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L'interdit, le toléré et l'inconnu
Publié dans El Watan le 18 - 03 - 2006

Est-il permis à Ali Benhadj de faire des déclarations publiques, de s'adresser à la presse, de se réunir avec le reste de ses fidèles, de faire des mises au point aux journaux et de commenter les événements de la dernière décennie ?
La charte pour la paix et la réconciliation nationale, dont il a bénéficié, l'a-t-elle réhabilité dans ses droits civiques et politiques ? A bien lire l'ordonnance n°06-01 du 27 février 2006 portant mise en œuvre de la Charte, particulièrement l'article 26, Ali Benhadj est interdit de toute activité politique. Cette disposition stipule : « L'exercice de l'activité politique est interdit, sous quelque forme que ce soit pour toute personne responsable de l'instrumentalisation de la religion ayant conduit à la tragédie nationale. » Outre cette catégorie, le même article interdit également à « quiconque, ayant participé à des actions terroristes, refuse, malgré les dégâts commis par le terrorisme et l'instrumentalisation de la religion à des fins criminelles de reconnaître sa responsabilité dans la conception et la mise en oeuvre d'une politique prônant la violence contre la nation et les institutions de l'Etat ». Pourquoi donc Ali Benhadj se permet, en homme politique, des sorties publiques médiatisées, de rassembler ses compagnons et de rencontrer ce qui reste de la base du l'ex-FIS, sans que les autorités ne le rappellent à l'ordre ? Cet article ne s'applique-t-il pas au cas Benhadj ? Celui-ci n'est-il pas l'un des principaux responsables de ce qui s'est passé durant la dernière décennie ? Ali Benhadj a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle, pour « complot contre l'autorité de l'Etat, sabotage économique et distribution de tracts de nature à nuire à l'intérêt national ». Libéré le 12 juillet 2003, avec Abassi Madani (le numéro un du parti dissous), Benhadj a été soumis - comme Madani - à une liste d'interdictions qui lui ont été notifiées dans un procès-verbal qu'il a refusé de signer.
Les interdits
Parmi ces interdictions, figurent l'exclusion et la destitution de toute fonction ou emploi supérieur de l'Etat, d'exercer tout emploi qui lui permette de réitérer l'une des infractions pour lesquelles il a été condamné, d'être électeur ou de faire campagne pour une élection, de se porter candidat, de tenir une réunion, de créer une association à des fins politiques, culturelles, caritatives ou religieuses, de s'affilier ou d'activer au sein des partis politiques ou de toute autre association civile, culturelle, sociale, religieuse ou autres en qualité de sympathisants, d'assister, de prendre la parole ou de faire porter sa parole à quelque titre et par quelque support que ce soit dans toute réunion publique ou privée et s'interdire de participer à toute manifestation politique, sociale, culturelle, religieuse, nationale ou locale quelle qu'en soit la cause ou l'occasion. Aussi, il est obligé de s'abstenir de toute activité publique sous quelque forme que ce soit, directement ou par quelque intermédiaire que ce soit, par des déclarations écrites ou orales, ou d'une façon plus générale de tout acte de nature à traduire une prise de position politique. Mais le numéro 2 de l'ex-FIS a franchi ces interdits. Seulement, avant que les textes de la Charte ne soient tombés, les autorités l'ont toujours rappelé à l'ordre. Même s'il récidive à la moindre occasion. En été 2005, interrogé par la chaîne satellitaire qatarie Al Djazira sur la prise en otage par le groupe terroriste d'Al Zarquaoui de deux diplomates algériens en Irak, Benhadj n'a pas hésité à applaudir cet acte. Les deux otages ont été exécutés quelques jours plus tard. Benhadj, qui a par la suite tenté de démentir ses propos, a été condamné pour « apologie du crime » avant qu'il ne bénéficie des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Après cette seconde libération, Benhadj a manifesté ses desseins et s'est montré qu'il est toujours fidèle à son projet politique. Il est parti accueillir Abdelhak Layada à sa sortie de la prison, il a fait plusieurs déclarations à la presse aussi bien algérienne qu'étrangère, en donnant notamment sa propre vision sur la réconciliation nationale. Outre cela et d'après notre confrère Liberté, Benhadj a tenu des conclaves dans la maison de son frère où il a regroupé des membres de la direction de l'ex-FIS.


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