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Sénégal : menace de radicalisation religieuse
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Publié dans El Watan le 31 - 05 - 2013

Opposition à la guerre au Mali, soutien à l'application de la charia, connexion avec les groupes terroristes dans la sous-région… Autant d'inquiétudes révélées dans le dernier rapport pour la sécurité remis à la Cédéao. El Watan Week-end énumère les menaces djihadistes qui pèsent sur le Sénégal.
«L'accélération de l'action militaire dans le conflit malien, avec le déclenchement de l'opération Serval, le 11 janvier 2013, la mise en place de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma), et les préparatifs en vue d'une mission des Nations unies, induisent de nouvelles dynamiques sécuritaires en Afrique de l'Ouest et au-delà. Désormais, sur le champ de bataille de la région sahélo-saharienne, les pays contributeurs de troupes ou soutenant l'intervention militaire s'exposent à des menaces de différentes natures», selon le nouveau rapport de l'Institut d'études de sécurité (Institute Ford Security Studies) et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao-Division sécurité régionale, ndlr), édité début mai.
La nécessité de fournir cet outil émane de la volonté d'élaborer des politiques et de prise de décision et des propositions à l'organisation ouest-africaine. A travers les différentes analyses, s'ajoutent les éclairages de Bakary Sambe, enseignant-chercheur au Centre d'étude des religions, Unité de formation et de recherche des civilisations, religions, arts et communication (CRAC) de Saint-Louis et du colonel Djibril Ba.
Le rapport révèle de manière concise toutes les actions liées aux actions terroristes et leurs connexions dans la sous-région, une véritable inquiétude pour la sécurité des Etats africains. «On s'interroge quant au niveau de préparation des services et forces de sécurité pour faire face à la menace terroriste et aux possibles connexions entre ”l'internationale djihadiste” qui a pris racine dans le Sahel et des groupes radicaux actifs ou dormants dans les différents pays», lit-on dans le rapport.
Opposition
«Les Sénégalais ne voulaient pas participer à la guerre au Mali. Certains étaient pour une ”guerre sainte” contre l'Occident», a déclaré Mahamadou Kane Cissoko, politologue et universitaire résident aux USA qui travaille aujourd'hui sur un livre traitant des problématiques sécuritaires au Sahel. «Le Sénégal est un pays majoritairement musulman. La culture est profondément attachée aux confréries qui distillent un islam modéré. En réalité et sur le terrain, la manipulation, à travers la religion, est compatible avec les intentions d'enrôler des jeunes dans ce bourbier, qui n'a ni nom ni fin. Le Sénégal est un pays qui retient l'attention de l'Occident depuis le début de la crise au Mali», affirme-t-il.
Une déclaration qui rejoint l'enquête menée de février à mars 2013 dans le cadre du rapport de l'IES. «Cette étude indique que la plupart des Sénégalais en veulent à leur propre pays d'y avoir participé. C'est le cas de 35 à 40% des personnes interrogées à Thiès et dans la région de Dakar. Pour l'une d'entre elles.» Les islamistes mènent un djihad dans le nord du Mali qui doit s'étendre sur l'ensemble du territoire malien pour gagner toute l'Afrique de l'Ouest ensuite, «car nos Etats sont souillés et dirigés par des mécréants», justifie cet interlocuteur. Parmi ceux qui ont participé à notre enquête dans la région de Saint-Louis, certains considèrent qu'Ançar Eddine et le Mujao «ne font qu'appliquer la loi islamique, la charia». Pour eux, dès lors, «le Sénégal, en envoyant ses militaires au Nord-Mali, lutte contre l'islam.» «Au lieu de s'engager aux côtés de la France, le Sénégal devrait protéger les intérêts de l'islam qui sont, entre autres, l'application de la charia.»
Menace
Concrètement qu'est-ce qui favorise le radicalisme religieux ? Le rapport explique que «depuis les années 1970, suite à l'émergence d'une élite arabophone issue des universités arabes et/ou islamiques contestant l'hégémonie des cadres francophones désignés comme responsables de la faillite du pays depuis l'indépendance, s'est développé le mythe de la conscience islamique traversant toutes les sphères, y compris confrériques».
Les racines de la problématique ne sont pas directement liées au conflit dans le Mali voisin, bien qu'il contribue à l'émergence d'un discours favorable à l'idéologie djihadiste qui, selon le même rapport, repose sur trois socles : «La solidarité «panislamique», l'anticonfrérisme et une attitude foncièrement anti-occidentale bien que nombre de facteurs socioéconomiques semblent sous-tendre ces alibis fonctionnels.» Pour Mahamadou Kane Cissoko, tous les «mouvements djihadistes» (Ançar Eddine, Mujao, AQMI, Boko Haram, etc., ndlr) représentent dans la tête des djihadistes actifs et leurs alliés la seule force «d'opposition contre l'Occident et la menace de son invasion programmée».


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