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3e Festival de la photographie d'art : «Le détail qui a un sens»
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Publié dans El Watan le 04 - 10 - 2012

La photo permet d'interpeller, de se poser des questions sur soi-même et sur le rapport à l'autre.
Tlemcen
De notre envoyé spécial
Malgré les problèmes de censure et d'incompréhension, il y a quand même cinquante ans de photographie en Algérie. Comme, il y a cinquante ans de littérature, de peinture, etc.», a estimé Abderrahmane Djelfaoui, dimanche, au Palais de la culture Imama, à Tlemcen, à l'occasion du 3e Festival national de la photographie d'art (Fespa).
Le Fespa est accompagné d'une exposition d'une trentaine de photographes et d'œuvres de huit plasticiens, qui se déroule au palais Imama jusqu'au 30 octobre. Abderrahmane Djelfaoui, journaliste et poète, a présenté deux exemples de photographes femmes de moins de 40 ans : l'Algérienne Fatiha Ouyed et la Tunisienne Amira Hamami. Une manière personnelle de s'interroger sur le futur de la photographie.
«Il s'agit de deux Maghrébines qui, dans leur manière de travailler, posent, avec simplicité des problèmes redoutables», a-t-il noté, en expliquant l'intitulé de sa conférence . Il a présenté les photos réalisées par Amira Hamami, enseignante à l'Institut des beaux-arts de Tunis et artiste peintre, à l'intérieur d'un asile tunisois de personnes âgées. Des photos intitulées «Je ne veux pas vieillir de vide» qui ont été utilisées pour une thèse de doctorat. « Amira Hamami est issue d'une famille où la culture urbaine, graphique et picturale est importante. Elle est porteuse d'une culture plurielle», a-t-il dit.
Abderrahmane Djelfaoui, qui a rencontré Amira Hamami à la Biennale d'art de Mostaganem en juin dernier, a relevé que le problème de solitude en société a incité la photographe à réaliser son projet dans la maison de vieillesse. «Là où la solitude est à son comble. Ici, elle se concentre sur la peau, là on voit une mouche à côté d'un vieux. On voit là, une vieille dame s'apprêtant à cacher son portefeuille dans sa poitrine. Il y a une perspective au fond, noir et blanc, une porte, un couloir, la profondeur du regard, la texture des habits et de la peau. Tout est là. (...) Certaines photos rappellent les films soviétiques des années 1920, le noir et blanc de cette époque. Travailler sur le noir et blanc, c'est travailler sur l'imaginaire, le songe, le mystère», a analysé M. Djelfaoui. Il a estimé que l'un des rôles de la photographie est d'interpeller : «Qui sommes-nous ? Et qui est l'autre ? Je partage quoi avec lui ?
Les photos de Amira Hamami évoquent notre civilisation, notre société, nos parents, peut-être nous demain, l'altérité. C'est un travail fabuleux concentré sur l'essentiel, sur le fragment, sur le détail qui a un sens», a observé le conférencier. Selon lui, Amira Hamami a lancé une campagne de sensibilisation sur facebook pour que chacun offre quelque chose aux personnes âgées abandonnées par leurs proches. Fatiha Ouyed a été présentée à Abderrahmane Djelfaoui à Tizi Ouzou par le photographe Mohand Abouda (connu pour ses cartes postales des régions algériennes et du livre sur le photographe Lazhari Mansouri, Algérie, outre-mémoires). Originaire du quartier de Belcourt d'Alger, Fathia Ouyed, ingénieur informaticienne, a créé une école de photographie à Tizi Ouzou, Studio 21.
Elle a tenté une expérience originale en habillant une femme angolaise avec des robes constantinoises et des bijoux berbères. «Fatiha Ouyed est mordue de cinéma algérien. Le vent des Aurès est l'un de ses films préférés (...) Il est très difficile de présenter les bijoux de cette manière. L'Angolaise est belle sans maquillage, croque la vie à pleines dents, et porte magnifiquement les bijoux algériens. Elle est à l'aise dans ses costumes. C'est un autre regard sur nous, notre africanité», a fait remarquer M. Djelfaoui.
La présence d'une femme noire pour présenter la culture algérienne n'a pas laissé insensible une partie du public. Certains n'ont pas du tout apprécié la démarche de Fatiha Ouyed, alors que d'autres ont estimé qu'on ne demande pas à un artiste d'expliquer son œuvre, sa démarche.
Faut-il penser à un rejet de l'autre parce que sa peau est noire ? A un racisme latent ? Difficile de trouver une question. Hamid Grine, journaliste et écrivain, a, pour sa part, rendu hommage à Saci Haddad, qui était membre de sa famille, dont les photos sont exposées au Fespa. «Saci Haddad, mon cousin, était un photographe autodidacte. A 14 ans, je ne pouvais pas comprendre la force, la subtilité et le génie de la photo. Le malheur du photographe est le même que celui du romancier. C'est un travail subjectif. Certains disent qu'ils n'aiment pas, d'autres disent qu'il difficile de prouver que c'est beau», a-t-il dit, confiant d'avoir tenté sans réussir à écrire de la poésie et des paroles pour chanson. Il a expliqué que son cousin Saci Haddad lui demandait de légender les photos du colonel Houari Boumediene.
«Une fois j'ai écrit : ‘‘Boumediène sourit''. Saci Haddad m'avait appris que la légende ne doit pas exprimer ce qu'il y a déjà dans la photo. C'est à partir de ces légendes sur Boumediène que je me suis mis à l'écriture (...) Les chemins de l'écriture sont souvent mystérieux», a ajouté l'auteur de Le café de Gide. Il n'a pas caché son mépris pour Boumediène qui fut à l'origine de la mort de son oncle, propriétaire terrien à Biskra, décédé après la nationalisation forcée de ses terres lors de ce qui était appelée la Révolution agraire , dans les années 1970.


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