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El Mawloud, pour les naissances miraculeuses
Publié dans El Watan le 29 - 01 - 2006

La vue d'une salle d'attente du centre de procréation médicalement assistée (PMA) d'Oran remplie, autant la matinée à partir de 8 h qu'en fin de journée, peut s'avérer trompeuse. Les techniques de pointe utilisées ici restent méconnues et El Mawloud, nom de baptême de cette PMA située à la rue Bouzeboudja (ex-Roland Garros) de Maraval, a les moyens humains et matériels de prendre en charge davantage de demandes, selon les dires de ses gestionnaires.
Entre août 2004, date de réalisation de la première fécondation in vitro (FIV) et jusqu'à aujourd'hui 120 cas ont été traités. L'idée d'un tel centre, unique pour la région ouest, a d'abord mûri dans la tête du docteur Belmahi-Benzeguir, médecin spécialiste en embryologie et en biologie de la reproduction. « J'ai reçu une formation pointue à l'étranger (Bordeaux) et je suis spécialiste en histo-embryologie et c'est cette formation dans un domaine qui a beaucoup évolué en Europe qu'une première idée d'ouvrir un laboratoire m'est venue à l'esprit », raconte-t-elle, pour évoquer ensuite les premières réticences exprimées, dit-elle, par certains barons de la corporation médicale qui ont généré des problèmes d'ordre administratifs au début. L'idée a évolué et c'est grâce à une collaboration avec le docteur Chalabi, spécialiste en gynécologie obstétrique, que le centre a vu le jour en 2004. Rencontrés sur les lieux, les deux spécialistes évoquent d'abord la suspicion dont est victime la femme stérile dans notre société. Un couple sans enfant, à cause des pressions familiales, vit particulièrement mal le problème de cette carence de fertilité. « Les gens partaient à l'étranger avec tout ce que cela entraîne comme dépenses liées au voyage, aux frais de séjour, sans compter le tarif de la prestation, le tout pour un résultat dont les chances de réussite se situent entre seulement 25 et 30 %», atteste-t-on. Les tarifs pratiqués ici ne seront pas divulgués, mais cela revient nettement moins cher, assure la responsable du centre, qui résume l'activité à la pratique de l'insémination intra-utérine, de la fécondation in vitro conventionnelle pour traiter des cas de stérilité féminine et de la FIV ICSI, une abréviation de l'injection intra-cytoplasmique des spermatozoïdes pour ce qui concerne la stérilité masculine. Ces manipulations ne se font pas sans soulever certaines interrogations de la part des couples pris en charge. « Les gens nous demandent par exemple si cette pratique est halal ou haram (péché) », confient-ils, en expliquant que pour de tels cas de préoccupations d'ordre religieuses, « la réponse consiste à dire que l'agrément accordé par l'Etat est en soi une garantie ». Les questions posées ne sont pas seulement motivées par des considérations religieuses. Ainsi, il arrive que des époux, soupçonneux, veuillent simplement savoir si les spermatozoïdes sont réellement les leurs. A ce sujet, hormis le fait que les banques de sperme sont inexistantes et interdites en Algérie, le docteur Chalabi fait remarquer que cette préoccupation vient du fait qu'« un tel procédé est vite assimilé à un acte d'adultère ». Du moins par certains, parce que d'autres, assure-t-on, ont formulé ce type de demandes. Même chose pour le cas du choix du sexe de l'enfant, une pratique interdite également en Algérie. On atteste ainsi que des gens libérés des scrupules religieux qui ont les moyens n'ont pas eu d'autre choix que d'aller à l'étranger. Sinon, en attendant que la législation évolue, comme cela a été le cas en Jordanie (pourtant pays musulman) par exemple, les gens qui se présentent à El Mawloud sont suivis pendant un mois et demi, plus si ces derniers ne se présentent pas avec les analyses préliminaires. Un enfant n'a pas de prix et, pour certains couples, le passage au centre représente l'intervention de la dernière chance même si les prix pratiqués, avouent-on ici, ne sont pas à la portée du simple citoyen. « Nous avons eu à traiter le cas d'un couple qui a attendu en vain pendant 20 ans ! », confie le docteur Benmahi. Pour des cas comme celui-la, cela relève du miracle, scientifique, bien sûr.

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