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«La maladie de Bouteflika arrange les affaires des centres du pouvoir»
Ali Fawzi RebaIne, président du parti Ahd 54
Publié dans El Watan le 15 - 05 - 2013

Le débat sur la santé du chef de l'Etat aurait dû être posé en 2005 lors de la première alerte. C'est l'avis de Ali Fawzi Rebaïne, invité des Rencontres d'El Watan.
«Il y a au une mauvaise communication institutionnelle. C'est à ce moment-là qu'il fallait introduire des révisions et aller vers plus de transparence. Après 2009, j'ai réclamé le bulletin de santé», a-t-il dit. Il a rappelé que pour être candidat aux élections présidentielles, il faut présenter au moins trois certificats médicaux. Le président de AHD 54 était candidat à deux élections présidentielles en 2004 et en 2009. «La vraie question aujourd'hui est de savoir si Bouteflika était en bonne santé en se présentant une troisième fois à la présidentielle 2009 ? Etait-il guéri ? On nous a caché la maladie de Bouteflika. Il y a eu des professeurs de médecine algériens et étrangers qui ont débattu du sujet. Ils ont dit qu'il ne s'agissait pas d'une maladie bénigne pour aller jusqu'à l'hôpital du Val-de-grâce à Paris. A l'époque déjà, il y avait suffisamment de moyens et de compétences pour soigner Bouteflika en Algérie. Le transfert à l'étranger signifiait la gravité de son cas. C'est pour cela que nous avons demandé plus de transparence», a-t-il appuyé.
A-t-on présenté un faux certificat médical de Bouteflika en 2009 ? «Je le pense. J'ai en tout cas des doutes objectifs. En 2005, il était malade. Entre 2005 et 2009, aucun bilan n'a été présenté, à part les petites déclarations à gauche et à droite. La communication ne s'est pas améliorée, on reste dans l'opacité», a répondu Fawzi Rebaïne. «Le médecin algérien, qui indique avoir pris en charge le dossier de Bouteflika, dit qu'on lui a téléphoné de France pour lui parler de l'évolution de son état de santé. Si on avait vu une image, cela aurait pu être crédible. Après, on fait signer au Président tout ce qu'on veut ! Le débat reste posé. Après les émeutes de janvier 2011, le Président était apparu malade à la télévision. Il ne pouvait même pas tourner une feuille.
Je ne suis pas professeur en médecine, je suis comme le commun des citoyens», a-t-il relevé. Le président de AHD 54 a souligné que les activités présidentielles se sont considérablement réduites depuis l'attentat qui a ciblé Abdelaziz Bouteflika en septembre 2007. «Au départ, on s'est dit que cela était lié à des problèmes sécuritaires. Avec le temps, on s'est aperçu que le président de la République s'est effacé de la scène nationale. L'activité présidentielle consiste désormais à voir trois minutes d'images de télévision d'entretiens de Bouteflika avec des responsables étrangers. Des entretiens probablement arrangés. Il y a aujourd'hui absence totale du représentant de l'Algérie dans le concert des nations. Cela pose des problèmes», a-t-il estimé.
Pilotage automatique ?
«Si l'Etat était en pilotage automatique, tant mieux parce qu'il y aurait des institutions, une continuité…Le problème est que chez nous les institutions, à l'image de la justice, manque de beaucoup de crédibilité», a-t-il noté. Mais qui gouverne ? «Les gens qui ont le képi, les militaires, les gens qui ont des accointances politiques et familiales. En Algérie, nous sommes dans un système dictatorial. Nous sommes devant des problèmes institutionnels énormes. Je ne crois pas à la dictature éclairée», a-t-il dit. Parler de vacance de pouvoir est, d'après lui, un angle d'attaque étriqué. «Nous n'avons aucun élément permettant de croire à l'état d'empêchement du président de la République. Nous avons un faisceau de soupçons, mais pas de preuves. J'aurai voulu qu'on nous dise que le Président ne souffre pas de la maladie d'Alzheimer. Il a des périodes de lucidité et des périodes d'absence de lucidité.
Qu'on me donne la preuve que je n'ai pas raison. Je ne fais pas une fixation sur Bouteflika. Je parle de Bouteflika, comme j'ai parlé de Zeroual et de Chadli, autrement dit le système politique», a-t-il indiqué. Il a cité l'exemple de la visite du président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, en Algérie à la mi-avril 2013. «Le président de l'Afrique du Sud a été reçu par le Premier ministre. Le chef de l'Etat n'est pas parti à l'aéroport. Dans le protocole, cela ne se fait pas. L'Algérie a soutenu l'Afrique du Sud pendant plus de trente ans (combat anti-apartheid, ndlr)… L'homme malade arrange les affaires des centres du pouvoir, les militaires, pas celle de la classe politique et de la population. Nous aurions voulu entendre des responsables au sein des institutions expliquer où on est la situation ?», a-t-il soutenu. Ces responsables doivent, selon lui, préciser s'il faut aller vers la révision constitutionnelle ou pas.
«Dire aussi s'il faut aller vers un dialogue national. Ce n'est pas interdit. D'autres pays ont connu des crises, ont su les dépasser parce qu'il y avait une volonté de le faire. Cette volonté n'existe pas chez nous. En tout cas, pas de volonté d'associer toutes les forces politiques sans exclusive. Les transitions démocratiques de l'Argentine et du Chili ont réussi parce qu'il y avait une volonté politique d'aller dans cette direction (…) Chez nous, les décideurs n'arrivent pas à dépasser leurs propre peur et enjeux. En situation de crise, on fait appel au peuple, pas aux militaires. On dialogue, on ne bombarde pas par des avions», a analysé Fawzi Rebaïne.


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