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Une longue histoire d'amitié
Entre François Hollande et l'Algérie
Publié dans El Watan le 07 - 05 - 2012

François Hollande éprouve de longue date un intérêt profond et une proximité réelle avec l'Algérie. Nous avons pu le mesurer à la faveur de deux interviews qu'il nous a accordées dans l'intervalle de quatre années, la première en juillet 2006 alors qu'il était premier secrétaire du parti socialiste, la seconde en décembre 2010 alors qu'il était candidat à la candidature des primaires socialistes pour la désignation du candidat de ce parti à l'élection présidentielle qu'il vient de remporter.
Paris.
De notre correspondante
Qu'est-ce qui motive cet attrait pour l'Algérie et les Algériens que François Hollande a une nouvelle fois exprimé en dépêchant quatre de ses proches à Alger, fin avril, pour rencontrer les Français d'Algérie mais aussi pour porter un «message d'amitié» aux Algériens ?
«Nous sommes porteurs d'un message de François Hollande aux Algériens. Un message d'amitié, mais aussi du changement qui est le slogan de notre candidat. On est aujourd'hui une génération qui considère qu'il faut tourner la page et installer la relation entre la France et l'Algérie au niveau qu'elle mérite, pas simplement pour des raisons historiques, mais aussi au regard du poids politique, économique, démographique et de l'influence de l'Algérie», a affirmé le porte-parole du PS, Benoît Hamon, lors d'une conférence de presse animée, lundi 30 avril à Alger, en compagnie de Bariza Khiari et Pouria Amirshahi. Le propos est constant et relève, de la part de François Hollande, des convictions profondes. Qu'on en juge.
François Hollande a séjourné plus de huit mois à l'ambassade de France à Alger, lors de sa scolarité à l'ENA. Voici ce qu'il en dit (El Watan du 8 juillet 2006) : «Je découvrais une Algérie fière de son indépendance, mais qui, déjà, attendait beaucoup de la France. Je mesurais le potentiel de l'économie algérienne trop bridée par les rigidités bureaucratiques. Mais, je garde surtout l'image d'Alger pleine d'une jeunesse qui a fait l'Algérie d'aujourd'hui et déjà de ses antennes de télévision qui nous relient au-delà de la Méditerranée». Alors qu'il était premier secrétaire du parti socialiste, François Hollande nous affirmait dans une interview à la veille d'un déplacement en Algérie, en juillet 2006 (El Watan du 8 juillet 2006) : «La colonisation a été un système inéquitable et oppresseur. La guerre d'Algérie a produit, comme toute guerre, des tragédies humaines. Dire cette vérité n'est pas rajouter du malheur à la douleur, c'est accomplir notre devoir à l'égard de toutes les victimes de cette période. Le retour sur notre passé est nécessaire pour préparer l'avenir». «La loi du 28 février 2005, votée par la majorité de droite, en France, a suscité incompréhension et colère, ici, en Algérie, mais aussi en France. C'est pourquoi la gauche s'est mobilisée pour l'abrogation de son article 4 qui reconnaissait le caractère positif de la colonisation. Nous avons obtenu gain de cause et Jacques Chirac a fini par faire annuler cette disposition.»
«Des liens tissés par l'histoire, la géographie et des valeurs communes»
Et aussi : «Près de 3 millions de citoyens français puisent une part de leurs racines en Algérie. Nos deux pays sont liés par l'histoire, par la géographie, mais aussi, par des valeurs communes que les échanges entre nos populations contribuent de diffuser. Enfin, la place de l'Algérie au cœur du Maghreb en fait pour moi le partenaire naturel de la France pour promouvoir une politique ambitieuse en Méditerranée.» «Il s'agit pour nous de faire en sorte que l'Europe engage une coopération renforcée avec l'ensemble du Maghreb, et en particulier avec l'Algérie, sur les domaines-clés du développement, les infrastructures, la question énergétique, l'éducation. De cette dynamique nouvelle, nous devons pouvoir espérer une croissance économique plus soutenue de chaque côté de la Méditerranée. Dans ce monde qui se globalise, l'Europe et l'ensemble des pays de la Méditerranée doivent se construire une communauté d'intérêt commune. C'est en tout cas le sens que nous entendons donner à notre politique envers l'ensemble du Maghreb. Dans ce cadre européen, il va de soi que des relations privilégiées doivent être développées entre la France et l'Algérie, tant nos deux pays ont des intérêts communs.» Pour précision dans son livre Devoirs de vérité (Entretiens avec Edwy Plénel, éditions Stock, 2006) François Hollande prend position pour que la France présente ses excuses pour son passé colonial et ses conséquences.
Quatre ans après (El Watan du 6 décembre 2010), il nous réaffirme que l'Algérie est un pays qui lui est très proche et, de ce fait, son souhait d'une construction entre l'Algérie et la France d'une relation durable, au-delà de la conjoncture politique et du pragmatisme. «Nos relations doivent dépasser le pragmatisme pour se donner des objectifs au long cours», nous précisait François Hollande. «L'Algérie est un pays qui m'est proche. J'y compte beaucoup d'amis. Ma visite est d'abord fondée sur l'amitié, mais c'est aussi un témoignage de fidélité, une préparation de l'avenir. Ce voyage est l'occasion de dessiner les perspectives d'avenir dans lesquelles la coopération entre nos deux nations peut être utile à nos deux peuples. Au-delà de la conjoncture politique, je m'intéresse à l'amélioration durable de la relation entre la France et l'Algérie». Et encore : «Ces relations doivent se fonder sur un socle solide d'échanges économiques et commerciaux. Les positions internationales de nos deux pays, attachés à des rapports mondiaux justes et égalitaires, se rejoignent souvent.
La coopération en matière de lutte contre le terrorisme montre chaque jour son efficience. Il reste un immense champ à élargir : le territoire de la culture. Nos relations doivent dépasser le pragmatisme pour se donner des objectifs au long cours». Aussi «il est temps de l'investir pour les générations futures». A noter que parmi ses proches collaborateurs figurent des responsables comme Faouzi Lamdaoui, son directeur de cabinet pendant sa campagne électorale, Kader Arif, député européen, ou Bariza Khiari, vice-présidente du Sénat. A la tête de l'Etat français pour cinq ans, François Hollande traduira-t-il en actes ses déclarations de rénovation des relations entre l'Algérie et la France ? Dans quelques mois l'Algérie célèbrera le cinquantième anniversaire de son indépendance. Voilà une opportunité pour ce faire.


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