La Société de gestion des eaux et de l'assainissement à Alger a été affectée par les coupures d'électricité l Sonelgaz est mise à l'index. Les coupures d'électricité récurrentes durant l'été ont affecté les petits clients de Sonelgaz, mais aussi les gros clients. Les coupures ont touché, durant le mois de Ramadhan, des installations de la Société de distribution des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal), provoquant des perturbations dans l'alimentation en eau potable de plusieurs heures dans certains quartiers. Le désormais ancien ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a imputé les perturbations dans la distribution de l'eau dans la capitale aux coupures de courant électrique. «Vous savez bien que les équipements des stations fonctionnent à l'électricité, donc les coupures d'eau sont aussi liées aux coupures de courant», a précisé M. Sellal, qui a espéré que Sonelgaz se rattrape en installant des équipements plus performants. La société a-t-elle pensé, pour sa part, à doter ses installations de groupes électrogènes, comme le leur ont suggéré des responsables de Sonelgaz, piqués au vif ? Le P-DG de Seaal, Jean Marc-Jahn, emboîte le pas à son ancien responsable qui a assuré qu'il est «impossible» de doter toutes les installations d'un groupe électrogène vu le coût faramineux d'une telle opération. «Comme l'a affirmé le ministre M. Sellal (l'entretien avec le directeur a été fait avant l'annonce du changement de gouvernement, Ndlr), il est impossible de doter chaque installation de la société d'un groupe électrogène autonome. L'opération est trop coûteuse. Alimenter en électricité toutes les installations nécessitera la mise en place d'une capacité produite par une centrale électrique. Le site de Draria a besoin, par exemple, d'une puissance énorme de 5 Mégawatts. Les investissements que consentira la société seront gigantesques», estime M. Jahn. La société de distribution de l'eau à Alger, qui vient de voir son contrat prolongé, gère 350 sites à Alger (85 installations de pompage et de traitement en plus de 263 forages). Quelque vingt sites seulement sont dotés de groupes électrogènes. Des arrêts de la production sont signalés par ce gros consommateurs d'énergie sur ces installations, surtout celles citées à la périphérie. La région Ouest reste la plus touchée par ces perturbations dénoncées par les clients. Une réflexion est menée actuellement par la Seaal pour l'installation de groupes électrogènes dans les sites importants. «Une étude d'opportunité pour l'installation de groupes sur les sites est menée par nos soins. Nous allons présenter, fin septembre, l'étude qui consiste à doter éventuellement des sites importants de groupes autonomes. L'étude qui sera présentée à nos partenaires touchera les installations, surtout à la périphérie de la capitale, qui peuvent causer des perturbations importantes quand elles sont touchées par les coupures d'électricité», signale M. Jahn. Des discussions régulières sont menées également avec Sonelgaz. «Nous menons des discussions avec Sonelgaz (Société de distribution d'Alger, SDA, filiale du groupe) pour sécuriser nos sites stratégiques. Une deuxième ligne est sollicitée en cas de panne sur le réseau habituel de la société», relève le PDG de la Seaal.
