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«La ‘‘sortie'' d'Henri Lévy est une anticipation pour faire valoir des droits français sur les richesses de l'Algérie»
Pierre Stambul, membre de l'Union juive française pour la paix au Temps d'Algérie :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 09 - 2011

Pierre Stambul est membre du bureau national de l'Union juive française pour la paix (UJFP). Il décortique, dans l'entretien accordé au Temps d'Algérie, les arrières-pensées et visées de Bernard-Henri Lévy, qui a exprimé son soutien à l'appel pour la «journée de colère» devant avoir lieu, selon ses initiateurs, ce 17 septembre, pour la "révolution" en Algérie.
Le Temps d'Algérie : Le journaliste et philosophe Bernard-Henri Lévy aurait exprimé son désir de prendre contact avec des anonymes appelant à une «révolution», pour le 17 septembre en cours, en Algérie. Qu'en pensez-vous ?
Pierre Stambul : De quoi et de qui parlons-nous ? D'un grand intellectuel-philosophe qui aurait marqué son époque par ses idées et son engagement progressiste comme ceux qui ont signé le Manifeste des 121 pendant la guerre d'Algérie, ou comme les regrettés Michel Foucault et Pierre Bourdieu ? Ce type de personnalités est hélas devenu rare.
On voit surtout aujourd'hui des pseudo-intellectuels inféodés à l'impérialisme américain (au point de reprendre la théorie de la «guerre du bien contre le mal») et au sionisme. Bernard-Henri Lévy a approuvé les invasions de l'Afghanistan et de l'Irak qui ont provoqué des centaines de milliers de morts. Il émigre des beaux quartiers de Paris vers son palais de Marrakech, possède une fortune indécente et dirige des médias.
Mèche au vent et chemise blanche grande ouverte, il se fait photographier sur un char israélien et offre des «reportages» dont les mensonges et les affabulations ont été largement démontrés. C'est un mondain qui offre ses «services» à la droite comme à une soi-disant gauche. En quoi cet individu est-il autorisé à parler au nom des aspirations à la liberté, la dignité et la démocratie ?
Bernard-Henri Lévy a été vu à Benghazi aux côtés de responsables militaires des «rebelles» libyens, leur apportant son soutien contre le régime de Mouammar Kadhafi. Comment interprétez-vous cela ?
L'intervention de Bernard-Henri Lévy s'est faite complètement dans le cadre de l'intervention militaire occidentale (à forte participation française) qui a chassé Kadhafi pour installer un personnel politique plus docile (le CNT), exactement comme l'intervention française en Côte d'Ivoire avait chassé Gbagbo pour installer l'homme de la France (Ouattara).
Dans les deux cas, le prétexte de ces interventions est l'existence d'un dictateur devenu tout à coup «infréquentable». Mais on n'a jamais vu des interventions impérialistes apporter la liberté et la démocratie. L'intervention en Libye est dans la lignée des interventions en Afghanistan ou en Irak et elle aboutira à la même catastrophe. Déjà la dictature de Kadhafi est remplacée par un gouvernement à tendances tribales ou intégristes. Et Amnesty International constate qu'il y a eu des crimes de guerre dans les deux camps.
Dans cette affaire, Bernard-Henri Lévy se comporte comme le porte-étendard de Sarkozy et de l'armée française. Encore une fois, le but de la France qui a toujours soutenu Kadhafi (surtout depuis que celui-ci a accepté de faire le gendarme de l'Europe vis-à-vis des Africains candidats à l'émigration en Europe) n'est pas la démocratie mais l'obtention de marchés juteux (armes, pétrole, reconstruction...).
Bernard-Henri Lévy souhaiterait-il, selon vous, imposer à l'Algérie le même scénario que celui vécu par la Libye ?
Les processus révolutionnaires du monde arabe ont plusieurs points communs. Les peuples révoltés ont partout eu les mêmes revendications : liberté, dignité, refus de la corruption, démantèlement des structures dictatoriales, refus de l'exploitation. Et comme on l'a vu en Egypte (avec l'attaque contre l'ambassade israélienne), ils expriment une grande solidarité avec le peuple palestinien. Que leur propose Bernard-Henri Lévy ?
D'être les clones des régimes occidentaux : fric, ultralibéralisme, intervention militaire. La nécessaire libération des peuples qui n'ont pas encore réussi à ébranler le régime en place est totalement contradictoire avec un alignement sur ce qui se fait de pire dans les sociétés occidentales. On peut analyser la «sortie» de Bernard-Henri Lévy sur l'Algérie comme une anticipation pour faire valoir des droits français sur les richesses de l'Algérie. Fondamentalement, je ne suis pas inquiet.
C'est dans la recherche de la conjonction entre les luttes sociales et les luttes pour la démocratie que l'Algérie avancera. L'appel de Bernard-Henri Lévy à une révolution en Algérie est paternaliste et post-colonialiste. Les révolutions n'ont rien à voir avec les mondains.


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