Incontestablement, l'édition 2012 de la seconde levée du Grand Chelem, Roland-Garros, aura été historique. Dans le simple messieurs, les deux meilleurs joueurs du monde étaient face à leur destin. Le n°1 mondial, le Serbe Novak Djokovic, déjà vainqueur en 2011 de Wimbledon et de l'US Open, et de l'Open d'Australie en février dernier, était à une marche de réussir son grand chelem à cheval sur deux années. L'Espagnol Rafael Nadal, même s'il s'est absolument refusé à l'avouer en conférence de presse, visait un septième titre à Paris pour décrocher le record envié et enviable du plus grand nombre de victoires finales à Roland-Garros. Un record partagé avec le Suédois Bjorn Borg, 6 titres, qui fut, lui aussi, un immense champion à son époque. On sait ce qu'il est advenu dans la finale jouée sur deux jours à cause de la pluie. Vainqueur dans quatre manches de celui qui était en train de devenir sa bête noire, Nadal a effacé tous les doutes. Dominateur et intransigeant dans les échanges, celui que la presse appelle, avec une certaine familiarité, le matador de Manacor, portait ainsi son total de victoires au Grand Chelem à 11. Il est «seulement», dirions-nous, à 5 titres du recordman en la matière, le Suisse Roger Federer (16). Comme, à 30 ans, l'ancien n°1 mondial est désormais face à une concurrence de plus en plus talentueuse, et surtout plus jeune, on peut légitimement croire qu'il ne sera plus en mesure d'améliorer son capital, alors que Nadal a cette possibilité. L'autre exploit majeur est le fait de la Russe Maria Sharapova, gravement blessée en 2008, a été considérée comme perdue pour le tennis. A force de travail et de persévérance, Sharapova a remonté le courant. Gagnante de Wimbledon, l'US Open et l'Open d'Australie, et contrairement à Djokovic, elle a réussi son grand chelem en remportant, haut la main, le tournoi de Roland-Garros, redevenant, au passage, le n°1 mondial. A 25 ans à peine, Maria Sharapova a tout l'avenir devant elle pour d'autres exploits.
