Avec le film «El bassar oua el bassira», littéralement «La vue et la clairvoyance», projeté en première ce samedi à la salle El Mactaa d'Arzew, l'association Sifax-film revient au-devant de la scène avec un scénario dramatique concocté autour d'un fait social fort poignant. Pour ceux qui ont pu assister à cette projection, la charge émotive était à son comble et il n'était pas facile de retenir ses larmes. La trame : un directeur d'entreprise refuse d'admettre la cécité de son premier nouveau-né. La vive animosité qu'il éprouve pour ce bébé non-voyant et pour sa génitrice l'«aveugle». Quand après moult péripéties, il retrouve sa «clairvoyance» et se démène pour trouver une solution à ce handicap, l'enfant renié depuis sa naissance décède. Dans la distribution, à côté des figures connues du grand public, tels Hadjla Khelladi et Hassen Karkache de «El Fhama», on retrouvre Safia, Nekkaa Nadir dans le rôle de l'enfant et Refsi Tahar, le producteur, qui joue le grand-père. Ce film, la 4e production en cinéma amateur de l'association Sifax, a été réalisé, tout comme le 3ème «El Jar kabl Eddar», par Nekkaa Rachid. Les deux autres «El mel oua el banoune» et «Roumana» du même producteur ont été, par contre, réalisés par Kaddour Brahim Mohamed. Interrogé sur le choix de la salle d'Arzew pour cette première, le producteur et président de l'association a relevé qu'ils ont trouvé plus de facilités pour la programmation grâce à l'APC et au Centre culturel.