Olivier Dahan, s'étant forgé un nom d'airain dans le cinéma français et mondial, après le succès phénoménal de La Môme, est revenu avec une nouvelle réalisation «à contre-emploi», une comédie populaire franchouillarde, Les Seigneurs. L'avant-première du film Les Seigneurs, jeudi soir, à la salle Cosmos, de Riadh El Feth, à Alger, avait un je-ne-sais-quoi de fébrile dans l'air. Une atmosphère de stade, footbalistiquement parlant ! Et pour cause ! L'un des joueurs, enfin, un des acteurs de Les Seigneurs, était venu spécialement de France pour «supporter» le film à Alger. Le comédien Ramzy Bédia (Beur sur la ville, Halal Police d'Etat, Il reste du jambon…). Aussi, a-t-il été «starisé» par le fan-club du bled. Un bon public ! Et il le leur rend bien ! D'une grande amabilité, Ramzy s'est prêté à une longue séance de photos avec ses admirateurs immortalisant l'instant qui par IPod, Ipad, et caméras… Une ambiance bon enfant. Comme au cinéma et à la ville, Ramzy ne perd pas de son humour hilarant. «Salam ! Le film (Les Seigneurs) est ‘‘halal'' . Un film familial ! Je fais des films pour plaire à ma mère, ‘‘Wallah''(je le jure). Je suis fier d'être Algérien. Je joue vraiment au football. Je vous jure, que Gad El maleh, José Garcia et Frank Dubosc sont doublés. Regardez bien ! On filme que la tête et les pieds. Dans le film je prends beaucoup de drogue. Ce n'est pas de la vraie ! (rires). Mais je vomis de vrai (rires). Je suis vraiment content d'être parmi vous. J'ai l'impression d'être devant ma famille. Et vous allez être fier de votre ‘‘ould bled'' (fils du pays). C'est promis, je reviens l'été prochain, pour des vacances.» Il présentera Les Seigneurs, en présence de Hachemi Zertal, distributeur du film en Algérie. Olivier Dahan, connu et reconnu par La Môme, récompensé aux Bafta, aux Césars et aux Oscars en 2008, change de registre, en s'essayant à un autre exercice de style filmique à l'estampille populaire typiquement française et voire «la french touch» : la comédie. Et ce, dans la même veine des succès populaires du cinéma français à l'image de Bienvenue chez les Ch'tis, Camping… mais cela demeure difficile de faire mieux. Un «pari»-Brest, quoi ! Pour ce faire, Olivier Dahan, a mis à contribution une pléiade de comédiens et autres comiques (des kings of comedy comme dirait Robert De Niro) très populaires en France. José Garcia, Franck Dubosc, Ramzy Bedia, Omar Sy et Gad Elmaleh. Jean-Pierre Marielle ou encore Joey Starr. Une fine équipe, une «dream team» ! «Brest of» déjanté Le pitch ? Patrick Orbéra, la cinquantaine, est une ancienne gloire du football qui a totalement raté sa reconversion. Sans emploi, alcoolique et ruiné, il n'a même plus le droit de voir sa fille Laura. Contraint par un juge de retrouver un emploi stable, il n'a d'autre choix que de partir sur une petite île bretonne, pour entraîner l'équipe de foot locale. S'ils gagnent les trois prochains matchs, ils réuniront assez d'argent pour sauver la conserverie de l'île, placée en redressement judiciaire, et qui emploie la moitié des habitants. Patrick Orbéra est immédiatement confronté à un obstacle majeur : transformer des pêcheurs en footballeurs quasi-professionnels. Il décide alors de faire appel à ses anciens coéquipiers pour l'aider à hisser le petit club breton parmi les grands… Du coup, la sélection est une sorte de recrutement de onze «salopards» ( par opposition aux douze, Dirty Dozen) ! Un «mercato» de onze loosers, onze has been ! Une preuve et épreuve par onze! Dans un vaudeville entre coup franc, coup de gueule, coup de cœur, coup bas, coup de boule… Des dialogues ciselés faisant mouche, émaillés par des effets gags hilarants ! Un «Brest of» de cartes postales insulaires de la Bretagne et une belle musique (la playlist nostalgique d'Olivier Dahan) : Lady Marmelade, Jean-Christophe Capedevielle, Boney M. (la soirée Disco avinée) ou encore Love is all, de Roger Glover and The Butterfly Ball. Avertissement : un bon divertissement «frenchy» décoinçant les zygomatiques ! Cinéma Cosmos,Riadh El Feth-Alger Tous les jours :13h-15h-18h à l'affiche Le film Les Seigneurs, d'Olivier Dahan ( 2012).
