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«La peine de mort n'a jamais fait reculer le crime»
Mokrane Aït Larbi. Avocat abolitionniste
Publié dans El Watan le 21 - 03 - 2013

- Dans la foulée des événements qui ont suivi l'assassinat des deux enfants à Constantine, des voix se sont élevées pour exiger l'application de la peine de mort. Quel commentaire cela vous inspire-t-il ?

L'assassinat de Haroun et Brahim de Constantine est un crime abominable qui interpelle la société toute entière. Des mesures concrètes et efficaces doivent être prises par les pouvoirs publics pour protéger les personnes, notamment les enfants, contre toute forme de crime, et les coupables doivent être sanctionnés sévèrement par un procès équitable. Mais la peine de mort est-elle une solution ? Des voix s'élèvent effectivement pour demander l'application de la peine capitale dans pareil cas. Mais un militant des droits de l'homme ne doit pas réagir sous l'influence médiatique ou changer d'avis en fonction des événements, même très graves, comme l'enlèvement et l'assassinat d'enfants innocents. On ne peut pas soutenir l'abolition de la peine de mort à Genève pour plaire à l'opinion internationale et demander son application à Alger pour satisfaire ceux qui demandent un coupable. En kabyle, il y a un adage : «Yetcha d'wuchen yettru d'umeksa» (manger avec le loup et pleurer avec le berger, ndlr). Ces nouveaux militants des droits de l'homme doivent choisir clairement une fois pour toutes d'être pour ou contre la peine de mort dans toutes les circonstances.

- Vous êtes dans le camp des abolitionnistes, pourquoi et quels sont vos arguments  ?

Je suis pour l'abolition de la peine de mort. Et sans entrer dans des considérations philosophiques et dans le débat juridique, j'ai plusieurs raisons soutenant ma position. Le crime n'a jamais reculé dans les pays qui appliquent la peine de mort. L'application de cette peine ne laisse aucune chance à une personne condamnée à tort pour la révision de son procès, sachant que parce que les erreurs judiciaires sont possibles. Des personnes peuvent être exécutées injustement. Et enfin, dans des crimes médiatisés et sous la pression de l'opinion, les pouvoirs publics n'ont pas suffisamment de temps pour rechercher le vrai coupable, et la justice peut se contenter d'un coupable «idéal», ce qui peut conduire à la condamnation et à l'exécution d'un innocent. L'histoire judiciaire est pleine d'exemples. Or, dans notre pays, la justice n'est pas indépendante et à force de voir des accusés condamnés sans preuve et sur la base de simples procès-verbaux de la police judiciaire, je suis et je reste contre la peine de mort.

- Si un moratoire sur les exécutions a été instauré depuis 1993 en Algérie à la demande des Nations unies, la justice continue de prononcer des peines de mort. N'est-ce pas là une contradiction ?

Non, il n'y a aucune contradiction. La peine de mort est toujours en vigueur, et le rôle du juge est d'appliquer la loi. Le sort du condamné à mort, une fois la décision est définitive, ne dépend plus de la justice, car l'exécution ou la grâce sont des pouvoirs constitutionnels du président de la République, qu'il peut exercer. Il n'a de comptes à rendre en la matière qu'à sa conscience.


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