Les cimaises de la galerie Baya, du Palais de la culture Moufdi Zakaria de Kouba, sont ornées , jusqu'au 12 avril, d'une quarantaine d'œuvres signées par l'artiste constantinoise Latifa Boulfoul. Intitulée «Kaléidescope», cette exposition de peinture englobe des œuvres aux dimensions moyennes et grandes, réalisées à la peinture à huile et à l'acrylique. Cette ancienne «beaux-artiste» maîtrise avec une aisance déconcertante les formes géométriques. L'abstrait n'a aucun secret pour elle, elle connaît les entrelacs de cette technique. «L'abstrait, explique-t-elle d'une voix timide, est un choix personnel compatible avec ma personnalité. C'est une technique qui me permet d'exprimer des sensations irréelles et un peu métaphysiques. De plus, l'abstrait s'est imposé à moi. C'est la seule valeur sûre.» N'ayant pas pu entreprendre des études en astrophysique, il ressort en filigrane que chacun de ses tableaux est un défi intérieur qui se matérialise sur tout support. Elle donne un sens à l'incohérence. Latifa Boulfoul s'inspire des enchevêtrements des bâtis de la vieille ville constantinoise. «Nous avons l'impression d'être dans un labyrinthe. Il y a des traçages rigoureux et très colorés de cette médina.» La palette de l'artiste est des plus colorées, elle s'inspire des couleurs extraordinaires que détient l'Algérie. Les tons oscillent entre l'orange, le bleu, le jaune, l'ocre et le rouge intense. C'est ainsi que grâce au pouvoir de la couleur, l'artiste donne une forme harmonieuse et équilibrée à la toile. L'artiste dévoile, en effet, six parchemins aux motifs abstraits et aux couleurs chaudes. La plasticienne explique que ce genre de support, aux grandes dimensions, est facilement transportable. Elle avoue qu'elle n'aime pas être confinée dans les petits tableaux. Sa référence artistique, indique-t-elle, est le regretté M'hamed Issiakhem. Il est à noter que l'artiste peintre, Latifa Belfoul, sera l'invitée d'honneur en France pour une exposition très spéciale du 8 au 28 juin, à la mairie de Maurepas, dans les Yvellines.
