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Une femme de lutte et de principe
Annie Virginie Blanche Fiori Steiner à la radio algérienne
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 03 - 2012

Le 8 mars est la Journée internationale de la femme. Il faudrait le souligner à maintes fois en Algérie car la tendance, depuis déjà quelques anné, est de fêter la journée au lieu d'en faire une journée de lutte et de revendication, comme cela s'est fait la première fois. Pour célébrer cette journée, la Chaîne III de la Radio algérienne a organisé hier une conférence sous le thème « Ecriture féminine, cinquante ans de mémoire », animée par la moudjahida Annie Virginie Blanche Fiori Steiner, par la journaliste et écrivaine Hafida Ameyar, par le critique littéraire et animateur Youcef Saiah, et Hacène Arab, en tant que modérateur.
Le 8 mars est la Journée internationale de la femme. Il faudrait le souligner à maintes fois en Algérie car la tendance, depuis déjà quelques anné, est de fêter la journée au lieu d'en faire une journée de lutte et de revendication, comme cela s'est fait la première fois. Pour célébrer cette journée, la Chaîne III de la Radio algérienne a organisé hier une conférence sous le thème « Ecriture féminine, cinquante ans de mémoire », animée par la moudjahida Annie Virginie Blanche Fiori Steiner, par la journaliste et écrivaine Hafida Ameyar, par le critique littéraire et animateur Youcef Saiah, et Hacène Arab, en tant que modérateur.
Cette rencontre a eu lieu dans une ambiance amicale et nostalgique, car les témoignages de la moudjahida Annie Steiner a été très poignant. Elle est ainsi revenue sur sa participation à la guerre de Libération algérienne et l'objectif
« J'ai décidé de m'exprimer pour lutter contre l'oubli. Je parle aujourd'hui parce que les moudjahidine et les moudjahidate disparaissent les uns après les autres et parce que j'ai vu aussi comment on traite les vrais moudjahidine, comment on les méprise. J'ai donc décidé de parler, pour laisser quelques traces. (…) Je m'exprime aujourd'hui pour briser le silence et parler avant tout de celles qui sont mortes » déclare-t-elle a vive voix et à travers également le livre coécrit avec la journaliste Hafida Ameyar « La Moudjahida Annie Fiorio-Steiner. Une vie pour l'Algérie qui a été édité par l'association Les Amis de Abdelhamid Benzine.
La participation de la femme à la guerre de Libération est une évidence inéluctable. C'est ce que nous avons compris durant cette rencontre qui a vu une grande assistance. L'émotion était grande lorsque Annie Steiner a raconté en quoi consister son travail de militante « J'étais agent de liaison. J'avais une voiture et je pouvais me déplacer facilement. Je portais des plis sans jamais les ouvrir, bien sûr. J'ai eu d'autres activités, par exemple transporter des couffins. J'ai travaillé pour un laboratoire de fabrication de bombes et c'était Daniel Timsit qui s'occupait de ce laboratoire. Personnellement je ne suis jamais allée au laboratoire, mais Hassiba Ben Bouali et Boualem Oussedik y travaillaient ». Puis elle raconte son quotidien lors de son incarcération « À Barberousse, la première exécution que j'ai "entendue", parce qu'on ne voyait pas, mais on entendait, c'est celle de Fernand Iveton, avec Mohamed Ouennouri et Mohamed Lakhnèche. Ils étaient trois. Les deux étaient des jeunes et Iveton avait 30 ans. », Elle ajouta avec beaucoup d'émotion « ce fut pour moi, un choc ». Même en prison, le combat de ces femmes et homme ne s'arrêtaient dans le but de voir une Algérie libre et indépendante « À Barberousse, nous faisions une grève de la faim, après l'exécution d'un militant. Dans les autres prisons, nous avions entrepris plusieurs actions et fait également des grèves de la faim, pour être respectées, pour améliorer les conditions au parloir et dans la prison en général. Nous avions également fait du cachot… Dans la prison, nous avions continué la lutte de l'extérieur, nous avions transposé notre combat dans la prison. ». Ainsi, de cette rencontre, les différents animateurs ont arrivé à leur objectif celui de renforcer les passerelles entre les témoins de la Révolution et la génération de l'Algérie indépendante. Il est à rappeler qu'Annie-Virginie-Blanche Fiorio est née le 7 février 1928 à Hadjout, wilaya de Tipasa. Elle est mère de deux filles : Edith, 58 ans, et Ida, 56 ans. En novembre 1954, elle travaillait aux Centres sociaux d'Alger ; elle ne militait dans aucun parti politique ni association. Pourtant, elle applaudit pour l'Algérie algérienne et voulut s'engager au FLN.
Cette rencontre a eu lieu dans une ambiance amicale et nostalgique, car les témoignages de la moudjahida Annie Steiner a été très poignant. Elle est ainsi revenue sur sa participation à la guerre de Libération algérienne et l'objectif
« J'ai décidé de m'exprimer pour lutter contre l'oubli. Je parle aujourd'hui parce que les moudjahidine et les moudjahidate disparaissent les uns après les autres et parce que j'ai vu aussi comment on traite les vrais moudjahidine, comment on les méprise. J'ai donc décidé de parler, pour laisser quelques traces. (…) Je m'exprime aujourd'hui pour briser le silence et parler avant tout de celles qui sont mortes » déclare-t-elle a vive voix et à travers également le livre coécrit avec la journaliste Hafida Ameyar « La Moudjahida Annie Fiorio-Steiner. Une vie pour l'Algérie qui a été édité par l'association Les Amis de Abdelhamid Benzine.
La participation de la femme à la guerre de Libération est une évidence inéluctable. C'est ce que nous avons compris durant cette rencontre qui a vu une grande assistance. L'émotion était grande lorsque Annie Steiner a raconté en quoi consister son travail de militante « J'étais agent de liaison. J'avais une voiture et je pouvais me déplacer facilement. Je portais des plis sans jamais les ouvrir, bien sûr. J'ai eu d'autres activités, par exemple transporter des couffins. J'ai travaillé pour un laboratoire de fabrication de bombes et c'était Daniel Timsit qui s'occupait de ce laboratoire. Personnellement je ne suis jamais allée au laboratoire, mais Hassiba Ben Bouali et Boualem Oussedik y travaillaient ». Puis elle raconte son quotidien lors de son incarcération « À Barberousse, la première exécution que j'ai "entendue", parce qu'on ne voyait pas, mais on entendait, c'est celle de Fernand Iveton, avec Mohamed Ouennouri et Mohamed Lakhnèche. Ils étaient trois. Les deux étaient des jeunes et Iveton avait 30 ans. », Elle ajouta avec beaucoup d'émotion « ce fut pour moi, un choc ». Même en prison, le combat de ces femmes et homme ne s'arrêtaient dans le but de voir une Algérie libre et indépendante « À Barberousse, nous faisions une grève de la faim, après l'exécution d'un militant. Dans les autres prisons, nous avions entrepris plusieurs actions et fait également des grèves de la faim, pour être respectées, pour améliorer les conditions au parloir et dans la prison en général. Nous avions également fait du cachot… Dans la prison, nous avions continué la lutte de l'extérieur, nous avions transposé notre combat dans la prison. ». Ainsi, de cette rencontre, les différents animateurs ont arrivé à leur objectif celui de renforcer les passerelles entre les témoins de la Révolution et la génération de l'Algérie indépendante. Il est à rappeler qu'Annie-Virginie-Blanche Fiorio est née le 7 février 1928 à Hadjout, wilaya de Tipasa. Elle est mère de deux filles : Edith, 58 ans, et Ida, 56 ans. En novembre 1954, elle travaillait aux Centres sociaux d'Alger ; elle ne militait dans aucun parti politique ni association. Pourtant, elle applaudit pour l'Algérie algérienne et voulut s'engager au FLN.


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