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Quelle croissance pour construire l'après-pétrole ?
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Publié dans El Watan le 01 - 07 - 2013

Il est heureux de constater que l'on commence à chercher de nouveaux chantiers de croissance. La piste des infrastructures a été, comme prévu par les connaissances dont nous disposons, un leurre, une erreur très coûteuse et une perte d'un temps fort précieux. Nous avons obtenu au maximum 30% de la valeur des infrastructures que nous aurions dû engranger. L'écart s'est dilapidé en restes à réaliser, malfaçons, corruption, etc. Avec 500 milliards de dollars injectés, nous aurions dû déjà avoir assuré l'avenir de nos générations futures.
C'est ce qui arrive à tout pays qui opère une relance économique alors que ses ressources humaines sont sous-qualifiées, ses entreprises sous-gérés et ses institutions super bureaucratisées. Les économistes appellent cela «la relance d'une économie non assainie». Lorsqu'on lit les commentaires de nombreux analystes, on est abasourdi. Voilà ce qu'on dit : «Cela ne fait rien si on a trop investi dans les infrastructures, maintenant, il faut savoir les utiliser et les rentabiliser par des investissements productifs.»
Ceci reviendrait à dire ceci : cela ne fait rien si nous avons dépensé 500 milliards et que nous avons obtenu seulement l'équivalent de 150 milliards d'équipements et perdu 15 ans à chercher la solution sur de fausses pistes. Maintenant, s'il vous plaît, administrations et entreprises devenez efficaces et réussissez le plan de développement par les activités productives. Cela ne fait rien si vous avez été inefficaces par le passé, mais maintenant nous vous prions de devenir efficaces par enchantement pour être compétitifs face à la rude concurrence mondiale. Nous sommes à ce stade-là de la réflexion économique. Nous subissons une misère de la réflexion économique. Si on ne se ressaisit pas, un cuisant échec nous attend, mais cette fois-ci les conséquences seront très dangereuses, il nous resterait le dernier essai.
Les Fondements Efficaces de la Croissance
Nous n'avons pas tiré toutes les leçons importantes de nos différents errements. Pourquoi avons-nous failli ? Que devons-nous corriger pour que les futures actions donnent des résultats concrets ? Il ne suffit pas de vouloir et encore moins d'injecter des ressources massives pour régler des problèmes économiques. Nous passons d'une étape stratégique à une autre sans analyser les causes, les conséquences des défaillances et des quelques réussites qu'il convient également de décortiquer.
Tout au moins ces analyses ne sont pas publiques. Si elles existaient, leur portée serait limitée. Les citoyens ont besoin d'être informés et écoutés. C'est en créant un pont de confiance entre les responsables et les administrés que l'on peut petit à petit faire avancer les choses. Si nous n'avions pas pu réaliser un régime de croissance durable, si nous avions eu de monstrueux gaspillages c'est pour des raisons simples : nos administrations sont bureaucratisées et nos entreprises mal gérées.
S'il n'y a pas d'avancées révolutionnaires dans ces deux directions, n'importe quel régime de croissance échouerait : que l'on privilégie l'économie productive, la substitution aux importations, la conquête des marchés extérieurs ou toute autre doctrine de croissance, le résultat serait le même : un échec cuisant nous attend. Alors le régime de croissance doit tout d'abord mettre en place les dispositions pour venir à bout de ces deux lacunes tant décriées. Bien évidemment, une forte volonté politique est une condition nécessaire mais pas suffisante.
Si les analyses précédentes sont correctes, alors les secteurs à prioriser sont tout à fait indiqués : c'est l'économie de la connaissance (avec ses industries de l'ingénierie de la formation et des recyclages) et des sociétés d'expertise managériale, spécialisées en management des administrations, des entreprises économiques, etc. Une question lourde de sens et de conséquences s'impose : faut-il privilégier le lancement de ces activités d'abord ou relancer en même temps l'économie productive et donc financer tous les secteurs de la diversification économique concomitamment : agriculture, industrie, tourisme, culture, etc ?
Les Grands Principes d'un régime de croissance efficace
Le consensus récemment dégagé sur le financement d'une économie productive diversifiée est un événement salutaire.
Il tranche avec la relance par la modernisation des infrastructures qui nous a valu un financement excessif dans cette direction. Mais rien n'est joué encore. Nous avons besoin d'orientations générales pour réussir cette diversification, de lignes directrices, donc de principes pour la réussir.
Si on analysait en profondeur les pratiques des pays presque similaires qui ont réussi leur diversification économique, on peut raisonnablement dégager de grands principes :
1. Dans l'ordonnancement du plan d'action, il faut prioriser le développement humain et les industries de l'expertise : révolutionner les manières de former, de recycler et constituer une expertise nationale technique et managériale diversifiée (bureaux de consulting) ;
2. Opérer la diversification par les entreprises publiques et privées qui réussissent. Celles qui font des déficits ou qui sont assainies ne peuvent mener à bien une diversification dans le but de booster la compétitivité nationale. Leur culture interne n'est pas en mesure de relever les défis. Il faut qu'elles améliorent grandement leurs performances et leurs méthodes avant de recevoir des ressources pour l'expansion et le partenariat. Faire autrement, c'est dilapider des ressources qui auraient dû être utilisées plus efficacement ailleurs ;
3. Laisser les entreprises privées faire leur calcul économique et s'orienter vers les secteurs de leur choix dans les activités qu'elles préfèrent. Il ne faut point fermer le jeu et cibler d'une manière administrative les filières à développer. Plus de la moitié des ressources doivent aller financer les choix d'activités selon les calculs économiques des entreprises et non des administratifs ;
4. Booster la manière de fonctionner de nos entreprises et de nos institutions administratives et faire en sorte de rattraper la concurrence. Nous faisons de lents progrès dans beaucoup de domaine. De nos jours, il ne s'agit pas simplement de s'améliorer mais de le faire plus et mieux que nos concurrents. On peut améliorer le climat des affaires de 5% par an. Mais si le reste du monde le fait à 10% par an, nos efforts deviennent inutiles.
Au début des années deux mille, on s'était trompés sur les priorités. On a cru pouvoir faire une relance efficace avec des ressources humaines sous-qualifiées, des administrations bureaucratisées et des entreprises sous-gérées. Nous avons payé le prix de nos erreurs. Aujourd'hui, nous avons cerné les véritables objectifs. Mais il ne faut point se tromper de méthode, car le résultat serait le même : un cuisant échec.


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