Le football algérien n'est pas totalement absent à la CAN 2006 qu'abrite l'Egypte, depuis vendredi dernier. Il est représenté par deux arbitres accrédités, déjà, d'une bonne note après leur première sortie. Il s'agit de l'arbitre directeur, Mohamed Benouza (34 ans), international depuis 2001 et de l'arbitre-assistant, Brahim Djezzar (43 ans), badge FIFA depuis 1995. Le premier a dirigé d'une main de maître la rencontre Afrique du Sud- Guinée (0-2), le 22 janvier à Alexandrie et le second a bien officié aux côtés du Marocain Guezzaz, le rendez-vous Cameroun-Angola, la veille au Caire. Les observateurs et responsables de l'arbitrage qui supervisent les référées durant ce tournoi continental ont enregistré, avec satisfaction, la bonne tenue des deux arbitres algériens. Nos deux représentants étaient suivis pour des raisons différentes. Les hommes qui s'occupent de l'arbitrage au niveau de la Confédération africaine de football (CAF) et de la FIFA voulaient être fixés sur le niveau de Brahim Djezzar, fortement pressenti pour figurer sur la liste des arbitres-assistants qui seront présents en Allemagne lors de la prochaine Coupe du monde (été 2006) et d'autre part jauger la valeur de Mohamed Benouza, présenté comme la valeur montante des arbitres africains. Leur désignation respective a été fondée sur les aspects énumérés. Rappelons que l'arbitre natif de Ouargla, Brahim Djezzar, figure dans la présélection des arbitres que la FIFA réunis en Forêt noire (Allemagne) en 2005, et qui concourent à la sélection au mondial prochain. Le linesmen algérien aurait de fortes chances de figurer sur la liste des heureux élus qui seront connus au début du printemps 2006. Brahim Djezzar a officié plusieurs rencontres des éliminatoires de la Coupe du monde 2006 aux côtés du Marocain Guezzaz. La FIFA a tout fait pour que les trios constitués durant cette phase importante de la compétition soient toujours ensemble pour garantir leur cohésion, entente et stabilité en prévision du grand rendez-vous de juin 2006. La paire maghrébine Guezzaz-Djezzar semble bien partie pour faire partie du gotha des arbitres que la FIFA choisira pour l'Allemagne. Mohamed Benouza, de son côté, a fait honneur à son nouveau rang. Il a dirigé Afrique du Sud-Guinée (0-2) avec le cigare. A 34 ans, l'enfant d'Oran touche enfin au port. Depuis 2000, il est l'un des meilleurs chevaliers du sifflet en Algérie. Avant leur départ pour la CAN, la direction technique nationale de l'arbitrage (DTNA) que dirige l'ancien arbitre international, Rachid Medjiba, a pris la sage décision d'exempter Mohamed Benouza et Brahim Djezzar des tests physiques que leurs collègues ont subi durant la trêve hivernale afin de ne pas trop les solliciter et leur permettre par la même occasion de garder leur jus pour le tournoi continental. Il faut noter que l'arbitrage algérien n'a pas été de la fête, depuis le départ à la retraite de Khellifi, Benghanif, Aouissi, Lacarne, Hansal, Bergui, Oussaci...des hommes qui ont honoré l'arbitrage et le football algérien lorsque ce dernier était au firmament de sa gloire, éphémère hélas ! Depuis 1990, la présence d'arbitres algériens dans les grandes compétitions s'est réduite à une peau de chagrin. Rachid Medjiba (CAN 1992 au Sénégal), Hafirassou (CAN 1994 en Tunisie ), Daho et Harraz (CAN 1996 en Afrique du Sud ) et Djezzar (CAN 2004 en Tunisie ), les référées algériens sont restés dans leur coin, loin des lumières de la haute compétition. Mohamed Benouza et Brahim Djezzar sont les nouveaux ambassadeurs de l'arbitrage algérien. Ils sont en train de montrer la voie à leurs collègues qui n'attendent qu'une occasion pour s'y engouffrer.
