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Des boulangeries à ciel ouvert
Le problème du pain persiste
Publié dans El Watan le 19 - 03 - 2013

C'est un autre phénomène qui s'enracine dans les mœurs et également un problème de santé publique, celui du pain vendu dans la rue, et qui ne semble aucunement interpeller les consciences.
La ville des Ponts connaît cycliquement une incompréhensible pénurie de pain dans les boulangeries, au moment où les rues en regorgent. En dépit de la décision prise par l'union de wilaya des boulangers de Constantine activant sous l'égide de l'Ugcaa, de souscrire aux exigences des boulangers quant à la hausse du prix de la baguette à 10 DA, notamment après la grève de deux jours de ces derniers en signe de solidarité avec leurs collègues de Aïn Smara, le problème du pain ne semble toujours pas trouver de solution. Il est à relever, néanmoins, qu'un seul boulanger du centre-ville de Constantine vend encore la baguette 7, 50 DA. «Tant qu'il n'y a pas une autorisation officielle de la wilaya, je serai en infraction avec la loi si j'augmente de mon propre chef le prix de la baguette», tranche-t-il. Force est de constater que le fameux accord est tacite, puisque tous les boulangers le considèrent comme acquis.
L'on se rappelle que les boulangers de cette commune ont fait l'objet, il y a quelques jours, de fermeture par les services de sûreté sur dénonciation de citoyens, pour avoir vendu la baguette de pain 10 DA. Ce n'est qu'après des tractations, et l'intervention en personne du wali, que les choses sont à peu près rentrées dans l'ordre. Mais l'on se demande de quel ordre il s'agit, si les gens continuent de courir dans tous les sens pour espérer trouver du pain, après 10h, dans les boulangeries réglementaires. «Je veux prendre mon pain dans une boulangerie normale, pas dans la rue. D'où vient ce pain informel dont personne ne s'inquiète ? Comment peut-on laisser la population consommer ce pain qui s'écoule dans la rue, au mépris de toutes les règles d'hygiène, et dont on ignore la provenance ?» s'insurge une mère de famille. Un boulanger ayant pignon sur rue, et toujours débordé, a dénoncé ce phénomène sous un aspect exclusivement concurrentiel.
«Ces vendeurs informels nous font une concurrence déloyale, et l'Etat laisse faire», a-t-il observé. C'est tout de même curieux que le lucre soit devenu le seul souci de la plupart des boulangers, au moment où cet aliment sacré est véritablement profané. Qu'on en juge ! Un simple tour dans la ville, et l'on est édifié à ce propos. Prenons pour exemple la rue Abderrahmène Bouderbala (ex-rue Petit), et constatons l'ampleur d'un phénomène qui, apparemment, est déjà solidement ancré dans les mœurs : du pain de tout genre, et à profusion proposé à 15 DA et plus pour le pain «amélioré» sur des étals de fortune à proximité d'une station de taxis. Vents, poussières, crachats, gaz de pots d'échappement sont réunis pour se greffer aux autres ingrédients suspects avec lesquels est fabriqué ce pain. Selon un autre boulanger, il y entrerait un substrat de matière levante prohibée pour sa nocivité avérée sur la santé.
Mais d'où provient ce pain ?
Selon certains, il existe un peu partout des boulangeries clandestines situées en périphérie, et à la vieille ville, à l'abri des regards, où s'approvisionnent les vendeurs informels. D'autres sources révèlent que des boulangers bien connus écoulent des fournées express, -à raison de 15 à 20 DA la baguette- en fin d'après-midi, quand le citoyen retardataire n'a plus d'autre choix que de se rabattre sur ce pain à peine cuit. A qui incombe de remédier à cet état de fait? N'est-ce pas dégradant pour des citoyens d'accepter que le pain, -ce symbole universel du rapprochement des hommes entre eux- soit étalé sur la chaussée ? «Le pain sec est entreposé dans les caves pour être vendu aux éleveurs pour nourrir le bétail», nous informe un très ancien boulanger, outré par ces nouvelles pratiques. Nos rues devraient désormais s'appeler «boulevards du Pain,», ironise-t-il.


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