Dans le cadre d'une enquête sur le commerce illicite des psychotropes, les policiers de la brigade de lutte contre les stupéfiants ont interpellé un médecin généraliste et un pharmacien pour leur implication dans le trafic de psychotropes. C'est à la suite de l'arrestation de deux jeunes qui s'adonnaient à ce trafic en plein centre-ville de Mostaganem que les policiers ont réussi à remonter jusqu'au médecin et au pharmacien. Le premier est accusé d'avoir délivré l'ordonnance qui a permis aux deux dealers de s'approvisionner en toute impunité en Tranxène. En effet, lors de leurs interpellations, les jeunes hommes étaient en possession de pas moins de 3 boîtes de Tranxème 10 mg, soit un total de 180 comprimés. Il semblerait que le médecin généraliste ait outrepassé ses prérogatives en s'arrogeant le droit de délivrer un médicament neuroleptique qui relèverait de la sphère de compétence d'un spécialiste. Un reproche subséquent est fait au pharmacien qui n'aurait pas dû honorer une ordonnance délivrée par un non spécialiste. Présentés devant le procureur de la République de Mostaganem, les jeunes dealers ont été incarcérés à la prison civile de Sidi Othmane tandis que le médecin et le pharmacien ont été laissés en liberté conditionnelle. Les deux jeunes hommes arrêtés et incarcérés seraient des récidivistes, donc parfaitement connus des services de police.
