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Les marins d'IBC vivent un drame social
Une affaire en justice prend en otage l'équipage
Publié dans El Watan le 29 - 09 - 2012

Plus de 170 marins algériens, travaillant pour le compte de International Bulk Carries (IBC) se retrouvent otages de litiges opposant la société et son partenaire jordano-saoudien, Pharaon/Cti.
Plus l'affaire tarde à trouver un dénouement, plus le sort social des marins et de leurs familles se détériore. Ils n'ont toujours pas commencé à travailler, même avec le dépôt de leur dossier administratif au niveau de leurs affectations provisoires. «Indépendamment de leur volonté, ils sont toujours au chômage forcé et sans aucunes ressources ni couverture sociale », affirme Rabah Youtichène, secrétaire général du syndicat de l'IBC. Cette situation dure plus exactement depuis qu'en janvier 2009, Pharaon/Cti a décidé de désarmer les 4 navires d'IBC (Hadjar, Aïn Temouchent, Nedroma et Nememcha) et fait rapatrier les membres d'équipage algériens. Cela en contradiction avec les clauses et les engagements convenus dans le contrat de cession signé entre IBC et le Pharaon/Cti, le 24 septembre 2007. «Il s'avère que le contrat de partenariat a privilégié les intérêts des partenaires étrangers et non ceux de la filiale IBC (Cnan Group) », estime le syndicat.
Selon le SG Youtichène Rabah, «le 13 mai 2012, lors de l'audience avec le ministre des Transports, Amar Tou, les pouvoirs publics ont décidé de prendre en charge les arriérés de salaires, de même qu'une instruction a été donnée pour le redéploiement, à titre provisoire, des marins de l'IBC dans des entreprises maritimes et portuaires, en attendant la résolution du litige». Mais pourquoi le ministère de tutelle doit-il payer les arriérés de salaires, lorsqu'on sait que l'une des clauses du contrat liant IBC à Pharaon/Cti comprend la prise en charge totale du personnel et des navires par le groupe jordano-saoudien. Ceci dit, M. Youtichène précise que «le retard des paiements de salaires a lourdement affecté le moral des marins de l'IBC et de leurs familles». «Ils ne doivent pas être les victimes et servir de variable d'ajustement »,résume-t-il.
Le syndicat accuse le directeur général d'IBC, Nacereddine Mansouri, d'avoir fixé « seul la date limite du 30 avril pour le paiement des arriérés des salaires ». Les syndicalistes ajoutent qu'ils n'ont pas reçu les salaires des mois de mai, juin, juillet, août, et du mois en cours. «Nous avons été lésés dans le calcul de nos arrièrés de salaire, et qui n'ont aucune équivalence avec ceux qu'on recevait en étant embarqué», explique M. Youtichène. Dans le même sillage, les 17 marins, ex-otages au large des côtes somaliennes, de janvier à novembre 2011, ne bénéficient d'aucune prise en charge conséquente au vu du préjudice moral et physique subi durant leur captivité par les pirates somaliens. Contacté, le DG de l'IBC, Nacereddine Mansouri affirme que «la date du 30 avril a été fixée en adéquation avec l'enveloppe budgétaire qui nous a été accordée par le ministère de tutelle».
«En tout, 120 millions de dinars pour payer les arriérés de salaires», avance M. Mansouri. Mais le syndicat réclame le paiement des arriérés de salaires «jusqu'à la date ou chaque marin d'IBC a commencé à percevoir une rémunération au niveau de son affectation provisoire, avec la date de recrutement faisant foi». En outre, les marins de l'IBC disent «rejeter toute forme d'autoritarisme de la part du DG d'IBC, qui s'approprie le droit du travail et agit en maître absolu… Il continue et persiste à décider seul et à contre sens des intérêts de son personnel navigant».
Toutefois, force est de constater que tant que les navires d'IBC sont bloqués par Pharaon/Cti au large de la Grèce et de la Malaisie, les marins algériens de cette société ne reprendront pas leur poste et demeureront otages des parties en conflit.
Rapatriement des navires
Parmi les points traités lors de la 117e session du Conseil des participations de l'Etat (CPE) du 18 septembre 2011, concernant l'assainissement et le développement de Cnan Group, cette dernière a été chargée de suivre les affaires contentieuses et de récupérer les navires de la joint-venture IBC. «Le ministère des Transports devait veiller, avec la contribution de la SGP Gestramar, à présenter au conseil des participations de l'Etat, avant la fin 2011, un état de mise en œuvre des instructions», souligne M. Youtichène. Toutefois, regrette le syndicat, «présentement, les navires sont toujours immobilisés par le groupe Pharaon/Cti au large de Péraus en Grèce et en Malaisie». Il s'agit de Djebel Onk, Djebel Refaâ et Djebel Ksel. Le but du partenaire, qui se comporte en véritable escroc, est de s'assurer le paiement des factures. Un chantage.
«Pharaon/Cti bloque les navires sous prétextes qu'IBC n'a pas payé les factures de maintenance et de réparation de 3 navires. Hors, le partenaire jordano-saoudien piétine là une clause du contrat de location de navires signé le 24 septembre 2007, et qui a pris fin, hier, puisque valable pour 5 ans», explique Rabah Youtichène, révolté. Le ministère avait jugé, lors d'une réunion, que les factures abusives. Le syndicat ajoute également que le MV Hadjar et le MV Aïn Temouchent sont en très mauvais état de navigabilité.
Des sources proches du dossier indiquent qu'il y a un processus de pourrissement du dossier pour pousser les autorités à dissoudre IBC et vendre les navires. «L'immobilisation des navires et le traitement des bateaux en arrêt technique laissent penser à un bradage bien orchestré», en déduit la section syndicale des marins de l'IBC, affiliée à l'UGTA.
«L'abandon de certains navires jusqu'à leur dégradation profonde a été par le lancement de plusieurs opérations de réparation de ces navires à l'étranger à des coûts onéreux et en violation totale du code des marchés publics. Ces opérations sont greffées sur le budget de l'équipement de la compagnie et met à mal son équilibre financier. Il y a également la filiale de la maintenance dissoute sans le moindre bruit médiatique, laissant plusieurs milliards de dinars de dettes. Ni les raisons ni les conditions de sa dissolution n'ont été données par les responsables de l'époque », explique la même source. Mais pour Nacereddine Mansouri, «jusqu'à preuve du contraire, tant que les Chambres de commerce de Paris et Londres ne se sont pas exprimées et n'auront pas rendu leur verdict sur le sujet, IBC sera maintenu». Le syndicat pense que «s'il y a un projet de vente des 8 navires d'IBC, l'histoire de la Cnan nous a appris que lorsqu'on vend ses vieux navires, l'argent n'est pas utilisé pour renouveler la flotte, mais utilisé à d'autres fins», comme le redoute Rabah Youtichène.
Il rappelle que Cnan Group possédaient 70 bâtiments durant les années 1980, et qui naviguaient de par le monde entier…La Cnan, aujourd'hui, est propriétaire de seulement 4 navires. La participation des bateaux algériens à la couverture du commerce extérieur de l'Algérie n'est que de 2% . Le pavillon national a-t-il été baissé par des réseaux occultes, et ce, au profit des entreprises étrangères ? Mystère. Mais une chose est sûre, seul le travailleur algérien paye les préjudices, particulièrement lorsque la justice du pays ne le défend point. Il ne faut pas s'étonner, alors, que facture des importations augmente d'année en année. Et dire que le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a reconduit Amar Tou au ministère des Transports. Il est également utile de souligner que ce dernier a approuvé la signature du contrat avec Pharaon/Cti, qui est pourtant balck-listé. Question : pourquoi Amar Tou a béni cette joint-venture ?
«Les inspecteurs de l'IGF et la Brigade économique de gendarmerie passent au peigne fin la gestion du groupe, entachée par de graves anomalies. Les résultats de ces enquêtes n'ont pas été rendus publiques. Comment expliquer, que les factures de la réparation des navires, IBC doit les honorer. Durant les réparations, sur le site des chantiers navals, aucun inspecteur technique algérien n'a supervisé le suivi des travaux en cours de réalisation. Comment se fait-il que les autorités aient pris autant de temps pour ouvrir des enquêtes approfondies sur la gestion d'une compagnie portant pavillon national», s'interroge le syndicat des marins de l'IBC, qui trouve en ces questionnements la source des problèmes de l'équipage.


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