rectitude morale et son honnêteté intellectuelle étaient appréciés au-delà de la corporation, comme en témoigne la foule nombreuse qui a tenu à le saluer une dernière fois. Le chef de file des réformateurs, Mouloud Hamrouche, la quasi-totalité des figures du FFS, dont l'actuel premier secrétaire national, Karim Tabbou, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, le président de la Laddh, Mustapha Bouchachi, mais également de nombreux anonymes sont venus lui dire combien il va nous manquer.