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Que nous réserve la nouvelle année ?
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Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2012

Je tiens à souhaiter à nos lecteurs et à tous les citoyens une très bonne année 2012, pleine de bonheur, de santé et de prospérité. Mais en fait, que nous réserve 2012 ? Et après ? Car il ne s'agit pas pour un peuple de vivre une année, ou même quelques décennies, mais plutôt d'assurer la pérennité et la stabilité économique et sociale aux générations futures. Un économiste ne détient pas une boule de cristal. Il peut prévoir une partie des développements économiques en fonction des politiques menées actuellement. Il peut difficilement prédire les mutations stratégiques et opérationnelles. De nouveaux responsables peuvent changer totalement la donne. La politique est beaucoup plus imprévisible que les phénomènes économiques. Et pourtant ! C'est elle qui détient les clés de la réussite des nations.
La sociologie politique d'un pays explique, en grande partie, ses réussites et ses échecs économiques. En ce sens, l'évolution de l'économie algérienne dépendra finalement des changements politiques qui ne manqueront pas d'avoir lieu. Par ailleurs, nous ne devons pas nous complaire dans une situation de comparaison. L'Europe et les USA sont secoués par les crises des subprimes et des dettes souveraines. Leur croissance économique ralentit et le chômage résiste à toutes les tentatives de le réduire. De nombreux gouvernements ont été balayés dans un contexte des plus incertains. Mais le pire est à venir. Les impacts de la crise mondiale ne manqueront pas de nous secouer, mais très légèrement. Les pays qui ont connu des révolutions s'enfoncent dans des incertitudes économiques. Normal ! Ceux qui prennent des décisions judicieuses vivront au moins trois années difficiles. Les changements de système économique ne peuvent s'effectuer du jour au lendemain.
Continuité et satisfecit
Nous ne devons surtout pas succomber à la tentation de dire que nous sommes dans une situation meilleure que celle de nombreux pays touchés par des crises à répétition ou des révolutions. Nous avons déjà commis ce genre d'erreur. En 1982, le Premier ministre de l'époque disait à l'Assemblée nationale que le monde entier est en crise sauf l'Algérie. Et la situation serait due à des politiques économiques judicieuses du gouvernement. Mais la réalité était tout autre. L'Algérie se portait bien uniquement parce que les prix pétroliers s'étaient multipliés par quatre et le dollar avait connu une embellie de plus de 50% par rapport au franc français.
Les pays développés absorbaient la hausse des prix de l'énergie. Leurs économies subissaient à la fois l'inflation et la récession (Stagflation). Quatre années plus tard, les prix pétroliers frôlaient les 10 dollars et l'économie algérienne fut plongée dans une terrible crise. Elle ne s'en est sortie qu'au début des années 2000 grâce à un raffermissement des prix pétroliers. Nous ne sommes pas à l'abri d'un retournement de situation, tant que nous n'avons pas encore bâti une économie hors hydrocarbure performante. Alors de grâce, soyons modestes et prions que le retournement de situation intervienne le plus tard possible. L'année 2011 aurait été celle de la continuité en y introduisant quelques légers correctifs.
Les politiques économiques ont été arrêtées au début des années 2000. Elles consistaient à tirer la croissance par les dépenses publiques en démultipliant les infrastructures. Ces politiques réduisent le chômage surtout par des emplois précaires et créent une croissance qui dure tant que les ressources continuent d'être injectées. D'ailleurs, cette dernière est trop molle par rapport aux volumes de ressources engagées. Nous sommes toujours dans la situation d'une économie de rente, mais qui ne sait pas transformer les ressources en richesse durable.
Cependant, l'année 2012 verra une continuité de ces pratiques. Même si le budget d'équipement va fléchir, nous injecterons au moins 20% du PIB dans la constitution des infrastructures de base. Il n'est point question dans ce contexte d'expliciter les opportunités et les risques induits par une telle politique. Le taux de chômage officiel va se stabiliser ou même atteindre les 8 à 9%. Pourtant, les citoyens verront autour d'eux des dizaines de membres de leurs familles se démêler sans pouvoir y décrocher un job permanent qui devient de plus en plus l'idole inaccessible. Et les statistiques publiques perdront davantage de crédibilité.
La hausse des prix va commencer à être un sérieux problème pour les citoyens. Il faut savoir que les salaires ont doublé entre 2007 et 2011. La productivité stagne. Le prochain Ramadhan risque d'être plus cher que ses précédents. Cependant, les familles nécessiteuses peuvent toujours se rabattre sur les produits de première nécessité subventionnés. Mais les viandes, les fruits et les légumes risquent de connaître une envolée sans pareil. Nous verrons bien ce que les statistiques diront sur le sujet. Mais les pouvoirs publics qui tablent sur 4% d'inflation dans la loi de finances 2012 risqueront d'être déçus. Cependant, nos décideurs ont intégré dans leur calcul les lacunes de notre économie : avec plus de 20% de ressources injectées, ils tablent sur une croissance hors hydrocarbures de moins de 5%. Nous sommes d'accord avec cette prévision qui semble pessimiste. Mais les décideurs vont surtout être satisfaits de la balance des paiements qui sera toujours en surplus et les réserves de change qui dépasseront de loin les 200 Milliards de dollars.
Opérer des correctifs profonds
L'année 2012 sera celle des changements politiques. Nous l'espérons, du moins. Cela ne manquera pas d'impacter sur les politiques économiques. Et si nous prenions une autre direction ? Difficile de ne pas rêver à d'autres politiques qui feraient de l'Algérie un pays émergent en quelques années. Jusqu'à présent, nous avons tourné le dos aux véritables politiques de développement qui ont fait le succès des pays émergents : recyclages massifs et formation de qualité, modernisation managériale, financement des PME/PMI et des grandes entreprises publiques et privées performantes, création de plus d'entreprises, réorganisation et rénovation des structures et des pratiques publiques, stratégie à long terme, forte ambition, etc. Nous avons brièvement décrit ce qu'il fallait faire. Mais il y a également ce qu'il ne faut pas faire : financer les importations de produits finis par les banques publiques, assainir les entreprises boiteuses uniquement parce qu'elles sont publiques, la règle des 51/49 pour tous les secteurs, etc.
Si en 2011 nous n'avions aucune chance que ces politiques soient sérieusement prises en charge, en 2012 nous avons un faible espoir de les voir inspirer nos décideurs. Les Algériens commenceront alors à rêver de développement, d'amélioration et cesseront de glorifier la harga et le bien-être ailleurs surtout que là-bas c'est un monde en crise et de plus en plus raciste qu'ils entrevoient. L'année 2012 sera une année économique plutôt facile à gérer pour les pouvoirs publics, car il s'agit de la faire dérouler comme une période normale. La rente pétrolière et le volume des réserves seront un tampon contre toute incertitude.
Mais si nous voulions faire d'elle une année de profonds correctifs ; alors, il faudrait tout reconsidérer, ce qui est loin d'être facile, car les ressources sont déjà affectées jusqu'en 2014. La plupart des projets ont démarré. Il est donc difficile, mais pas impossible d'opérer des correctifs profonds. Mais souhaitons à notre pays une transition politique en douceur qui nous évitera bien des peines. Ce serait déjà un acquis. La paix n'a pas de prix. Elle transcende les enjeux économiques. Nous avons une chose réconfortante en économie. Le monde n'est jamais fait pour toujours. Les positions des uns et des autres peuvent changer. Le Brésil est devenu cette semaine la sixième économie mondiale avant la Grande-Bretagne. On peut de nos jours en quelques décennies rattraper des retards de quelques siècles. Mais avec les bonnes politiques économiques.


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