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Les fondements historiques des politiques socioéconomiques de l'Algérie de juillet 1962 à juin 2012 (I)
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 06 - 2012

L'Algérie va fêter le 5 juillet 2012, cinquante (50) années d'indépendance politique après une longue colonisation française. Lors du référendum d'autodétermination de l'Algérie où les électeurs ont eu à se prononcer par «Oui» ou par «Non» sur la question suivante : «Voulez-vous que l'Algérie devienne un Etat indépendant coopérant avec la France dans les conditions définies par les déclarations du 19 mars 1962?», le Oui l'emporte par 99,72 %. La France reconnaît l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet et celle-ci est proclamée le 5 juillet 1962. La présente contribution se propose de retracer la dynamique historique de 1962 à 2012, en insistant sur les événements socioéconomiques qui a connu plusieurs dirigeants. Ahmed Ben Bella (1962 à 1965), Houari Boumediene (1965 à 1978), Rabah Bitat (par intérim 1978 à 1979), Chadli Bendjedid (1979 à 1992), Abdelmalek Benhabylès (par intérim) du 11 janvier au 14 janvier 1992, Mohamed Boudiaf (1992 ), Ali Kafi (président du HCE, 1992 à 1994), Liamine Zeroual (1994 à 1999) et Abdelaziz Bouteflika (1999 à aujourd'hui). Suite à ma contribution certainement imparfaite «Histoire de l'Algérie de la période des Numides, IVe siècle avant J.-C. à 2012», cette partie se propose d'analyser les fondements historiques des politiques socioéconomiques de l'Algérie de juillet 1962 à juin 2012.
La période 1962/1979, le socialisme à l'algérienne Rappelons que de septembre 1958 à janvier 1960, Ferhat Abbas a été président du GPRA, Benyoucef Benkhedda d'août 1961 à juillet 1962, Abderrahmane Farès de juillet 1962 à septembre 1962 président de l'exécutif provisoire algérien et à nouveau Ferhat Abbas, du 20 septembre au 25 septembre 1962, président de l'Assemblé nationale constituante (ANC). Et c'est sous cette période qu'éclateront des conflits entre ceux de l'extérieur (localisés à Oujda, notamment, et accessoirement à Tunis) et de l'intérieur qui en fin de compte aboutira à la victoire de ceux aux frontières, c'est-à-dire l'extérieur pour la prise du pouvoir. D'ailleurs, l'armée que dirigeait Boumediene s'est opposée au Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA) lors des accords d'Evian. L'Assemblée nationale constituante est élue le 20 septembre 1962, et Ben Bella devient secrétaire général du bureau politique du FLN en avril 1963. La Constitution sera approuvée le 8 septembre 1963 par référendum, et le 15 septembre 1963, Ben Bella est élu Président de la République algérienne, poste qu'il cumule avec celui de Premier ministre, et secrétaire général du FLN. Le Congrès du parti du FLN, tenu du 16 au 21 avril 1964,connu sous le vocable la charte d'Alger, stipulera que l'autogestion est le principe d'organisation sociale et que le FLN ne doit être ni un parti de masses, ni un parti d'élites, mais un parti d'avant-garde, les ouvriers, les paysans pauvres et les militants révolutionnaires étant la composante sociale du parti afin de confirmer dans les faits l'option socialiste du pays par la nationalisation du commerce extérieur, des banques et des transports. C'est sous cette période dont il appartiendra aux historiens de nous éclairer sur l'exécution du colonel Mohamed Chabani, le 3 septembre 1964. Par la suite, le clan d'Oujda sur lequel s'est appuyé Ben Bella pour accéder au pouvoir commence à être éliminé. Medeghri quitte le poste de ministre de l'Intérieur, Kaïd Ahmed renonce au poste de ministre du Tourisme, Chérif Belkacem est limogé comme ministre de l'Orientation, qui regroupait l'Information, l'Education nationale, à Abdelaziz Bouteflika est retiré le poste de ministre des affaires étrangères le 28 mai 1965 à la veille de la conférence afro-asiatique. Ben Bella signe un accord le 16 juin 1965 avec le Front des forces socialistes, dirigé par Aït Ahmed, ce qui entraînera des tensions et élargit son contrôle sur des ministères stratégiques. Le 19 juin 1965, Ben Bella est destitué par un coup d'Etat par le colonel Mohamed Ben Brahim Boukharouba, dit Houari Boumediene, entouré d'un Conseil de la Révolution dont certains joueront un rôle déterminant, dont Abdelaziz Bouteflika, d'autres plus nombreux un rôle accessoire. Houari Boumediene est Président, assisté de 25 membres que je citerai par ordre alphabétique, dont Abid Said, Bencherif Ahmed, Bensalem Abderrahmane, Boumaaza Bachir, Draia Ahmed, Mahsas Ahmed, .Mohammedi Said, Soufi Salah, Zbiri Tahar, Belhouchet Abdallah, Ben-djedid Chadli, Boudnider Salah, Bouteflika Abdelaziz, Kaïd Ahmed, Medeghri Ahmed, Mohand Ould Hadj, Tayebi larbi, Benahmed Mohamed Abdelghani, Benhaddou Bouhadjar, Boudjenane Ahmed, Cherif Belkacem, Khatib Youcef, Mendjeli Ali, Moulay Abdelkader, Yahiaoui Mohamed Salah. Surtout, après la tentative de coup d'Etat du colonel Z'biri assisté de plusieurs officiers en 1967, Boumediene con-centre entre ses mains tous les pouvoirs et légifère par ordonnances. C'est sous cette période que décéderont des historiques comme Krim et Khider, Medeghri, Saïd Abid, les colonels Chabou, Abbès, que s'exileront Boudiaf, Aït Ahmed, ou placés en résidence surveillée,tels Ben Khedda et Ferhat Abbas. Il était président du Conseil de la Révolution, chef de l'Etat, chef du gouvernement, ministre de la Défense, partisan de l'organisation monopolistique du parti-Etat et de l'idéologie socialiste. C'est le discours du sursaut révolutionnaire du fait que l'Algérie serait au bord de la faillite. Il fallait la redresser, grâce à un pouvoir fort qui résiste aux événements et aux hommes, à travers trois axes : la révolution industrielle, la révolution agraire, et la révolution culturelle, en prenant comme base le plan économique du programme de Tripoli qui repose sur la dominance du secteur d'Etat, comme fer de relance de l'économie nationale, à travers les grosses sociétés nationales. Ce sont les discours triomphants de construction des usines les plus importantes du monde, du bienfait de la révolution agraire, garantie de l'indépendance alimentaire, de l'école et de la santé pour tous et de la promesse solennelle que nous deviendrions à l'horizon 1980 le Japon de l'Afrique avec les lancements du plan triennal 1967-1969,du premier quadriennal 1970-1973 et du second quadriennal 1974-1977. Rappelons-nous ces discours de la vertu des fameuses industries industrialisantes et, au niveau international, l'Algérie leader du nouvel ordre économique international sans sa lutte contre l'impérialisme cause fondamentale du développement du sous-développement. Durant cette période, Houari Boumediene sera élu dans le cadre du parti unique président de la République du 10 décembre 1976 au 27 décembre 1978, date de son décès après une longue maladie. L'intérim sera assuré par Rabah Bitat du 27 décembre 1978 au 9 février 1979. Après des luttes de pouvoir pour la succession de Boumediene entre deux militaires, le colonel Mohamed Yahiaoui, qui coordonnait le parti FLN, et Bouteflika, ancien officier de l'ALN , le colonel Chadli Benjedid, commandant de la 2e Région militaire (Oranie), candidat unique, homme de compromis, le primus interpares, l'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé au sein de l'institution militaire, seul organe de décision, est élu le 9 février 1979 comme troisième président de la République tout en cumulant la fonction de président du parti du Front de libération nationale FLN. Il aura deux autres mandats du 7 février 1984 au 22 décembre 1988 et du 22 décembre1988 au 11 janvier 1992, date de sa démission. Il aura pour la première fois des chefs de gouvernement qui seront le colonel Mohamed Ben Ahmed Abdelghani, ancien membre du Conseil de la révolution, du 8 mars 1979 au 22 janvier 1984. Lui succédera Abdelhamid Brahimi du 22 janvier 1984 au 5 novembre 1988. Conséquence de la crise économique de 1986 Mouloud Hamrouche, secrétaire général à la présidence de la République, du 9 septembre 1989 au 5 juin 1991, le père des réformes économiques, lui succédera. C'est sous magistrature que fut libéré le président Ben Bella emprisonné du 19 juin 1965 jusqu'en juillet 1979 et assigné à résidence jusqu'à octobre 1980, date de sa libération. En 1980, lors d'une réunion extraordinaire du comité central du FLN, nous apprenons que cette expérience a échoué. Du fait de la compression de la demande sociale durant la période précédente et surtout grâce au cours élevé du pétrole, les réalisations porteront sur les infrastructures, la construction de logements et l'importation de biens de consommation finale avec le programme anti-pénurie et la cons-truction sur tout le territoire national de souks el-fellah. L'Algérie ne connaît pas de crise économique, selon les propos télévisés du Premier ministre Abdelhamid Brahimi, qui touchait en ces moments les pays développés avec un baril en termes de parité de pouvoir d'achat 2010, équivalant à 80/90 dollars. C'est alors l'application mécanique des théories de l'organisation, car les grosses sociétés nationales ne seraient pas maîtrisables dans le temps et l'espace. Mais la population algérienne contemple en 1986, l'effondrement du cours du pétrole les listes d'attente et l'interminable pénurie : et c'est toujours la faute de l'extérieur. Et voilà que nous avons un autre discours : les Algériens font trop d'enfants, ne travaillent pas assez. L'on fait appel à la solidarité de l'émigration que l'on avait oubliée. I s'ensuit l'effondrement du dina dont on découvre par magie que la parité est fonction du cours du dollar et du baril de pétrole et non au travail et à l'intelligence, seules sources permanentes de la richesse. On loue alors les vertus du travail, de la terre, l'on dénonce les méfaits de l'urbanisation, du déséquilibre entre la ville et la campagne, la priorité devant être donnée à l'agriculture dont on constate le niveau alarmant de la facture alimentaire. Et c'est le slogan de l'homme qu'il faut à la place qu'il faut et au moment qu'il faut, thème reproduit également aujourd'hui, à usage de consommation interne, avec une libéralisation anarchique. (A suivre)

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