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Le responsable du FLN ne sera plus désigné “d'en haut“
Salah Goudjil. Membre du comité central du FLN et coordinateur du mouvement de redressement
Publié dans El Watan le 09 - 12 - 2011

Succession à la direction, enjeu des législatives, spéculations sur le candidat à la présidentielle : Salah Goudjil, coordinateur des «redresseurs» du FLN, s'exprime sur les dossiers d'actualité qui touchent l'avenir du parti. La guerre de leadership ne fait que commencer.
- Abdelaziz Bouteflika peut-il être le candidat du FLN en 2014, comme l'a affirmé Abdelaziz Belkhadem ?
Je rappelle que pour sa dernière réélection, le Président s'est présenté en candidat libre. Il n'était pas le candidat du FLN. Donc, la question ne se pose pas.
- Vous êtes contre la candidature de Abdelaziz Belkhadem à l'élection présidentielle ?
Je suis contre Belkhadem en tant que secrétaire général du FLN et contre son élection en tant que candidat du parti à l'élection présidentielle. Mais je ne suis pas le seul à ne plus vouloir du patron du FLN. Plusieurs personnalités de l'Etat se méfient de Belkhadem et sont persuadées qu'il est prêt à entamer des alliances avec des formations politiques avec lesquelles nous ne partageons pas les mêmes valeurs, juste pour se faire élire président de la République.
- Vous parlez des islamistes…
Oui. Je ne suis pas contre un accord, mais je le répète encore, faut-il que nous partagions un minimum de valeurs sur des sujets comme la condition des femmes, le respect de la Constitution ou l'expression des libertés.
- Lors de la conférence de presse donnée le 20 novembre, vous souhaitiez le départ du secrétaire général du FLN au cours de ce mois…
Je n'ai jamais demandé le départ de Belkhadem d'ici la fin de l'année. C'est Mohamed Seghir Kara (porte-parole du mouvement de redressement, ndlr) qui a fixé cette date qui n'engage que lui. Pour ma part, je pense qu'on ne peut pas demander le départ du secrétaire général du parti de cette façon. C'est pour cela que nous menons une action de contestation au sein même des mouhafadhas du parti avec le soutien des militants, qui ont dénoncé, le 19 novembre, la politique actuelle du parti et demandé le départ de Belkhadem en votant une motion de défiance à l'encontre de la direction du parti.
- Mais le départ de Abdelaziz Belkhadem reste la revendication centrale du mouvement de redressement…
C'est une revendication très forte des militants du parti, mais le combat du mouvement de redressement réside dans la dénonciation de la direction actuelle du FLN (comité central, bureau politique et président, ndlr) issue du 9e congrès, qui est illégitime. Cette direction n'a pas été élue au regard des statuts et du règlement intérieur du parti. J'avais, dès janvier dernier, adressé un courrier au président de la sous-commission des institutions du parti pour lui rappeler, articles à l'appui, les conditions requises pour organiser le prochain congrès du parti. Car un nombre important de ceux qui ont été désignés pour devenir membres du comité central ne répondent pas aux critères. Cette absence de légitimité touche également les kasmas et mouhafadhas du parti, dont les responsables ont été désignés à partir d'Alger et non par les militants. Nous condamnons l'appropriation du parti par Belkhadem et ses hommes. Le parti n'appartient à personne. Il est la propriété des militants.
- En demandant de nouvelles élections au sein des mouhafadhas et kasmas, vous demandez au patron du FLN d'admettre d'avoir enfreint les statuts du parti…
Il ne veut pas l'admettre, alors qu'on est prêts à l'aider pour trouver une porte de sortie à l'impasse dans laquelle il se trouve. Dans le cadre du dialogue que j'ai eu avec lui, à deux reprises, nous sommes arrivés à un accord sur la situation du comité central actuel. Nous avons convenu que certains membres de cette instance n'avaient pas le droit de siéger au comité central et que les élections des mouhafadhas et des kasmas n'étaient pas légales selon les statuts du parti. J'ai rappelé à Belkhadem qu'il était de sa responsabilité de faire appliquer les règlements du parti, mais que nous étions prêts à mettre en place une commission d'anciens militants du parti pour réviser la liste des membres du comité central. Nous lui avons proposé de procéder à des élections pour désigner une nouvelle direction du parti, élue démocratiquement et non plus désignée comme cela est le cas actuellement. Il n'a pas accepté.
- Le FLN a toujours entériné le candidat proposé par le président de la République, à la tête du parti. Aujourd'hui, vous remettez en cause cette démarche…
C'est vrai que depuis le début, le patron du FLN est imposé par le sommet de l'Etat. Mais aujourd'hui, au regard des changements politiques et des bouleversements que connaissent les pays arabes, le responsable du FLN ne sera plus désigné «d'en haut». Il sera l'émanation de la volonté des militants et élu démocratiquement. Je vais encore plus loin : pour la prochaine présidentielle, nous devons organiser des primaires pour la désignation de notre candidat.
- En clair, vous dites que Abdelaziz Belkhadem place ses hommes à la tête des instances du parti en vue de l'élection présidentielle de 2014…
Oui. C'était la stratégie du secrétaire général du parti pour se porter candidat à la prochaine présidentielle. Je ne conteste pas cette ambition. Belkhadem est en droit d'avoir des visées pour 2014, mais nous constatons dans ses dernières déclarations qu'il reste focalisé sur la présidentielle, alors que le parti doit d'abord se préparer pour les législatives qui ont lieu dans trois mois.
- Vous avez dénoncé l'arrivée des puissances de l'argent au FLN. Ce phénomène s'est-il amplifié avec le patron actuel du parti ?
Je ne dis pas qu'il s'est amplifié, mais il n'est pas combattu. On ne peut pas associer la politique à des gens qui obtiennent leur candidature grâce à leur argent. Lors du 9e congrès du parti, la direction actuelle a mis en place une commission destinée aux hommes d'affaires, comme cela a été le cas en Egypte. Des hommes d'affaires censés contribuer à quoi ? Personne ne le sait. C'est cela que je dénonce.
- Le FLN a actuellement 30% des sièges à l'APN. S'il en obtient moins pour les prochaines élections, à qui attribuerez-vous cet échec ?
Au patron du FLN qui devra rendre des comptes.

- Comment voyez-vous la configuration politique de la prochaine Assemblée populaire nationale ?
Je pense qu'aucun parti politique n'obtiendra la majorité pour gouverner seul. Je penche plutôt vers l'alliance de deux ou trois forces politiques.
-Allez-vous présenter des listes dissidentes aux prochaines élections législatives ?
Ce ne seront pas des listes dissidentes, car on se considère toujours comme des militants du parti. La loi électorale déterminera sous quelle forme nous allons présenter nos listes. Soit nous utiliserons le sigle du FLN, si la loi nous le permet, soit nous présenterons des candidats indépendants sous la bannière «redressement et authenticité» à travers tout le territoire national.
- Comment jugez-vous les réformes annoncées par le président de la République ?
Je trouve que ces réformes sont timides. Mais c'est un début.
- Que dites-vous à ceux qui affirment que les députés du FLN ont dénaturé les réformes du Président ?
Il y a une dualité interne dans le parti qui a poussé certains députés à se préoccuper davantage de leurs propres intérêts que de ceux du pays. Les députés ont réagi en mettant en avant leurs ambitions personnelles.


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