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Après le discours du roi du Maroc : Grosse colère à Alger
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Publié dans El Watan le 10 - 11 - 2012

Le discours prononcé à l'occasion du 37e anniversaire de la «marche verte» par le roi Mohammed VI a irrité au plus haut point
les responsables algériens.
Il a notamment appelé la communauté internationale à «mettre un terme au drame enduré par les séquestrés à Tindouf, à l'intérieur du territoire algérien, où sévissent, dans toute leur cruauté, la répression, la coercition, le désespoir et les privations, en violation flagrante des droits humains les plus élémentaires». Il a aussi réitéré la «détermination du Maroc à ne permettre en aucune manière et sous aucun prétexte que le sort du Sahara soit tributaire des calculs et des basses manœuvres des autres parties». Pour Alger, le souverain alaouite «a été trop loin cette fois». Mohammed VI, qui a cru bon d'accabler l'Algérie sur la processus de normalisation au pas de charge des relations bilatérales et sur le dossier sahraoui, vient ainsi d'essuyer une volée de bois vert en guise de «cadeau» d'anniversaire à sa marche «verte». Dans une déclaration à El Watan, un haut responsable algérien a démonté point par point les reproches du roi et lui a imputé la responsabilité de l'impasse. «Nous le disons calmement, sans virulence et loin du ton réquisitorial auquel on nous a habitués, c'est bien le Maroc qui a torpillé le processus de normalisation des relations entre nos deux pays alors que nous étions engagés dans une dynamique constructive visant à assainir nos relations bilatérales.» Alger ne digère pas les propos du jeune roi, d'autant plus qu'ils interviennent dans un contexte marqué par un début de remise à flot des relations via un échange de visites ministérielles. Mieux encore, et pour une fois, ce haut responsable révèle que l'Algérie était prête à aller jusqu'à la réouverture des frontières comme point d'orgue d'une normalisation totale des relations avec le Maroc.
«Le roi est allé trop loin cette fois»
«Depuis le début, nous n'avions de cesse d'insister auprès de nos voisins sur la nécessité de fonder cette dynamique prometteuse sur la sincérité et la bonne foi afin de créer un mouvement irréversible devant aboutir à la normalisation totale de nos rapports, y compris la réouverture de la frontière», souligne notre source. Une déclaration qui sonne comme une mise au point à Mohammed VI qui a affirmé que le Maroc «ne cesse d'appeler à la normalisation, y compris l'ouverture de la frontière, conformément aux vœux d'un certain nombre de pays et d'organisations internationales». Or, Alger constate que «malheureusement, au cours des derniers mois et au moment même où l'échange de visites ministérielles avait atteint sa vitesse de croisière, nous nous sommes aperçus que nos voisins marocains ont multiplié les reniements en s'engageant dans des actions incompatibles avec l'esprit de rapprochement publiquement revendiqué». Les autorités algériennes fondent leurs désillusions à propos de la sincérité du makhzen sur au moins trois éléments. A commencer par «l'infiltration massive» de la drogue sur notre territoire, qui «n'a jamais connu une telle ampleur». Pour ce haut responsable, «les quantités saisies dépassent le fait de trafiquants individuels et nous fondent à nous interroger sur ceux qui sont derrière cette agression à large échelle menée contre notre pays et notre jeunesse». Une manière à peine voilée de suggérer que l'infiltration de la drogue en quantités industrielles sur le territoire national est pour le moins encouragée par les autorités marocaines. Alger reproche également à Rabat d'avoir mobilisé ses médias pour casser de l'Algérie malgré la promesse et l'engagement antérieurs. «La trêve de la campagne de presse contre l'Algérie ne s'est jamais arrêtée malgré les promesses réitérées des officiels marocains et elle a même connu une rare virulence que rien ne justifie», souligne notre source.
Alger n'a plus foi en mohammed VI
Enfin, et au sujet du dossier du Sahara occidental, les autorités algériennes soulignent la «volte-face inattendue de nos voisins qui ont décidé de désavouer le représentant personnel du secrétaire général de l'ONU dans une vaine tentative de changer les règles du jeu».
Or, précise le haut responsable, «nous étions convenus de laisser à l'ONU le soin d'assumer ses responsabilités selon sa doctrine et conformément à la légalité internationale». La source autorisée estime que ces «trois exemples concrets et édifiants» poussent l'Algérie à croire que la «sincérité n'était pas à la confluence de la volonté proclamée de normalisation de nos relations et des appels réitérés au renforcement des relations entre le Maroc et l'Algérie». Elle rappelle au passage que «nos voisins» ont déjà pris la «responsabilité de détruire un processus de normalisation» en 2005 quand le déplacement du chef de gouvernement algérien (Ahmed Ouyahia, ndlr) au Maroc fut déclaré «inopportun» par les autorités marocaines. Un «triste épisode», selon les mots de notre responsable, qui aura plombé le «rapprochement entre nos deux peuples et la relance effective de l'UMA.»
Une pierre dans le jardin du monarque
Au roi Mohammed VI, qui impute la responsabilité de la glaciation des relations à l'Algérie, la source autorisée jette la pierre dans son jardin. «Aujourd'hui, on est en droit de nous interroger si, finalement, ce n'est pas le statu quo qui est l'objectif véritablement recherché pour continuer à faire pression sur notre pays en appelant «aux vœux d'un certain nombre de pays et d'organisations nationales» (texte du discours royal ndlr), est-il souligné. Le souverain marocain a en effet inscrit, maladroitement, l'objectif d'une normalisation avec l'Algérie dans le sillage des «vœux d'un certain nombre de pays et d'organisations nationales». En décodé, le roi et ses sujets ne seraient pas personnellement acquis à l'idée qu'il faille faire la paix avec les Algériens. Son souhait serait juste motivé par le souci de relayer un vœu exprimé par un responsable français ou américain de passage dans la région. C'est ce que suggère en tous cas ce haut responsable algérien dont la conclusion s'apparente à un solde de tout compte : «En vous disant tout cela, vous comprendrez que les appels à un nouvel ordre maghrébin, fait de solidarité, de complémentarité d'intégration, relèvent du discours car, malheureusement, dénués de la sincérité de l'engagement et la bonne foi de l'action.»


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