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Mal-vivre à Mostaganem
Publié dans El Watan le 31 - 01 - 2006

Malgré les 4 cités universitaires, la communauté estudiantine de Mostaganem peine à trouver quelques repères susceptibles de l'amarrer à la modernité.
En effet, la vie à l'intérieur de ces zones d'exclusion n'a rien à envier à celle des cités-mouroir. Une première discrimination aura pour effet de supprimer la mixité dans l'ancienne cité de l'ITA. Une initiative qui se traduira par un long bras de fer entre les étudiants et les responsables qui durera plus d'une année. Habitués à une résidence relativement accueillante et agréable à vivre, les étudiants, dont nombre d'étrangers, finiront par abdiquer et rejoindre, la mort dans l'âme, la cité de Kharrouba, de sinistre réputation. En effet, cette dernière construite dans la précipitation ne pourra jamais accéder à un statut qui la rapprocherait un tant soit peu d'un standing acceptable. Ce qui aura pour effet d'augmenter davantage la concentration par chambre et d'élargir le fossé entre administration et étudiants. Ne disposant d'aucune structure de loisirs, hormis un foyer insalubre et exsangue, la cité des 2200 Lits n'arrivera jamais à trouver ses marques. C'est ainsi que les nouveaux étudiants qui se recrutent essentiellement chez les ruraux sont subitement pris dans la tourmente de cette enclave où ils perdent rapidement leurs repères. Eloignés des principales commodités, ils se retranchent, la nuit venue, dans des chambres où la promiscuité ne laisse aucune place à l'épanouissement. Il faut avoir une sacrée dose de courage et une forte hypoglycémie pour s'aventurer dans ce sinistre couloir qui mène vers le self-service, soulignera cet étudiant. Outre son insoutenable longueur, ce couloir que l'on croirait inspiré d'un film d'horreur se singularise par une insupportable obscurité qu'accentue un tracé en forme de circuit automobile, avec ses chicanes et ses nids-de-poule. Malgré la livraison, l'année dernière, d'une nouvelle résidence à la lisière de Djebel Eddis, la cité des 2200 continue de ployer sous les multiples contraintes. Côté jeunes filles, ce n'est pas non plus l'aisance. Si à la cité Bouaïci, qui abrite plus de 1500 étudiantes, les résidentes ont accès à une bibliothèque et à un spacieux foyer, il n'en est pas de même à la cité de l'ex-ITA, où les travaux de construction de nouvelles bâtisses tendent à s'éterniser. En effet, accueillant actuellement 3150 étudiantes, elle devrait passer à l'horizon 2010 à 5000, avec en perspective l'érection de 2 cités autonomes de 2500 lits chacune. Totalisant un peu plus de 10 000 internes, les 4 résidences universitaires ont en partage le sempiternel problème du transport. Dispersées aux extrémités de la ville, elles délivrent à longueur de journée leurs occupants vers les 5 sites pédagogiques de l'université. Avec seulement 70 bus, dont la grande majorité bat de l'aile, le transport universitaire est loin de contenir la demande. Ce qui explique en grande partie l'incessant va-et-vient qui perturbe le déroulement des cours. Mais ce qui exacerbe les étudiants, ce sont les repas que leur distribuent les restaurants universitaires. Dans un communiqué daté du 12 décembre 2005, l'ONEA s'insurge contre la dilapidation quotidienne de 12 000 à 14 000 repas à partir des 2 cités de Kharrouba, mettant en cause les travailleurs qui s'adonneraient au commerce des produits détournés. Même si ces chiffres paraissent excessifs, avec pas moins de 100 DA/ jour par étudiant, les gestionnaires peinent à offrir un menu acceptable à leurs pensionnaires, qui se plaignent régulièrement non seulement de la qualité mais également de la composition des repas. Beaucoup mettent en cause, parfois de manière violente, la gestion de ce segment sensible qui ensevelit des sommes considérables sans parvenir à trouver un équilibre entre le niveau pourtant consistant de la subvention et les repas qui sont préparés. Un écart que beaucoup continuent d'expliquer par les pratiques inavouables de certains gestionnaires et la complicité de fournisseurs véreux. Ce qui aura incité la tutelle à confier la gestion de ce chapitre aux nouvelles directions des œuvres universitaires, afin de le soustraire aux convoitises et à la rapine. Comme le fera remarquer cet ancien gestionnaire, sur une moyenne de 20 000 baguettes quotidiennes, il suffit de soustraire 10 g/unité pour mettre à l'abri des regards indiscrets 800 baguettes de 250 g. Par ailleurs, à l'exception de l'ancien centre universitaire qui jouxte la cité Bouaïci, l'ensemble des autres sites pédagogiques ne dispose pas de restaurant. Ce qui oblige les étudiants à faire de longs et fastidieux déplacements pour prendre leur déjeuner. Qu'en est-il alors des externes qui constituent la moitié de la population universitaire et qui sont de facto exclus de ce service public ? Pris en tenaille entre une programmation pédagogique contraignante et l'absence de restaurant universitaire de proximité, les élèves de Salamandre, du Chemin des crêtes, de l'ex-ITA et du CUM doivent se contenter de douteux casse-croûte, voire d'un suspect petit gâteau, pour ne pas rater les cours de 13 h. Un vrai casse-tête qui ne semble déranger personne, hormis les étudiants et leurs enseignants.

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