L'artiste-peintre Mohamed Djoua dévoile, jusqu'au 26 de ce mois, sa dernière collection de tableaux à la cybergalerie de Didouche Mourad à Alger. Intitulée «L'expression par la peinture», cette exposition riche de 26 tableaux n'est autre que la résultante de la structure intérieure de l'artiste. Mohamed Djoua est né en 1974 à Hadjout, wilaya de Tipasa. Diplômé des Ecoles des beaux-arts de Mostaganem et d'Oran (1993-1998), il a, à son actif, de nombreuses expositions et réalisations dans l'univers de l'art pictural. Mohamed Djoua confie que son amour pour la peinture remonte à sa tendre enfance avec un attachement particulier pour la nature. Il explique que chacune de ses collections est le fruit de recherches approfondies. Si sa précédente exposition était axée sur les soins thérapeutiques, cette présente exposition se penche sur l'expression par la peinture. Les cimaises de la galerie sont tapissées de toiles aux dimensions variées mais aux formes géométriques redondantes et identiques à la fois. Les tracés sont un condensé de tourbillons, de ronds et de sphères, le tout agrémenté de couleurs aux tons bigarrés. Cependant, la couleur verte de l'eau semble occuper une place de choix. Cette couleur verte a été mise de façon spontanée, prouvant le rapport de l'artiste avec la nature. A travers ses différents dessins personnalisés aux techniques mixtes, Mohamed Djoua veut créer un monde qui remplacerait la parole, et ce, à travers les couleurs, la forme et le mouvement. L'artiste affirme que dans son travail, il commence à élaborer ses œuvres, sans savoir d'avance ce qui va arriver. «Je laisse mon imagination vaguer. Les idées viennent d'une façon spontanée. J'essaye, chaque fois, de fixer sur les toiles les idées et sensations d'une façon spontanée. Pour moi, un travail sur la peinture est basé sur la forme et la couleur ; cette dernière est importante puisqu'elle constitue un grand contraste, une force d'expression spontanée», explique-t-il. Le style pictural utilisé, à savoir l'abstraction lyrique, est, selon lui, un style qui lui permet de s'exprimer plus librement par rapport aux autres écoles artistiques. Ses artistes de prédilection sont Jackson Polloc, Francis Sam, Sid Ahmed Stambouli et Ahmed Hadj Tahar. Si Mohamed Djoua a déjà exposé plusieurs fois en solo et collectivement, il regrette, cependant, qu'il n'y ait pas suffisamment de galeries pour exposer. «Manière singulière de se faire connaître à travers l'année. Tout travail de recherche doit être vu par le public», conclut-il.
