La coordination syndicale (UGTA) des travailleurs de la Cnas a dénoncé, hier, lors d'une conférence de presse organisée au siège de l'Union générale des travailleurs algériens, Abdelhak Benhamouda, «la désorganisation totale, ayant induit des dépassement et mené à l'anarchie et à l'abus de pouvoir depuis 14 ans à la Cnas de Constantine, soit depuis le départ des anciens cadres à la retraite». Citant des cas concrets, les membres de la coordination, MM. Rafik Goudjil, Riad Benachour et Fawzi Boulkroun, font savoir que l'anarchie à la Cnas est telle qu'on a découvert récemment, -en février dernier- l'existence de 4 dossiers d'attribution de capital de décès à des personnes…vivantes. Le hic, explique M. Goudjil, c'est que ces dossiers sont bien ficelés, avec des certificats de décès établis en bonne et due forme par les services concernés, en l'occurrence l'APC. Les sommes perçues par les conjoints mêmes de ces défunts fictifs, s'élèvent, selon nos interlocuteurs, de 70 à 80 millions de centimes. Les notaires ayant trempé dans ces dossiers sont introuvables, a ajouté l'un des conférenciers. Ces derniers ont informé par le biais de correspondances (dont copies au chef du Gouvernement, ministre de l'Emploi et de la Sécurité sociale, président du conseil d'administration Cnas, centrale syndicale et commission de wilaya UGA et la presse), la direction générale de la Cnas, à Alger, et celle de Constantine. «Nous demandons une commission d'enquête nationale pour faire toute la lumière sur ces irrégularités qui frappent de plein fouet les intérêts des assurés sociaux et saignent notre institution», clament-ils. D'autres «irrégularités » ont été relevées, comme celles de dizaines de cartes Chiffa toujours actives alors que leurs titulaires sont décédés. D'autre part, les membres de la coordination et porte-parole des travailleurs dénoncent «des promotions d'agents par 3 catégories consécutives sans aucun critère de compétence, d'ancienneté ou de mérite, alors que des agents expérimentés et compétents ont été recalés». Selon eux, c'est «une grave injustice et un cas d'abus et de passe-droit flagrant». Et l'un des porte-parole de conclure : «Nous dégageons aujourd'hui solennellement notre responsabilité totale et entière sur la suite. Nous pensons avoir agi selon notre conscience, pour la stabilité et le développement de notre institution.»