Des producteurs de la fraise se sont plaints d'un manque flagrant de main- d'œuvre pour la récolte de leur produit. A Belghimouze, à l'est de la wilaya de Jijel, de vastes fraiseraies sont visibles, à perte de vue, par les usagers de la RN43, ce qui confirme les projections pour un rendement abandon cette saison. Des producteurs que nous avons rencontrés dans ces champs ont fait part de leurs difficultés à trouver une main-d'œuvre disponible pour les aider à récolter le fruit de leur labeur. «Il n'y a pas d'ouvriers ; personnellement je peine à me débrouiller pour récolter la fraise, les gens ne veulent pas de ce travail dans les champs, apparemment ils cherchent quelque chose de plus facile», se lamente l'un de ces producteurs. Selon lui, rares sont ceux qui viennent demander de l'embauche. Les discussions entre agriculteurs dans ces champs ne tournent, d'ailleurs, qu'autour de ce problème qui semble les tracasser. Ces derniers, qui cultivent, parallèlement à cette activité, des produits maraîchers, se disent lésés de ce côté-ci. «La fraise est arrivée à maturité, des quantités non négligeables sont restées sous serre, faute de main-d'œuvre», avoue notre interlocuteur. En dépit de ce problème, cet agriculteur ne cache pas sa satisfaction du rendement qu'il a réalisé. «On vend à des commerçants qui viennent de partout, d'Oran, de Relizane, de Mostaganem et de plusieurs autres wilayas de l'est du pays», se réjouit-il, non sans soulever le problème de l'inexistence d'un marché de gros. «Nous aurions aimé avoir dans cette wilaya un marché pour écouler nos produits ; celui de Djimar ne répond pas à nos attentes, nous souhaitons la réalisation d'un autre à même de nous permettre de mieux vendre ce qu'on produit», soutient-il.
