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Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2012


Par Kamel Daoud *
Rappelez-vous, la «Révolution» libyenne avait commencé à l'est du pays, à Benghazi. Pourquoi ? S'est-on posé la question ? Dans un pays gorgé de pétrole, apparemment sans problèmes sociaux, sans une opposition interne ni externe forte, sans légitimité ni base populaire. Bernard-Henry Lévy et Sarkozy ont eu beau jeu de mobiliser cette dernière, puis de recevoir à l'Elysée des personnalités jusque-là inconnues, pour arriver finalement en triomphateurs à Benghazi cueillir les fruits de leur bataille.
Mais pourquoi Benghazi ? Avant d'écouter des militants algériens des droits de l'homme crier victoire, il faut se poser la question.
En réalité les problèmes «régionalistes» tribaux de la Libye ont toujours été camouflés par les prébendes et aussi par la force de la répression.
La Libye, c'était El Gueddafi. Point barre, et tout le monde y a cru, y compris ses amis maghrébins et ces Occidentaux avides de pétrole et de marchés juteux. Rappelez-vous ses dernières interviews, «people loves me !», en compagnie de ses voyous de fils qui avaient défrayé la chronique people, chacun à sa manière.
Ce n'est qu'à l'occasion de la «Révolution» qu'on a commencé à parler de régionalisme et des réalités tribales de la Libye, à comprendre comment l'est du pays a été marginalisé, voire «colonisé» par les gens des autres régions et les larbins du «guide». Jusqu'à cette affaire des enfants de Benghazi victimes du sida et pour laquelle un médecin palestinien et des infirmières bulgares ont été accusés puis condamnés. Mais le soupçon demeure, même si les journaux qui en ont parlé ont été oubliés : une inoculation volontaire du virus par les «services» dont le responsable a été retrouvé mystérieusement mort à côté de son cheval (1).
La suite de l'histoire est connue …
Le pouvoir algérien devrait méditer sur ce qui est arrivé à la Libye d'El Gueddafi : comment un régime politique peut s'effondrer en si peu de temps ? Comment cela a débuté ? Comment a-t-il été fragilisé par les inégalités régionales, suffisamment pour ouvrir la porte à l'invasion étrangère avec la complicité interne d'une ville qui ne supportait plus les discriminations ? En comparant l'investissement massif à Tlemcen (ce qu'on nous montre à la télévision) et la persistance des grèves, des émeutes de rue et des routes coupées à Annaba et en Kabylie (ce que l'on ne nous montre pas à la télévision) au cours de ces dernières années, on est en droit de se faire du souci : comment se manifestera l'avenir du printemps arabe en Algérie ?
* Pr K. D.
Militant des droits de l'homme
(1) A Benghazi, un passé
empoisonné, Nicolas Boursier,
(2) Le Monde, 14/04/2011


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