Les travailleurs du secteur des œuvres universitaires de Béjaïa qui exigent la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles ont de nouveau occupé la cour de la direction des œuvres universitaires de Béjaïa (DOU), le mercredi 17 avril. Des dizaines de travailleurs rassemblés sous la coupe de la Fédération du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique de la wilaya, affiliée au SNAPAP, ont observé un sit-in devant le siège de la DOU durant plusieurs heures pour réclamer la prise en charge de leurs doléances. Ils continuent de solliciter des réponses concrètes de la part de la tutelle et dénoncent l'indifférence affichée à leur mouvement de protestation qui dure depuis plusieurs mois. Une journée de grève a aussi été observée au niveau des huit résidences qui ont rejoint la fédération. «On se réunit chaque semaine pour décider des actions à mener», a déclaré Chebah Hamid, premier secrétaire de cette Fédération, qui précise que seules deux résidences U n'ont pas rejoint le Snapap. «Les résidences 17 octobre et Berchiche I, avec les employés de la DOU ont choisi de rester sous la coupe de l'UGTA», selon Chebah Hamid qui précise que le respect et la bonne conduite doivent prévaloir entre les différents groupes de salariés qui luttent tous pour le même objectif. «Nous ne voulons pas de problèmes entre syndicalistes, nous sommes tous des travailleurs, nous appartenons tous à cette frange piétinée par les pouvoirs publics et qui réclame ses droits», a-t-il ajouté. Le premier secrétaire de la fédération rappelle au passage que les revendications demeurent les mêmes depuis le début de la protestation, à savoir la revalorisation des salaires, l'intégration des contractuels, l'octroi des primes et l'abrogation de l'article 87 bis. «Plus de 80 % des travailleurs des œuvres universitaires touchent un salaire net de 13 000 DA, c'est inacceptable avec la baisse vertigineuse du pouvoir d'achat que l'on connaît aujourd'hui», a protesté Chebah Hamid en précisant que la balle est encore une fois dans le camp du gouvernement qui doit réagir vite et d'une façon convaincante pour éviter que les situations ne se complique davantage.