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«Plus de la moitié du domaine minier algérien n'est pas connu»
Nasser Rarrbo. Consultant en énergie
Publié dans El Watan le 10 - 12 - 2011

- Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a annoncé un projet de révision de la loi sur les hydrocarbures. Pensez-vous que l'actuelle loi n'est pas adaptée au contexte actuel caractérisé notamment par des coûts d'investissement importants ?
Je voudrais juste rappeler que la précédente loi 86/14, qui date de 1986, a permis de faire des découvertes très importantes, surtout à la fin des années 1990 et a placé l'Algérie parmi les pays qui faisaient les plus importantes découvertes en hydrocarbures. La loi 86/14 a établi la règle de 51% pour Sonatrach et 49% pour le partenaire et les contrats étaient en partage de production. La révision de la loi en 2005, adoptée par le Parlement, qui a totalement ouvert le domaine minier à l'investissement étranger, puis sa révision spectaculaire, par ordonnance présidentielle en 2006, a totalement désorienté les compagnies pétrolières étrangères. Or ce dont ont besoin ces compagnies c'est de la stabilité et de la constance dans les termes des lois et règlements, surtout dans le secteur des hydrocarbures où les prévisions se font par décades et les investissements par centaines, voire par milliards de dollars. Vous ne pouvez pas aller investir dans un pays qui change sa réglementation du tout au tout en l'espace de quelques mois… Ajoutez à cela des clauses de fiscalité assez contraignantes, notamment sur les superprofits, et vous avez réuni les conditions d'échec de l'appel d'offres de 2008, 2009 et 2011. La révision devrait porter à mon avis sur tous les aspects qui freinent ou qui empêchent les sociétés de venir investir en Algérie, selon certaines conditions. Il ne faut pas oublier que si on fait appel à des sociétés étrangères dans ce domaine bien précis, c'est parce qu'elles détiennent le savoir-faire, la technologie et bien sûr le financement.
- Selon certains avis, l'échec des trois appels d'offres (2008 à 2011) et la perspective de valoriser les importantes ressources non conventionnelles qui nécessitent de nouvelles technologies ont amené les autorités à revoir encore une fois la loi sur les hydrocarbures. Quel est votre avis ?
Effectivement, l'échec des 3 appels d'offres -qui ont permis l'octroi de seulement 4 blocs en 2008, puis de 3 blocs en 2009 et 2 blocs en 2011 amène les autorités en charge du secteur à revoir les conditions d'octroi du bloc d'exploration et de production. Il faut dire que ces autorités ont hérité d'un cadre réglementaire qu'ils sont obligés de revoir si on veut attirer le plus grand nombre de compagnies et ainsi développer la concurrence.Pour la deuxième partie de votre question, la nouvelle donne des ressources non conventionnelles devrait également être prise en charge dans le cadre de cette révision par une nouvelle réglementation (qui devrait être très stricte) concernant notamment les gaz de schiste ! On devrait également prévoir les conditions d'exploration et de production dans l'offshore marin.
- Les dernières découvertes annoncées dans domaine des hydrocarbures en Algérie ne sont plus de nature à supporter le poids de la fiscalité sur les profits exceptionnels, d'où le désintéressement des investisseurs à y soumissionner. Pensez-vous qu'il soit nécessaire de revoir le régime fiscal imposé aux firmes étrangères ainsi que les dispositions contractuelles matérialisée par la règle du 51/49% ?
Si vous regardez les dernières découvertes effectuées en Algérie, vous constaterez qu'elles ont été réalisées en grande majorité par Sonatrach seule. Les découvertes en association ont drastiquement baissé. C'est dire le rôle de plus en plus restreint des sociétés étrangères dans l'exploration en Algérie. Je pense que la révision devrait concerner certaines mesures fiscales, ainsi que des dispositions contractuelles entre Sonatrach et ses partenaires. La règle du 51%/49% ne devrait pas à mon avis être concernée, car elle a fait ses preuves durant des décennies avec la loi 86/14.
Je vous rappelle que les compagnies étrangères s'accommodent très bien d'un partage des risques d'exploration et donc du partage des bénéfices, à la condition que ces règles soient constantes et ne fassent pas l'objet de modifications dans le temps. Les modèles de calcul de la fiscalité que doit payer la compagnie étrangère ainsi que Sonatrach sont très bien maîtrisés par les experts de Sonatrach et d'Alnaft.
- Certains experts émettent des réserves quant à l'attractivité du domaine minier algérien, autrement dit sur les réserves dont dispose encore le pays en pétrole et en gaz, quel est votre avis ?
Le domaine minier algérien a une superficie d'environ 1,5 million de kilomètres carrés. Seulement 40 à 50% de ce domaine a fait l'objet de travaux de prospection et d'exploration. C'est dire que plus de la moitié de ce domaine n'est pas connu, notamment le grand erg occidental, sans oublier l'offshore marin. La moyenne des forages d'exploration en Algérie par 100 km2 est 10 fois plus faible que dans certains pays, par exemple les USA et le Canada. C'est justement l'occasion, afin de favoriser l'exploration dans ces zones vierges, de prévoir des incitations fiscales, contractuelles et autres pour les attirer vers ces nouvelles zones. Je voudrais juste signaler qu'une étude de Barclays, parue hier, estime les sommes qui seront consenties à l'exploration et la production des hydrocarbures en 2012 dans le monde s'élèvent à 598 milliards de dollars. Ce sont les prix élevés du baril qui favorisent cette augmentation de l'exploration. L'Algérie devrait en profiter.


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