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Du socialisme agraire à la nouvelle gourbisation du paysannat algérien
Edito
Publié dans El Watan le 01 - 03 - 2013

1973-2013… Quarante ans après, que reste-t-il de la Révolution agraire lancée en grande pompe par Houari Boumediène ? A peu près rien, si ce n'est rien du tout. Qu'il semble bien loin le temps où il fallait rendre la terre aux paysans, le temps des Souk El Fellah, le temps du socialisme à l'algérienne. En lançant le projet des 1000 villages socialistes, Boumediène voulait sans aucun doute réellement faire oublier l'époque des terres spoliées par les colons, mais il voulait également faire oublier l'ère Ben Bella, avec l'autogestion, autre signe de socialisme à l'algérienne qui s'est révélé désastreux non seulement pour l'agriculture algérienne, le développement économique du pays, mais aussi pour beaucoup de propriétaires algériens qui se sont sentis, eux aussi, spoliés de leurs terres ancestrales.
Les villages socialistes, bâtis en partie sur le modèle de développement soviétique, devaient impulser l'agriculture et le paysannat, déjà sinistrés sur le devant de la scène. 40 ans après, l'Algérie importe du blé et d'autres denrées agricoles, elle qui était pourtant le grenier à blé de Rome. Un fiasco, donc, quand on sait que beaucoup d'Algériens, qui ont quitté leurs gourbis pour ces fameux villages, n'ont pas travaillé la terre, ne l'ont pas mise en valeur, sont devenus en quelque sorte des paysans fonctionnarisés malgré eux par l'Etat et finalement, pour un certain nombre d'entre eux, ils sont venus grossir les rangs des demandeurs d'emploi ou, pour les plus chanceux d'entre eux, ont pu travailler dans les fameuses usines clé en main construites à la faveur de l'ère des «industries industrialisantes».
La Révolution agraire a donc signé l'acte de décès de l'agriculture dans notre pays en ce sens que désormais, le plus grand pays d'Afrique ne peut s'auto-suffire à lui-même. La faute à qui ? Au pouvoir et au système en place depuis 1962 qui n'ont pas su gérer ce domaine ? Au paysannat algérien ? Les principaux penseurs de cette époque encore en vie vont donner deux boucs émissaires, à savoir le principal, qui est le colonialisme, qui a vu la confiscation des terres suite aux différentes révoltes et insurrections du XIXe siècle, mais aussi, l'«aventurisme amateur» d'un Ben Bella qui voulait certainement aller trop vite.
Boumediène, dira-t-on, n'est plus là pour réparer toutes ces erreurs, mais, lui aussi, a sa part de responsabilité, et tout porte à croire que si la maladie ne l'avait pas emporté en 1978, il aurait certainement pris finalement un autre chemin pour l'agriculture. En 2013, les désormais ex-villages socialistes sont devenus d'une laideur qui ferait presque oublier la laideur déjà extrême des anciens villages de colonisation dont les plus anciens datent des premières années de la présence française. Il devient urgent, si ce n'est vital, de redonner vie et forme à tous ces lieux et de mener une véritable politique agricole à même de redonner un nouveau souffle à ce secteur primaire plus que sinistré. Mais nos dirigeants le veulent-ils vraiment ?


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