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Folio : l'extraordinaire aventure des Berbères (4 et fin)
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Publié dans El Watan le 15 - 08 - 2012

Après quelques jours de repos, le roi Frikès réunit ses hommes. Le Cham était à ses yeux le pays presque idéal où l'on aimerait vivre. Une terre d'élection, particulièrement riche en produits agricoles et miniers. Cependant, quelques caravaniers bien renseignés ont signalé «des troubles au nord et à l'est du pays». En homme politique aguerri, le roi Frikès voulait réunir toutes les informations possibles sur ces «troubles». Selon Abou El Ala El Maârri, une idée folle germait dans la tête du roi Frikès. Il voulait fonder un royaume au Cham ! Un élément de taille avait attiré son attention : le pays était peuplé de tribus pacifiques, mais divisées. Pourquoi ne pas tenter de les réunir ? Œuvrer dans ce sens n'est-il pas le meilleur moyen pour prétendre au leadership ?
Après avoir exposé son projet à ses proches lieutenants, le roi Frikès constitua trois groupes parmi ses meilleurs hommes. A la tête de chacun d'eux, il désigna «un chef intelligent et expérimenté» (dixit El Maârri). Comme ils étaient au sud du Cham, où la paix régnait, le roi Frikès envoya ses hommes au nord, à l'ouest et à l'est du pays. Il insista notamment sur la collecte du maximum de renseignements sur la vie des Chamis, sur leurs convergences et leurs divergences vis-à-vis des puissances qui convoitaient les richesses de leur pays. Après avoir sillonné presque tout le Cham, les hommes de Frikès revinrent fatigués mais parfaitement renseignés sur la situation qui prévalait dans le pays. Deux informations importantes réjouirent le roi Frikès.
La première : les étrangers qui convoitaient la terre du Cham n'étaient pas aussi puissants qu'on le pensait. La deuxième : plusieurs chefs de tribus voient en l'unité une solution primordiale pour vaincre ces étrangers. Selon Abou El Ala El Maârri «le roi Frikès possédait un don précieux : aux heures des plus redoutables tournants de l'histoire, il portait son attention sur les forces primordiales et déterminantes. Ils réussissait souvent à détacher l'essentiel d'un contexte difficile ou d'un conflit qui paraissait inextricable». Le roi Frikès accorda à ses hommes quelques jours de repos. Puis, il réunit les plus sages de ses lieutenants pour concevoir une méthode solide qui ferait aboutir son projet. Tous étaient d'accord : faire propager «l'idée d'union» était un passage obligé pour présenter le roi Frikès dans «l'habit du sauveur».
Après de longs mois de propagande, le roi Frikès réussit à réunir autour de lui les chefs de quelques tribus importantes. Il les persuada de créer une armée pour combattre les étrangers qui convoitaient leurs terres. Comme les chefs de tribus étaient dans leur majorité de riches propriétaires terriens qui craignaient la guerre, ils le désignèrent à l'unanimité comme commandant de cette armée. Infatigable, Frikès n'épargna ni son temps ni sa peine pour réunir le maximum d'hommes capables de combattre et de gagner au moins la première bataille. Car «de l'issue de cette bataille, dépendaient et son avenir et celui de son projet de royaume».Abou El Ala El Maârri dit que Frikès connut et l'amertume des échecs et la joie des grands succès. Mais, au fil des batailles, il démontra aux chefs de tribus qu'il était un grand meneur d'hommes. Ceux qui se méfiaient de lui ou doutaient de ses capacités le rallièrent enfin quand il nettoya avec son armée toutes les terres spoliées par les étrangers. En vainqueur comblé, Frikès fait réunir tous les chefs de tribus. Ayant remarqué qu'on le flattait parce qu'on le redoutait, Frikès proposa au «plenum» la création d'un royaume où les chefs de tribus en feraient partie, tout en gardant leurs terres, leurs commerces ou leurs caravanes.
Et en fin stratège, il leur dit : «Je veillerai avec mon armée à ce que le Cham ne soit pas troublé ou attaqué par des étrangers.» N'ayant plus de doutes sur la fidélité de Frikès, les chefs de tribus le proclamèrent «roi du Cham». Selon El Maârri, Frikès régna de longues années sur le pays.Il fut un roi aimé et adulé, et son pays connut la paix et la prospérité. Après sa mort, ses héritiers ont perpétué pendant des siècles les bonnes traditions de sa gouvernance.Cependant, le philosophe arabe raconte que «sous le règne de Mazigh, dernier roi de la dynastie Frikès, le Cham fut attaqué par des étrangers puissants et surarmés. Comme son aïeul Frikès, il défendit son pays avec acharnement, mais, les assaillants étaient beaucoup plus nombreux, possédaient de terribles armes tranchantes et tiraient de leurs arcs des pluies de flèches empoisonnées.
Son armée anéantie et vaincue, le roi Mazigh se retira avec ses proches et le peu de soldats qui lui restait dans le désert du Sinaï. Il ne lui restait plus qu'à chercher des cieux plus cléments. C'est ainsi qu'il poussa ses hommes vers l'Egypte, où le Nil éternel a toujours arrosé sol et plantes et désaltéré hommes et bêtes. Cependant, la terre des ancêtres, ce pays fabuleux où tous les biens sont en abondance l'appela. Après un court séjour en Egypte, le roi Mazigh acheta les services des meilleurs caravaniers et traversa avec les siens le désert de Libye.» A cette époque, continue E Maârri, le pays natal de Frikès, ancêtre de Mazigh était en guerre contre des assaillants qui convoitaient ses grandes richesses.
Le roi Mazigh envoya rapidement ses lieutenants s'enquérir de la situation. Après quelques jours, ils ramenèrent des informations alarmantes. Alors que le pays est en danger, les ambitions de leadership sèment la discorde entre les chefs des tribus combattantes, ce qui disperse les efforts et risque de casser la résistance.De par son expérience de roi, Mazigh possédait de grandes qualités d'unificateur. Il s'engagea dans la lutte pour la libération des territoires occupés avec la ferme intention de faire unir tous les chefs des tribus. Avec l'aide de ses fidèles lieutenants, Mazigh réussit à rallier à son idée des centaines de résistants. Noble et courageux, Mazigh n'hésitait pas à s'engager en première ligne pour combattre les envahisseurs.
Ces derniers subissaient défaites et débâcles. Après la déroute des ennemis, Mazigh trouva des milliers d'alliés qui appuyèrent son appel à la création d'un royaume uni et fort. C'est ainsi qu'il fut proclamé roi. Et en hommage à son aïeul Frikès, il dénomma cette terre bénie F'riqia.


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