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Tounès Aït Ali. Comédienne : «Le théâtre algérien a besoin d'un nouveau souffle»
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Publié dans El Watan le 08 - 02 - 2012

A Annaba, lors de la première édition du Festival national de la création théâtrale féminine, qui s'est déroulé du 25 au 30 janvier dernier , la comédienne Tounès Aït Ali a présenté, en hors compétition, Warda, un stand-up monté à partir d'un texte de Laâmri Kaouane. Sa dernière pièce, Zaïkha, qu'elle a mis-en scène, n'a pas été présentée en raison de l'absence forcée de la comédienne. Tounès Aït Ali assure actuellement un coaching de comédiens pour un film d'expression amazighe. Elle se prépare aussi à jouer dans un long métrage d'une jeune cinéaste d'origine algérienne vivant en France, Taha El Djebaïli.
-Dans Warda, la femme de ménage devient comédienne. Est-ce l'état des théâtres en Algérie aujourd'hui ?
Cela peut suggérer aussi cette idée. Mais le spectacle lui-même ne visait pas l'approfondissement de cette question. Warda revient sur les problèmes de la femme dans la société actuelle, une société d'hommes, et dans un univers de travail. Nous avons choisi un univers culturel dont on fait partie.
Ce n'est ni un monologue ni un sketch. C'est un stand- up. Nous sommes venus participer au Festival de Annaba avec Zaïkha que j'ai moi-même mise en scène. Malheureusement, la comédienne a perdu sa mère et donc la pièce n'a pas pu être jouée. Warda est un spectacle qui existe depuis deux ans. Il a fait le tour de l'Algérie, de la Belgique et de la France.
-Quelle a été la réaction du public par rapport à ce spectacle ?
La réaction est toujours la même dans les théâtres ou dans les villages. Tout le monde peut se retrouver dans Warda. Faire monter un spectateur sur scène a toujours été une surprise. Parfois, on se retrouve dans des salles où il n'y a que des hommes. Il est donc difficile de faire monter un homme sur scène, mais à ce jour, je n'ai pas eu de problèmes. J'arrive toujours à convaincre un spectateur de venir me rejoindre sur scène et de le faire jouer le rôle de «femme de ménage». Il n'y avait pas beaucoup d'improvisation dans le jeu. Le texte lui-même a été écrit par un humoriste, Lamri Kaouane, spécialisé dans l'impro. Lorsqu'il écrit un texte, il sait à quel moment le public réagit et à quel moment le comédien change de cap, répond à la salle et revient au spectacle.
-La femme est-elle assez présente dans le théâtre algérien ? Il y a surtout des comédiennes, peu de metteurs en scène ou de scénographes…
Je crois à la création féminine dans le théâtre. Auparavant, les femmes avaient du mal à monter sur scène. C'était tabou. Aujourd'hui, les choses ont changé.
C'est la compétence qui est mise en avant. Il n'y a pas beaucoup de metteurs en scène femmes. Dommage. J'aurais voulu avoir l'avis du public et des artistes sur ma mise en scène du spectacle Zaïkha. Partie remise, je l'espère. Le théâtre algérien a besoin d'un nouveau souffle, d'un changement scénique, d'une création nouvelle… L'Algérie doit avoir un théâtre contemporain
-Pourquoi ?
Parce que les sujets qu'on aborde sur les femmes ne concernent pas que la femme algérienne, mais la femme universelle. Ce n'est pas évident aujourd'hui, car il faut un texte, il faut de la création, il faut de l'imagination… Ce festival sur la création féminine doit continuer. Il faut oser ! On ne doit pas s'interdire d'évoquer des thèmes ou d'explorer des voies… Le théâtre, c'est oser, dire des choses, exprimer des idées !
-Quand vous dites «il faut oser», oser quoi ?
Cela veut dire qu'il ne faut pas avoir peur de dire les choses, peur que cela retombe sur nous-mêmes en tant qu'artistes. Lorsque cela ne va pas, il faut le dire. Idem lorsque tout va bien. Aujourd'hui, une vague venue d'ailleurs a inondé le théâtre algérien. Le public algérien ne se reconnaît pas. Par exemple, des pièces en arabe classique que les spectateurs ne comprennent pas bien. Le théâtre ne doit pas concerner qu'Alger. Il est important qu'il circule dans tout le pays, dans les villages et les petites villes, là où les gens n'ont pas l'occasion de voir des spectacles. Je ne suis pas contre le théâtre classique ou la langue arabe. Il faut l'adapter au public algérien, évoquer la réalité sociale
-Est-il vrai qu'une crise de textes existe en Algérie ?
Il y a des textes qui passent et des textes qui ne passent pas. Il ne faut pas se mentir. Des jeunes auteurs ne sont pas encore connus. Il faut leur donner l'occasion peut-être. Cela dit, il y a un problème d'écriture scénique.
A mon avis, au lieu de ramener des textes de droite à gauche, je plaide pour la mise en place d'ateliers et de résidences d'écriture partout. Cela se faisait par le passé à Constantine, Oran, Annaba… Je crois qu'il faut revenir à cette tradition.
Les ateliers permettent de ramener la société vers nous, de s'interroger sur la situation du pays… Ecrivons, arrangeons des idées et créons des spectacles. Maintenant, si je dois lire un livre, me retrouver entre une ligne et une autre et appeler un auteur pour qu'il me fasse l'adaptation, cela ne sert à rien !


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