Des professeurs d'enseignement secondaire ont tenu à faire part de leur grand étonnement devant la persistance de la politique de deux poids deux mesures, pratiquée, selon leurs dires, par la direction de l'éducation. «On dispose de plus de 10 ans d'expérience et nous avions accepté, dans le passé, de rejoindre nos postes en dehors de la ville de Skikda, où nous habitons. De années après, on continue à nous oublier et, plus grave encore, à nous priver de notre droit de prendre part au mouvement ou de faire des permutations avec d'autres collègues consentants» ont-ils affirmé. «On a tenté de défendre notre cause auprès du directeur de l'éducation, mais il s'est contenté de nous dire que le mouvement est actuellement suspendu jusqu'à la prochaine rentrée. Seulement, cette suspension semble ne concerner qu'une partie des enseignants, car nous connaissons d'autres qui n'en ont pas été gênés», ont-ils poursuivis en citant des cas de permutations opérés dernièrement. Pour sa part, le directeur de l'éducation dira que le mouvement a été suspendu pour éviter de perturber la scolarité des élèves. «Le mouvement sera relancé en son temps, la prochaine rentrée scolaire, et se fera en toute transparence» a-t-il déclaré. En lui rapportant que deux professeurs ont cependant bénéficié de permutation, il dira que le premier cas reste une exception qui a été décidée avec le conseil et l'appui des inspecteurs. Quant au deuxième cas, il a estimé qu'il ne saurait exister, tout en affirmant qu'il allait personnellement s'en enquérir. En attendant, les enseignants concernés se disent toujours lésés. «Nous sommes normalement égaux dans nos droits et nos devoirs, et les exceptions ne doivent pas constituer une règle», concluent-ils, en affichant déjà leur crainte de voir les postes, à pourvoir prochainement, attribués dans l'opacité.