Décès du journaliste Abdelhalim Atik : la Direction générale de la communication à la Présidence de la République présente ses condoléances    "Médias algériens: Réalité et Perspectives", thème d'une Conférence du RND    Batimatec 2024 : inauguration de la 26ème édition avec plus de 900 exposants    Le Premier ministre s'entretient avec le vice-président du Conseil présidentiel libyen    Protection civile : la coopération avec la Tunisie " doit être appliquée davantage sur le terrain "    Oualid présente à Londres les efforts de l'Algérie pour renforcer l'écosystème des start-up et appuyer l'investissement étranger    L'ANR appelle à une forte participation aux présidentielles du 7 septembre prochain    Allocution du président de la République au 15e Sommet de l'OCI    Sommet de l'OCI: le Premier ministre rencontre le président de la Commission de l'UA    Le président de l'Assemblée nationale congolaise en visite officielle en Algérie à partir de dimanche    Le sommet de l'OCI félicite l'Algérie pour l'inauguration de Djamaâ El-Djazaïr    Krikou met en exergue la place importante de la femme au sein du projet institutionnel du Président de la République    La Gendarmerie nationale met en garde contre le phénomène de l'arnaque et de l'escroquerie sur internet    Mois du patrimoine: le 9e Festival national de la création féminine célèbre les costumes et les bijoux algériens authentiques    Natation/Championnats d'Afrique Open: l'Algérie décroche six nouvelles médailles, dont trois en or    Sétif: une pléiade d'artistes et de réalisateurs à l'ouverture des Journées internationales du cinéma    La CPI déclare que ses activités sont «compromises» par les menaces    Abbas a salué la décision de la République Trinité-et-Tobago de reconnaître l'Etat de Palestine    A Monsieur le président de la République    Ooredoo présente ses vœux à la corporation journalistique algérienne    Ça se froisse de partout !    Kheireddine Barbari chef de la délégation sportive algérienne aux JO 2024    Lettre ouverte Excellence, Monsieur le Président de la République    Pénurie et gaspillage de l'eau    A Monsieur le président de la République    Du nouveau pour la protection des travailleurs !    La kachabia à l'épreuve du temps    Lettre ouverte A Monsieur le Président de la République    Le wali honore la presse locale    L'Organisation nationale des journalistes algériens appelle à poursuivre les efforts pour relever les défis    Guterres exprime son indignation face au nombre de journalistes tombés en martyrs    Recueillement à la mémoire des martyrs de l'attentat terroriste de l'OAS du 2 mai 1962    Laâgab préside la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse    La styliste palestinienne, Sineen Kharoub, invitée d'honneur    Grand prix de cyclisme de la ville d'Oran : Nassim Saïdi remporte la 28e édition    AG Ordinaire du Comité olympique et sportif algérien : adoption des bilans et amendement des statuts    La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'ombre du Fonds monétaire international
Politique des salaires
Publié dans El Watan le 27 - 03 - 2006

La centrale syndicale qui a fait mine de s'offusquer lorsque le représentant du Fonds monétaire international (FMI) avait recommandé à l'Algérie de ne pas augmenter les salaires n'a pas manifesté une telle indignation quand le président de la République a exprimé le même point de vue.
Les arguments de Abdelaziz Bouteflika étaient pourtant similaires à ceux d'Erik de Vrijer, le chef de la délégation du FMI en visite à Alger. Alors que le président Bouteflika avait lié la revalorisation des salaires au triptyque " croissance, inflation, productivité ", l'expert du FMI justifiait sa position par le fait qu'une augmentation qui dépasserait les " limites supportables " des entreprises, induira forcément un retour à l'inflation et un impact négatif sur les performances de l'économie dans son ensemble. Une chose est sûre : l'augmentation des salaires est l'un des dossiers sur lequel les gouvernants algériens et les représentants du FMI s'entendent le mieux. Les représentants du FMI précisent qu'ils ne font là qu'apporter un conseil " technique " que les autorités algériennes ne sont pas tenues d'appliquer. La mission dit craindre que les autorités algériennes ne sachent pas profiter de l'extraordinaire rente pétrolières pour, soutiennent ses représentants, mener à bien les réformes, encourager l'investissement et construire les infrastructures dont le pays a besoin. Ils prônent ainsi une gestion " prudente " des dépenses publiques et se félicitent du fait que le budget soit calculé à partir d'un baril de pétrole à 19 dollars. " S'il n'y a pas une gestion prudente de l'argent du pétrole, l'inflation serait inévitable ", assène M. de Vrijer. Il ajoute : " Nous ne sommes pas contre l'augmentation des salaires mais il faut savoir que si l'augmentation est très importante, la compétitivité va diminuer et il sera très difficile à l'entreprise de faire face à la concurrence extérieure". Néanmoins, nuance-t-il, si l'Etat algérien développe une politique salariale avec des marges qui ne mettraient pas l'économie en danger, il est possible de répondre aux revendications des travailleurs. Dans leurs analyses de la politique salariale dans notre pays, nombre d'économistes algériens abondent dans le même sens. Pour M. Lamiri, économiste, il est indubitable que l'Etat doit augmenter les salaires pour, dit-il, rattraper l'inflation perdue. " La croissance passe par une augmentation de salaires, qui serait beaucoup plus un effet de rattrapage (...) une partie de l'argent de l'Etat doit aller à l'éducation et une autre devra être réservée aux crédits pour les jeunes chômeurs ", estime-t-il. Pour lui, L'Etat peut aujourd'hui aller jusqu'à 30% d'augmentation. " Au-delà, il sera difficile de supporter les coûts ", explique-t-il. Mohamed Saib Musette, maître de recherche au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) estime, de son coté, qu'une importante augmentation de salaires à l'heure actuelle pourrait mener à d'autres problèmes. Pour lui, l'Algérie pourra supporter les coûts d'une augmentation de salaires à condition qu'elle conduise des réformes du système administratif. Ceci s'explique surtout par l'incohérence de la politique salariale algérienne. " Depuis les années 80, l'Etat n'établit plus d'études de poste pour savoir si les salaires sont justes. Malgré les nouvelles technologies qui sont apparues, le système est resté figé depuis plus de 20 ans. Le calcul du point indiciaire de la Fonction publique n'a pas bougé. L'on a gonflé les salaires par les primes mais il y a un véritable problème de fond qui se pose ", constate M. Musette. Avant de procéder à une augmentation de salaires, l'Etat devrait, d'après lui, entamer une série de démarches pour " assainir " l'administration. En tout état de cause, le chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia a indiqué que tout n'est pas encore perdu pour les travailleurs qui revendiquent une revalorisation de leurs salaires. " L'espoir est permis ", a-t-il glissé devant les journalistes. Alors, Augmentation ou pas ? La réponse sera connue lors de la prochaine tripartite à condition que le gouvernement, le patronat et la centrale syndicale se décident à fixer une date pour ce rendez-vous...

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.