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« Le cinéma doit être soutenu par l'Etat »
Abdennour Hochiche, président de l'association project'heurts
Publié dans El Watan le 04 - 05 - 2006

Le président de l'association Project' heurts est surtout un battant qui ne se laisse pas gagner par l'inertie ambiante. Une conviction qu'il partage avec des pairs cinéphiles au sein de l'association. Ils s'affairent à mettre en place les conditions de la réussite de la quatrième édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa, prévue du 28 mai au 2 juin prochain.
Vous préparez les quatrièmes Rencontres cinématographiques de Béjaïa qui se tiennent dans quelques semaines. ça se présente comment ?
Préparer une manifestation culturelle en Algérie n'est pas une sinécure. Chaque année nous arpentons les mêmes chemins et nous rencontrons les mêmes difficultés. Ce n'est pas parce que nous avons en quelque sorte fait nos preuves à travers les éditions précédentes que nous trouvons écho là où il faut en trouver. C'est un éternel recommencement. Je me plais à dire que nous sommes comme des funambules. Nous aimons les risques et les vertiges et nous aimons par-dessus tout les issues heureuses, c'est-à-dire la tenue de cette manifestation dans les dates fixées et dans des conditions plutôt acceptables.
Vous pensez que le rendez-vous a apporté quelque chose à la ville de Béjaïa ?
Sans tomber dans le triomphalisme, je pourrais dire que ce rendez-vous a apporté quelque chose non seulement à la ville et à la région de Béjaïa mais plus encore à d'autres régions d'Algérie. Les jeunes de Béjaïa commencent à entendre parler du cinéma et se dirigent vers le cinéma, que ce soit en tant que spectateurs ou, mieux encore, en tant que personnes qui veulent en faire leur métier. Ceci dit, notre travail reste en deçà des attentes. Les Rencontres de Béjaïa ne sont qu'un moment pour réfléchir sur le cinéma en Algérie, sa situation et son devenir, et nous ne pourrons jamais remplacer le travail que doivent faire les institutions étatiques et publiques. Nous avons besoin d'écoles de cinéma, de formation pour des jeunes même dans les centres de formation autour des métiers du cinéma.
La perspective du festival tient-elle toujours ?
La prétention des rencontres est d'être un lieu de réflexion et de débat. Cette manifestation veut offrir aux professionnels du cinéma cet espace qui manque cruellement pour discuter de leur métier et des perspectives qui peuvent se présenter à eux. Le festival n'est pas à l'ordre du jour pour des raisons objectives. Vu la situation du cinéma en Algérie, il est difficile de parler de festival. Un festival de cinéma, c'est avant tout une production nationale conséquente, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. C'est une infrastructure digne d'un festival (les rencontres se font dans une seule salle à Béjaïa). C'est beaucoup d'autres conditions qui ne sont pas réunies en Algérie à l'heure actuelle...
On parle beaucoup effectivement de la rareté de la production nationale. Le mal réside où, selon vous ?
Je pense que tout le monde sait où réside le problème... Le cinéma, à l'instar des autres secteurs de la culture, a besoin d'argent pour exister et se faire, et qui dit argent dit pouvoirs publics, institutions étatiques et, par ricochet, une décision politique claire et nette de relancer le secteur de la culture. Il ne faut pas trop se faire d'illusions sur la possibilité de relance du cinéma en comptant sur les quelques producteurs qui existent çà et là ; nul producteur ne peut aujourd'hui supporter le poids d'un long métrage fait dans les normes et même si il le fait, où est-ce qu'il va montrer son film ? Dans quelles salles... ? Dans les 10 salles de cinéma qui existent dans toute l'Algérie ?... Aujourd'hui, nous voyons les réalisateurs faire des films contre vents et marées, les prendre avec eux et faire la tournée des salles pour les montrer, c'est-à-dire qu'ils sont à la fois réalisateurs, producteurs, distributeurs... La problématique de la création c'est aussi la problématique de la formation. Trouvez-vous normal qu'il n'y ait aucune école de formation, aucun institut et aucun organisme qui s'occupe de former les réalisateurs, les scénaristes et les techniciens de demain ? Qui va faire nos images, nos documentaires à l'avenir ? Il faut remédier à cela rapidement parce que nous accusons déjà un retard énorme
Un mot sur le cinéclub tenu par l'association ...
L'association Project'heurts essaye de donner un sens à ses activités. Les rencontres cinématographiques sont un moment fort mais cette manifestation n'est rendue possible que grâce au travail fait pendant toute l'année par les deux associations qui organisent cet événement à savoir Project'heurts et Kaina cinéma. Le cinéclub fait partie de ce travail. L'ambition du cinéclub depuis sa création en 2003 est de renouer avec le cinéma et d'essayer de reconstruire un public cinéphile. Concrètement le cinéclub "Allons voir un film" propose au public, à raison de deux séances par mois, des films à thème débattus par la suite. La pratique du débat après le film est vraiment importante dans notre démarche puisque nous voulons tous ensemble apprendre à débattre d'un film, le décortiquer et parfois tout simplement partager un moment de pur plaisir autour du film avec le public. Project'heurts a lancé également un cinéclub pour enfants tant nous considérons qu'il est important de montrer des images aux plus jeunes et que la reconstitution du public passe inévitablement par les enfants. Pour l'année prochaine, nous allons essayer d'accélérer la cadence pour ce cinéclub enfant tout en essayant d'établir un pont direct avec les enseignants à travers notamment des ateliers de formation sur la technique d'animation de ce genre d'événement. Avec quelques étudiants qui étaient déjà avec nous dans notre association mais aussi d'autres qui nous ont rejoints, nous avons lancé une section à l'université de Béjaïa. Faciné, c'est le nom de cette section, organise depuis peu un cinéclub à l'université de Béjaïa. L'objectif là aussi est d'installer la tradition du cinéma.


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