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L'âge d'or du gaz en marche
Le développement des schistes s'accélère
Publié dans El Watan le 24 - 03 - 2012

Honni par les écologistes, le gaz de schiste pourrait, dans les prochaines années, jouer un rôle de premier plan sur les marchés.
Les Etats-Unis ont certes été les premiers à investir dans les gaz de schiste. Or, Canadiens, Australiens et même Chinois arrivent sur le marché. Le pétrolier anglo-néerlandais Shell vient de signer avec le Chinois CNPC un accord pour le développement des gaz non conventionnels dans le bassin du Sichuan, sur 3500 km2. Le français Total n'a pas caché son intérêt pour un accord similaire avec la Sinopec, autre mastodonte de l'empire du Milieu, qui renferme les plus grosses réserves de gaz de schiste du monde.
L'Europe désire aussi prendre part à cette révolution gazière. La Roumanie et la Pologne se montrent, malgré les réprimandes des Verts, plus que jamais déterminés à s'y lancer.L'arrivée en masse de volumes supplémentaires de gaz risque de bouleverser le marché.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime aujourd'hui les réserves prouvées de gaz à 190 trillions (1000 milliards) de mètres cubes (tcm). L'AIE précise que les ressources conventionnelles récupérables atteindraient 400 tcm, soit 120 ans de production au rythme actuel. Si l'on additionne les gaz non conventionnels, les volumes de gaz récupérable couvriraient 250 ans de production. Des données qui pourraient susciter de sérieuses inquiétudes chez les exportateurs traditionnels de gaz naturel, notamment lorsqu'on sait que l'arrivée soudaine des gaz de schiste sur le marché a induit une chute de près de 200% des cours sur le marché spot. Une nouvelle bulle gazière ne pèserait pas seulement sur les prix, mais sur les marges de négociation des contrats de vente de gaz à long terme. L'Algérie, tout comme d'autres grands exportateurs de gaz, font face actuellement à d'énormes pressions de la part de leurs clients européens pour non seulement revoir leurs prix à la baisse, mais aussi renoncer aux contrats à long terme et à l'indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole.
S'en tenir aux contrats à long terme
L'Algérie subit actuellement la concurrence de plus en plus agressive de la Russie et du Qatar. Le Grand ours blanc qui vient d'inaugurer un nouveau gazoduc, North Stream, n'a pas hésité à céder son gaz commercialisé dans le cadre de contrats à long terme au prix du marché spot. Pour sa part, le petit Etat du Qatar, accroît chaque jour un peu plus son influence sur le marché européen grâce à son GNL.Le Qatar, qui a réussit à créer une dépendance du Royaume Uni à son gaz, mène l'offensive sur le sud de l'Europe, bastion traditionnel du gaz algérien. D'ailleurs, le Qatar vient de prendre 2% du pétrolier français Total et devient ainsi l'un de ses principaux actionnaires.
Autant d'éléments qui pourraient laisser penser que l'Algérie se trouve dans une situation défavorable pour renégocier ses contrats de vente de gaz au moment où ceux-ci arrivent à terme. Pas si sûr, estime Pierre Terzian, expert et directeur de Pétrostratégies, qui pense que la bulle gazière actuelle devrait disparaître sous l'effet de la catastrophe de Fukushima (Japon) d'ici la fin de l'année en cours et que l'Algérie a pour elle l'avantage de la proximité au marché européen.
Deux avantages qui doivent la pousser à résister aux pressions européennes et à s'en tenir aux contrats à long terme pour fidéliser ses clients européens. Le fait est que ces derniers mettent actuellement en doute la fiabilité du Qatar.
Plusieurs facteurs peuvent d'ailleurs expliquer ces appréhensions, comme le fait que les livraisons de GNL du Qatar dépendent grandement de la situation précaire dans le détroit d'Ormuz. Les clients européens craignent aussi que les volumes de gaz qatari ne soient tournés vers des clients plus offrants. D'ailleurs, ses livraisons vers le marché européen ont chuté de 22% l'année passée vu que le Qatar a dû orienter une partie de ses exportations vers le Japon. A long terme, l'AIE évoque aussi un «âge d'or» du gaz naturel. Selon ses prévisions, la demande globale atteindra 5,1 tcm en 2035. La part du gaz naturel dans le mix énergétique global augmentera de 21% à 25% en 2035.
Gaz de schiste : une option viable ?
L'agence pense également que le rythme de développement des réserves et des capacités d'extraction est loin répondre à temps à la hausse de la demande à moyen terme. Des éléments qui peuvent rassurer quant à la survenance d'une nouvelle bulle gazière, mais si les experts tiennent en compte cette hypothèse pour les scénarios à venir.Reste que pour l'Algérie, un autre défi demeure, celui de maintenir ses exportations au vu de l'accélération de la demande interne et, pourquoi pas, les augmenter.
Le recours au développement du gaz de schiste semble être l'une des pistes que les responsables du département de l'Energie veulent prendre au sérieux. Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, s'est même hasardé à prétendre à plusieurs reprises que les réserves de gaz de l'Algérie sont aussi importantes que celles dont disposent les Etats-Unis, justifiant ainsi que l'on se penche sur cette option.
Mais les experts sont loin de partager cet optimisme. C'est l'exemple d'Abderahmane Mebtoul, ancien directeur des études au ministère de l'Energie, qui remet en cause l'importance des ressources avancée par le ministre.
Il rappelle une récente étude de l'AIE selon laquelle les réserves prouvées de gaz de schiste sont estimées à seulement 6500 milliards de mètres cubes gazeux, très loin derrière la Chine avec 36 120 milliards de mètres cubes, les USA (29 500 milliards de mètres cubes), l'Argentine (21 900 milliards de mètres cubes), le Mexique et Afrique du Sud (13 700 milliards de mètres cubes) et enfin la Libye (8200 milliards). Il met aussi en garde contre tout risque de précipitation avec la prise en compte des risques environnementaux liés à la fracturation hydraulique, vorace en eau et constituant une menace pour les nappes phréatiques.
La question des coûts préoccupe également les experts.
Le chef du département d'analyse des bassins du groupe Sonatrach, Mohamed Kassed, a récemment indiqué, au cours d'un séminaire sur les gaz de schistes à Oran, que les coûts de réalisation d'un forage pour l'exploitation des gaz de schiste en Algérie varient entre 10 et 15 millions de dollars. Un coût considéré élevé en comparaison avec un pays comme les USA.


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