Le ministre de la jeunesse et des sports a inspecté hier le chantier du stade olympique de Tizi Ouzou lancé en mai 2010. Le délai initial pour la livraison du nouveau stade de 50 000 places de Tizi Ouzou a expiré le mois de novembre dernier, alors que le taux d'avancement global affiche 10%. La réalisation de cette structure a enregistré un retard considérable que les entreprises de réalisation incombent à l'administration locale, eu égard aux lourdeurs des procédures administratives, entre autres, l'opération de dépossession des terrains.Les travaux de réalisation du stade olympique implanté à Boukhalfa, à 3 km au sud de Tizi Ouzou, avaient démarré le mois de mai 2010 pour un délai de 30 mois. Sur le site, le visiteur peut constater un terrain de 50ha, à peine déblayé pour accueillir les structures d'accompagnement du stade. Le terrain de football, quant à lui, enregistre 20% d'avancement, le gros des 200 ouvriers ayant été concentrés sur cette partie du projet. Lors du démarrage des travaux en 2010, le représentant de l'ETRHB a affirmé, devant l'ex-ministre Djiar, que «le délai de réalisation n'excédera pas 28 mois, au lieu des 30 mois fixés par le cahier des charges». Mais des soucis techniques et administratifs sont venus retarder le projet. A ce propos, le wali de Tizi Ouzou, voulant situer les responsabilités a cité le bureau d'études en charge du suivi du projet et le groupement d'entreprises algéro-espagnol, FCC-Construction et ETRHB Haddad. «L'administration a été mise devant une situation très délicate. Le maitre de l'ouvrage n'est nullement fautif dans le retard. Il existe un différend entre le bureau d'étude et le groupement d'entreprises, ce qui empêche l'avancement du programme. Ceux là doivent trouver un terrain d'entente et des mécanisme pour mener à bien ce projet», a déclaré le wali de Tizi Ouzou, M. Bouazghi, en présence du ministre de la jeunesse et des sports, Mohamed Tahmi en visite, hier, à Tizi Ouzou. Par ailleurs, un délai supplémentaire de 17 mois a été accordé. Le programme devrait être réceptionné au mois d'avril 2014, mais cela ne convainc guère le ministre qui a instruit le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya d'appliquer les dispositions de la loi quant aux pénalités sur le non respect des délais. Cela étant dit, le représentant de FCC-Construction a estimé que «la responsabilité est partagée puisque après l'installation de notre entreprise, nous avons attendu un an pour pouvoir recevoir les plans du projet». Outre le stade olympique, l'étude de réalisation d'un hôtel, inclus dans ce projet, n'est pas encore livrée. Inscrit en étude en février 2002, l'infrastructure sportive de Boukhalfa comprend également un terrain de réplique en gazon naturel, un stade d'athlétisme de 6500 places pour les spectateurs, des parkings et autres commodités répondant aux normes internationales et un hôtel. L'ex-ministre, M. Djiar, avait donné son accord, en 2010, pour l'intégration d'un centre de formation au profit du club phare de la région, la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), au niveau du complexe sportif de Boukhalfa sur une assiette foncière de 2 ha.
