Les enseignants de maths crient leur désarroi Les enseignants de maths de l'université de Constantine se sont réunis hier au département de mathématiques sis au campus Ahmed Hamani, plus connu par Zerzara, pour discuter de leurs conditions de travail, qu'ils estiment « catastrophiques ». Selon eux, leur situation professionnelle est en nette régression depuis l'année universitaire écoulée. Ils ont relevé un certain nombre de carences, notamment l'absence de commodités essentielles à l'exercice de leur fonction, comme un bureau décent pour les enseignants et de salle pédagogique. Ils ont également dénoncé la fermeture des sanitaires, le manque d'hygiène, de chauffage… A ce propos, un des enseignants dira : «Par manque d'espace, le département de mathématiques a été déplacé il y a environ 15 ans, de l'université centrale (faculté des science exactes) vers le campus Zerzara tout en dépendant toujours de la faculté des science exactes. A la fin de l'année universitaire écoulée, les choses se sont vraiment aggravées ; nous ne sommes pas traités à égalité avec les enseignants des autres spécialités qui sont abritées par le même campus, surtout en terme d'espace et de commodités nécessaires pour un bon rendement intellectuel, à l'exemple des salles d'informatique, qui sont toujours fermées.» Et d'ajouter «Nous sommes ignorés et nomadisés par le doyen de la facultés des sciences et technologie, chargé de la gestion de la totalité du campus Zerzara. Nous avons 20 séances flottantes, c'est-à-dire qu'a chacune de ces séances, nous sommes réduits avec nos étudiants (au nombre de 600) de faire le tour du département pour trouver une salle vide. Et c'est désolant pour une spécialité aussi stratégique que les mathématiques qui compte un total de 120 enseignants qui assurent l'enseignement supérieur à l'est et au sud du pays.» Les matheux ont assuré qu'ils ont essayé en vain de se réunir avec le doyen pour lui faire part de leurs problèmes. Contacté, le doyen de la faculté des sciences et technologie a rejeté en bloc tout ce qui lui a été reproché. «Ces enseignants de maths n'ont jamais frappé à ma porte ; ils refusent même de communiquer ; au contraire c'est moi qui cherche à entrer en contact avec eux. Concernant les problèmes posés, je tiens à préciser que le campus est une vielle bâtisse qui mérite effectivement d'être rénovée, notamment pour la plomberie et la peinture ; d'ailleurs nous avons terminé de peindre une partie de leur département», a-t-il assuré. Notre interlocuteur a avancé que le timing est à l'origine du problème de salles. «Je ne peux assurer des salles à 400 enseignants, qui veulent tous dispenser leurs cours au même moment», a-t-il plaidé. O. -S. Merouche Le SNTE en colère Non à la discrimination sociale», «Non à la marginalisation», «Non à l'oppression», criaient hier matin des dizaines de travailleurs des corps communs de l'éducation nationale devant la direction de l'éducation. Ils sont arrivés de toute la wilaya suivant le mot d'ordre d'un sit-in de trois jours lancé par le syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). Leurs revendications sont essentiellement salariales. Beaucoup exhibaient des fiches de paie qualifiées de «honteuses», et dont la plupart n'excèdent pas 16 000 DA. Le secrétaire général du SNTE, Hichem Hadji, nous livre sur place quelques précisions: «Les corps communs de l'éducation sont les seuls en Algérie à être traités avec un tel mépris ; il faut préserver la dignité de ces Algériens, car qui peut subsister maintenant avec 9000 DA, 16 000 ou même 20 000 ? C'est le cas de ces travailleurs qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Nous ne faisons aucune menace, nous sommes pour le dialogue et les moyens légaux, mais s'il n'y a pas d'écho à ces doléances légitimes, nous aurons recours à une grève illimitée.» De son côté, le coordinateur de wilaya des corps communs de l'éducation, Oussama Mentouri, relève qu'en l'absence d'une bonne réglementation régissant et définissant les tâches imparties aux travailleurs et ouvriers professionnels, «la plupart des responsables des établissements scolaires exercent un pouvoir abusif auprès de cette frange, non seulement corvéable à merci, mais qui n'a jamais droit à la moindre rémunération même pour un travail effectué en dehors des heures dues». Farida Hamadou Quatre personnes secourues par la Protection civile Les agents de la Protection civile sont intervenus dans la nuit de dimanche dernier pour sauver quatre personnes d'une mort certaine, après avoir inhalé du monoxyde de carbone émanant d'un appareil de chauffage. Selon les informations recueillies auprès du lieutenant Nouredine Tafer, chargé de communication à la direction de la Protection civile de Constantine, l'incident est survenu vers 23h dans un appartement à la cité Fadila Saâdane. Les victimes d'une même famille, dont un enfant de 6 ans et trois femmes âgées de 21, 23 et 41 ans, souffraient de maux de tête et de vomissements. Après avoir reçu les premiers secours, elles ont été évacuées vers le CHU Benbadis. S. A.