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La vérité vient des jeunes
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Publié dans El Watan le 10 - 03 - 2012

C'est un véritable «coup de gueule» que les jeunes ont lancé notamment à la face de la classe politique lors de l'émission «Questions d'actu». «Arrêtez de nous prendre pour des imbéciles» ; c'est, grosso modo, le message adressé aux responsables des partis, et par extension aux autorités, pour leur dire de cessez de considérer la jeunesse comme un simple alibi électoraliste. Profitant du direct, les invités des plateaux de Ouargla, Alger, Oran et Constantine se sont ainsi exprimés avec les tripes et sans aucune retenue pour crier leur ras-le-bol, dire surtout à ce petit monde fermé des politiciens que tous les plans échafaudées pour inciter la jeunesse à s'impliquer dans la campagne électorale sont d'ores et déjà voués à l'échec à partir du moment où cette dernière continue d'être assimilée à un vulgaire potentiel de voix qu'on manipule au gré des conjonctures, vite jeté aux oubliettes une fois les élections pliées.
Devant un animateur qui semblait par moment dépassé par l'ampleur des critiques envers les gouvernants, et même surpris par tant de spontanéité dans les propos qui trahissaient une grande frustration, les intervenants ont extériorisé, parfois gauchement mais avec des accès de sincérité difficilement contenus, la grande douleur de la jeunesse de se sentir écartée des affaires du pays par la même clique des apparatchiks qui se renouvelle sur elle-même et se passe le relais des commandes depuis l'indépendance de l'Algérie. Sollicités certainement pour donner plus de relief au scrutin du 10 mai comme l'inspire le thème de l'émission –-ça fait bien de voir les générations montantes comme on aime les qualifier s'impliquer dans l'événement avec enthousiasme et patriotisme— et au bout nourrir le secret espoir de les entendre faire appel à l'unisson pour une large participation, les jeunes ont donc pris tout le monde à contre-pied en s'inscrivant dans la logique de la contestation assumée et le refus de servir une fois de plus (à la veille de chaque échéance électorale, ont-ils précisé) d'instrument de propagande à des enjeux politiques qui leur échappent, mais qui selon eux ne rendent pas service à la démocratie, bien au contraire…
Pour vous dire, ils ont été aux antipodes de l'esprit de la campagne menée actuellement par toute la classe politique, en appelant ouvertement au boycott, seule position digne à leur yeux pour manifester leur colère et remettre en cause un système de valeur qui a toujours considéré la jeunesse comme une entité plus que négligeable. Toutes les coteries politiques et gouvernementales en ont pris pour leur grade. Les partis politiques, toutes tendances confondues, ont été les plus ciblés pour le manque flagrant de considération et de respect qu'ils accordent aux jeunes. «Tous les partis évoquent la jeunesse dans leurs programmes, affirment qu'il s'agit-là de leur priorité en matière d'emploi, de logement, de formation, de responsabilité… Mais dans les faits, ce sont toujours les serviteurs traditionnels et zélés du système qui en sont les bénéficiaires. C'est encore le temps du copinage et du piston pour les soi-disant élus du peuple, à commencer par les députés qui ne représentent qu'eux-mêmes…»
Sans langue de bois, les attaques en règle contre l'ordre établi qui tranchent avec le discours policé des représentants des partis qui défilent devant les plateaux pour nous faire la pédagogie de la démocratie à l'algérienne, a fait le bonheur des téléspectateurs qui ne s'attendaient pas à voir une émission promise à introduire une certaine fraîcheur dans les débats basculer carrément dans la… révolte verbale. Au point d'ailleurs de faire actuellement fureur dans les Facebook et Tweeter comme un air de contestation relayé par des milliers de jeunes qui ont tenu à féliciter les participants à «Questions d'actu» pour leur cohérence dans leurs idées, le courage de leurs propos, leur maturité politique qui est à mille lieues opposée à l'image fausse et dégradante qu'on a voulu donner de la jeunesse à chaque fois que celle-ci exprime son mécontentement ou simplement son désaccord avec la politique inique menée par le pouvoir.
Il est vrai que les jeunes qui ne se reconnaissent aucunement dans les programmes des partis ont limité leurs critiques aux responsables qui gouvernent et façonnent l'opinion publique, évitant pas exemple de remonter à ceux qui actionnent les leviers du pouvoir, mais en disant qu'ils sont au courant et conscients de tout ce qui se trame dans le pays, ils lancent un signal clair au premier magistrat pour l'inciter à prendre personnellement en charge le problème de la jeunesse qui demeure crucial et déterminant pour l'avenir de l'Algérie. Les jeunes affirment être conscients des magouilles électorales, des limites du système, des incompétences qui sévissent à tous les niveaux de l'administration, de la marginalisation des élites, de la vacuité des institutions parlementaires comparées à raison à de simples chambres d'enregistrement, des résistances idéologiques qui veulent empêcher l'Algérie d'accéder à une démocratie authentique, de l'absence voulue ou programmée de projet de société clair qui fera entrer le pays dans le modernisme et l'universalité.
Même s'ils sont tombés quelquefois dans l'excès pour sûrement mieux appuyer leurs digressions, les jeunes ne se sont pas écartés de l'essentiel en posant comme un leitmotiv cette question : jusqu'à quand cette marginalisation systématique du potentiel juvénile et au profit de qui jouera-t-elle encore, alors que l'Algérie a plus que jamais besoin de changement, d'un nouveau souffle, d'un état d'esprit plus adapté à celui de la jeunesse qui pense et réagit autrement, bref d'un autre personnel dirigeant étant entendu que celui qui a mené l'Algérie dans l'impasse a fait son temps ? Une vérité est sortie de cette confrontation d'idées : la jeunesse a montré de manière cinglante qu'elle était en avance sur la classe politique et tous les bonimenteurs qui refusent de reconnaître l'évidence de leurs échecs.


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