Un vibrant et émouvant hommage a été rendu, vendredi après-midi, à la moudjahida et militante du FLN, Annie Fiorio-Steiner, par le SNEL (Syndicat national des éditeurs du livre), à la Safex (Société algérienne des foires et expositions), aux Pins maritimes, à Alger, à l'occasion du 8e Salon national du livre se tenant du 12 au 21 avril 2012 et qui a été prolongé jusqu'au 24. C'est en présence d'un aréopage constitué d'hommes politiques et de culture, d'anonymes et en présence de journalistes, comme Ahmed Ancer, notre collègue d'El Watan, de la pédagogue, Mme Boudalia, et ce, sous les auspices de Ahmed Madi, président du Snel, que l'hommage a été rendu à Mme Annie Fiorio-Steiner. Durant une heure, le public est resté «scotché» par les témoignages de Mme Annie Fiorio-Steiner. Elle retracera son parcours… de battante et de combattante. Elle évoquera son emprisonnement dans trois pénitenciers en Algérie et trois autres en France, la guillotine ambulante, faisant un aller-retour incessant entre Alger, Constantine et Oran, sa grève de la faim, son procès, l'exécution et le courage de Ahmed Zabana et de Fernand Iveton, des sœurs d'armes dans le milieu carcéral, la grève des lycéens et étudiants algériens en 1956, et puis le choix juste de sa cause. «Quand on est incarcérée à la prison de Barberousse, on ne fait pas stage… Les prisons de France étaient normales. Le jour du déclenchement de la Révolution algérienne, le 1er Novembre 1954, dans la prison de Barberousse, c'était inoubliable ! Quand on l'a su, des milliers de mains de détenus applaudissaient dans le silence. Nous avions brisé cet assourdissant silence. Je n'ai jamais vu quelque chose d'aussi beau dans ma vie. C'était le meilleur 1er Novembre de toute ma vie…», se rappellera Mme Annie Fiorio-Steiner. Son engagement a fait l'objet d'un livre réalisé en 2011, sur la base d'une série d'interviews par la journaliste (du quotidien Liberté), Hafida Ameyar. Signalons, par ailleurs, que Mme Steiner donnera une conférence suivie d'un débat à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance, le lundi 23 avril, à l'université de Batna dans les Aurès, la wilaya du regretté Mostefa Ben Boulaïd.
