Résolus à ne pas baisser les bras et à faire valoir leurs droits, les vétérinaires comptent rebondir en menant une nouvelle action d'envergure dans les prochains jours. Réuni le 2 mars, le conseil national consultatif (CNC) du Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP) a décidé d'une grève de 12 jours pour ce mois de mars. Le CNC a précisé dans un communiqué que la date de cette grève sera fixée dans les jours à venir. Le SNVFAP a, par ailleurs, dénoncé « les réquisitions collectives et non justifiables des vétérinaires grévistes par certains walis ». Ces réquisitions abusives, selon le syndicat, confirment la mauvaise foi de la tutelle pour casser uniquement la révolte et le mouvement de protestation légitime des vétérinaires. Contacté, le Dr Sayad Djamel, secrétaire à l'organique du syndicat, déplore le silence de la tutelle qui continue, selon lui, à faire la sourde oreille aux revendications des 1400 vétérinaires. Le SNVFAP revendique depuis plus d'une année une révision à la hausse des salaires et du régime indemnitaire. A ce titre, un accord a été conclu entre la Fonction publique et les ministères de l'Agriculture et du Développement rural et celui des Finances pour l'octroi de trois indemnités : documentation, risque de contagion et pénibilité et la revalorisation de l'indemnité spécifique globale. Mais à ce jour, « nos revendications sont toujours ignorées par la tutelle et les portes sont fermées à notre syndicat », regrette le Dr Sayad. La fourchette des salaires des docteurs vétérinaires se situe entre 14 500 DA et 19 500 DA.
