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Festival d'Istanbul : passion, action, mystère
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Publié dans El Watan le 12 - 04 - 2012

Le programme témoigne de la vitalité du cinéma «made in China» populaire et contemporain.
Le 31e Festival international du film d'Istanbul (IFF 2012) célèbre le cinéma chinois de la tradition Wuxia (arts martiaux) qui a lâché quelques-uns de ses titres comme des bombes à travers les écrans du monde entier. Des films grand spectacle qui ont devancé tous les autres, notamment américains, en termes de fréquentation, et qui mêlent joyeusement couleur, musique, action, passion, mystère tout à la fois. A l'exemple de Héro du grand metteur en scène Zhang Yimou qui regroupe les deux plus grandes stars du pays : Maggie Cheung et Tony Leung Chiu-wai, grâce à un budget colossal de 30 millions de dollars. Comme Assi du même réalisateur, le trépidant House Of Flying Daggers (La maison des sabres volants) sur le déclin de la dynastie Tang (Ixe siècle). Made in China aussi : le célèbre Tigres et Dragons (Crouching Tigers Hidden Dragons) de Ang Lee.
Avec d'autres stars de Hong Kong et Shanghai : Michelle Yeoh, Ziyi Zhang et Yun Fat-Chow. Avec cette œuvre magistrale, Ang Lee a décroché l'Oscar 2001 du meilleur film étranger et beaucoup d'autres prestigieux prix internationaux. On se souvient des personnages extraordinaires qui portent des noms magiques : épais brisée, neige volante, ciel lointain... Tous ces films ont pratiqué, avec un art éblouissant et un travail de mise en scène, de photographie et de montage une haute dose de batailles rangées au dessus des arbres et de frissons diablement calculés, dans des univers toujours très étranges et envoûtants. Dans le même programme s'est glissé aussi le mystérieux remake de Wong Kar-wai, un film ostensiblement Wuxia : Ashes Of Time Redux.
Le cinéaste de Hong Kong avait déjà fait une première version en 1996. Il l'a refait en prenant soin de prendre les fameux acteurs Leslie Cheung, Brigitte Lin et Tony Leung Chiu-wai. On remarquera encore une fois que ces œuvres souvent basées sur des épisodes historiques authentiques (les guerres féodales entre les dynasties), ces épopées imaginaires, qui ont pour arrière-fond l'histoire millénaire de la Chine, ont contribué à balayer toutes les idées reçues sur le cinéma chinois qui n'est pas seulement un cinéma de réalisme social et politique.
Le cinéma en Chine a échappé à cette règle souvent considérée comme ennuyeuse et datée. Dans les films de sabre (Wuxia), il y a au contraire une esthétique singulière faite de rythme ultra rapide, de forme insolite (le cinéma américain copie maintenant les personnages qui volent !), de joutes violentes et complexes. Ce sont essentiellement des productions divertissantes. La violence n'empêche pas les touches d'humour et de pittoresque omniprésentes, ce qui a contribué à leur succès planétaire. Il faut saluer en priorité le talent incroyable de tous ces acteurs chinois pratiquant les arts martiaux : Jackie Chan, Chow Yun-Fat, Anita Mui, Jet Li, sans compter Maggie Cheung, Ziyi Zhang déjà citées. Très récemment à Bangkok, on a pu mesurer la puissante attraction du cinéma wuxia sur le public de Thaïlande.
C'est le cas aussi en Malaisie, Singapour, Japon, Philippines et Corée du Sud. Le marché mondial subit ensuite un déferlement de Wuxia. Dans la floraison d'œuvres montrées au Festival d'Istanbul, le public a particulièrement ovationné un beau documentaire de Mika Kaurismaki, le frère d'Aki Kaurismaki, sur Miriam Makeba. Mama Africa et sa vie brillante et tumultueuse entre Johannesburg, Los Angeles et Conakry. Un parcours éblouissant, avec quelques obstacles (sa relation avec les Blacks Panthers). Une artiste extrême dont la voix provoque une singulière émotion. Une femme de la trempe de Marlène Dietrich et de Warda El Djazaïria. D'Argentine, revoici l'incontournable Fernando Solanas, un ami de la Cinémathèque d'Alger où il a présenté son splendide L'Heures des Brasiers. Il a fait beaucoup de documentaires depuis, il a été député, il s'est même présenté comme candidat à l'élection présidentielle en 2007 contre Christina Krichner considérée par lui comme trop libérale...
En 1991, Fernando Solanas a reçu lors d'un attentat six balles dans les jambes, après avoir critiqué l'ancien président Carlos Menem. Il n'a jamais interrompu sa carrière cinématographique, rédigeant le Manifeste vers un Troisème Cinéma (Tercer Cine), pour dire Hollywwod c'est du commerce, l'Europe en partie c'est un cinéma d'art, le «Tercer Cine», c'est la libération. Citant abondamment les écrits de Franz Fanon, se liant à Med Hondo, Djibril Diop Manbéty, au «cinéma Novo» du Brésil et au cinéma cubain de l'époque où Fidel Castro régnait à La Havane. Après L'Heure des Brasiers (La Hora de Los Hornos : Notas y Testimonios sobre el neocolonialismo, la violencia y la liberation) qui date de 1968, Fernando Solanas a fait trois autres films sur le Péronisme et l'âme de l'Argentine : Tangos, El Exilio de Gardel, Sur et Mémoire d'un Saccage.
Terra Sublevada (Terre en révolte) présenté auFestival d'Istanbul est un film en deux parties : Or impur et Or noir. Un voyage à travers les prédations et les pillages des ressources minérales, métaux et hydrocarbures, de l'Argentine. Dans la première partie, Fernando Solanas nous montre la région du nord ouest de l'Argentine, les mines de Bajo la Alembrera et Veladero (métaux : or, cuivre, argent et 60 autres minerais) et fait témoigner des ingénieurs, des enseignants, des propriétaires terriens sur le thème de la lutte contre la pollution. Pour atteindre les minerais dans les roches montagneuses, on utilise des explosifs au cyanure (4000 tonnes par an) qui se répand dans les eaux souterraines et empoisonne la population, le bétail, empêche l'irrigation.
Dans la seconde partie (Or noir), c'est un voyage aux frontières de la Bolivie. Fernando Solanas raconte la résistance populaire contre la vente des ressources pétrolières aux compagnies privées et ses conséquences tragiques : pauvreté et chômage dans cette contrée argentine.


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