Comme prévu, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a décidé de laisser inchangé son plafond de production lors de la réunion tenue hier à Vienne dans la capitale autrichienne. Dans le communiqué rendu public hier après la fin de la conférence, l'OPEP a annoncé : «Compte tenu des incertitudes de la demande, la conférence a décidé de maintenir le niveau de production actuel de 30 millions de barils par jour.» «La conférence a également convenu que les pays membres devraient, si nécessaire, prendre des mesures pour assurer l'équilibre du marché et un niveau de prix raisonnables pour les producteurs et les consommateurs», est-il ajouté dans le document. Commentant la décision, l'OPEP a estimé qu'«en prenant cette décision, les pays membres ont confirmé qu'ils réagissaient rapidement aux évolutions qui pourraient avoir un impact négatif sur un marché pétrolier stable». Toutefois, les pays membres considèrent qu'«il est essentiel de rester vigilant face à l'incertitude qui entoure les perspectives pour les principales économies de la planète ainsi que les implications des faiblesses persistantes dans le système financier international qui devraient continuer à poser des risques à la baisse pour l'économie mondiale et le marché du pétrole». Aussi est-il indiqué dans le communiqué, «la conférence a demandé au secrétariat de maintenir sa surveillance étroite de l'évolution de l'offre et de la demande, ainsi que les facteurs non fondamentaux, tels que la donne macro-économique et l'activité spéculative, en tenant les pays membres au courant des développements régulièrement». Concernant le deuxième point important inscrit à l'ordre du jour de la conférence, à savoir la désignation d'un nouveau secrétaire général de l'OPEP, le deuxième mandat de trois ans du Libyen Abdellah El Badri ayant pris fin, la conférence a finalement décidé de prolonger le mandat d'El Badri pour une période d'une année, à compter du premier janvier 2013. Sur un autre plan, la conférence a élu le ministre du Pétrole du Koweït, Hani Abdelaziz Hussain, président de la conférence de l'OPEP durant l'année 2013 et le ministre libyen du Pétrole et du Gaz, Ali Abdel Bri Al Arousi, vice-président pour la même période. Après avoir entendu le rapport du secrétaire général présenté à la conférence, les ministres des pays membres de l'OPEP ont relevé certains aspects comme le fait que la volatilité des prix en 2012 est due principalement à la spéculation qui règne sur le marché des matières premières ainsi qu'à l'exacerbation des tensions géopolitiques et plus récemment les conditions météorologiques exceptionnelles. D'autres facteurs, qui peuvent avoir des effets sur le marché mondial du pétrole, ont été relevés par les ministres, tels que le pessimisme ambiant sur les perspectives économiques mondiales, la crise de la dette souveraine dans la zone euro, le chômage élevé dans les économies avancées, en particulier dans la zone euro et le risque d'inflation dans les économies des pays émergents. Tous ces facteurs incitent l'OPEP à rester vigilante et à surveiller le marché. Hier en fin d'après-midi, le brent était à 109,11 dollars le baril et le pétrole brut américain à 86,32 dollars le baril.