Un autre fait marquant, lors de la pandémie du Corona virus, outre les efforts colossaux consentis par l'Etat, les bienfaiteurs et la diaspora sont intervenus en toute conscience humanitaire et solidaire par l'achat et l'envoi des équipements nécessaires au profit des malades en danger. En conséquence, outre les dispositions constitutionnelles engageantes et encourageantes, on signale que la loi 12-06 relative aux associations organise le cadre légal de création, d'organisation et de fonctionnement, de financement, de prévision budgétaire et comptabilité et son contrôle rigoureux, de gestion du patrimoine et des archives, de coopération et de partenariat et de dissolution d'une association. En somme, la démarche de création d'une association préconise trois niveaux : communal, wilaya, inter wilayal et national. Toutefois, l'octroi ou renouvellement d'agrément n'est pas évident. L'administration agit probablement en prudence. Le projet en chantier de refonder le cadre législatif demeure toujours en hibernation dans les arcanes de l'administration. Le beau soleil tarde à se lever. Les zones d'ombres paraissent en encombrement. Le législateur comme l'exécutif deviennent impuissants devant l'émergence des nouveaux horizons et scénarios probables dont les menaces sont perceptibles. En parallèle, la société évolue en vitesse de lumière avec de surcroît, l'avènement d'autres formes d'organisation qui naissent et deviennent opérantes et efficaces. La roue managerielle de Deming n'attend nullement les raisons bureaucratiques. La technologie favorise la connexion. Ceci dit, qu'une nouvelle forme d'association se brode en noosphère. La canalisation des bonnes volontés ne devraient nullement être prise telles une charge illégale. Mieux vaut agir vite et bien. En matière de statistiques, il serait déclaré un chiffre de 90.000 associations tous statut confondu ; ce chiffre démontre combien la population, plutôt l'individu algérien, est attachée fidèlement au travail volontaire et sa participation loyale à l'engagement de la collectivité. En conséquence, en dehors de quelques contraintes d'ordres sociologiques et collégiales signalées et tracasseries administratives, le droit associatif est reconnu. Principalement, si le cadre légal pose un mythe, l'enthousiasme et l'exaltation sont ancrées dans le subconscient des Algériens. En parallèle, le cadre général reste audible et effectif. Comme stipulations techniques, l'association, pour son organisation et fonctionnement, est recommandée d'établir son propre statut dont les devoirs et les droits des uns et des autres sont mentionnés en clarté et précision. Outre les indications de forme, de s'adapter aux formulaires administratifs, les missions des structures sont prédéfinies, celles du président, du bureau exécutif, du Conseil d'administration, de l'Assemblée générale, en cas de contentieux, de dissolution, les sources de financement, la prudence de prévenance de dons notamment de l'étranger, les relations avec les bailleurs de fonds, les subventions. Ce statut aux missions thématiques et objectifs limités, est validé par l'Assemblée générale avec un vote à main levée. La constitution de l'association est un acte civil appuyé sur une démarche réglementaire et administrative. Un nombre minimal de membres fondateurs est exigé et sursoit à chaque niveau géographique ; pour le statut communal et wilaya, le nombre est respectivement de 10 et 15 membres avec la présence d'un huissier de justice qui établit son constat. Quant à une association nationale, le nombre requis est de 25 membres issus au moins de 25 wilayas. Le pv d'huissier et celui de la tenue de l'Assemblée générale constitutive et la liste des membres avec leurs coordonnées personnelles constituent un sésame obligatoire dans la validation du dossier pour son enregistrement et acquisition d'agrément par l'administration hiérarchique compétente. Le dépôt de dossier se fait par le président avec deux lettres distinctives, celles d'enregistrement et l'autre de l'agrément. Les délais de réponse sont dictés par la loi citée précédemment. Si le délai imparti vient d'être expiré sans réponse, à titre d'exemple, soixante jours pour la délivrance d'agrément à une association nationale, la loi considère que le statut de l'association soit légal et constitutionnel. Comme enchaînements dans le processus de création d'association, les obligations légales sont nombreuses et remuants. On cite le président qui devient le représentant légal devant toutes administrations publiques et services de sécurité. Et les autres membres accomplissent, sans craintes, leurs missions statutaires légales. L'association devient une structure de gestion avec sa compétence associative thématique et géographique qui agit en vertu de la loi et soumise à la législation en vigueur. Elle pourra entreprendre son programme d'action et tenir ses réunions en toute liberté d'action et de conscience dans le cadre du respect des constantes et us nationales. Dans sa forme organisationnelle, outre la hiérarchie considérée, la qualité du président, du secrétaire général, du trésorier et celle du Conseil d'administration est significative, on signale que l'Assemblée générale est le soubassement de toutes décisions et de résolutions sur lesquelles les acteurs potentiels précités se basent et constituent une référence d'agissement. Sans toutefois oublier qu'il est primordial d'établir un règlement intérieur comme document non seulement accessoire mais un mécanisme de régulation en créant un équilibre instinctif qui retrace la discipline et la conduite à tenir pour chacune de ses composantes. Puisque les instances de décision sont hiérarchiques, chacune prend ses propres décisions conformes au statut et résolutions de l'AG. Le bureau exécutif voit son programme d'action validé par le Conseil d'administration à qui doit rendre compte comme bilan avec points forts et points faibles avec justifications à l'appui. Au registre des droits des membres, certes le travail volontaire est à titre gracieux et n'est pas onéreux. En revanche, la prise en charge des déplacements et son bien-être sont compréhensibles. Egalement, les membres dirigeants et d'honneur sont pris en charge avec un temps partiel ou des honoraires d'encouragements. Outre cela, comme membres légaux, l'association pourra recruter des salariés pour assurer son fonctionnement et règlement des charges et accomplissement des démarches administratives et bureautiques. A ce niveau, on met en relief la responsabilité de l'association en tant qu'organe de gestion, en assumant son implication en matière d'assurance des biens et des personnes et leurs salaires. Quant à la gestion de l'association, l'exploit est partagé entre ses différents organes habilités, mais le secrétaire général assure en entier la gestion de l'association notamment la réception du courrier et la rédaction des réponses. A son tour le trésorier avec le président accomplissement les formalités des spécimens devant la banque et partage la responsabilité du retrait et la rigueur des dépenses financières, comme ils tiennent leur comptabilité sur des registres adéquats avec des justifications à l'appui. La gestion du patrimoine demeure une tâche convenable à rapporter dans les bilans devant le comptable et le commissaire aux comptes. En d'autres termes, le passif et l'actif sont un acte de gestion relevant du trésorier. L'inventaire constitue une pièce-maîtresse dans la gestion de l'association. En ce qui concerne le budget prévisionnel et la gestion financière, ce ne sont pas une sinécure, il s'agit d'une lourde charge qui revient du droit comme recours à la résolution devant l'Assemblée générale. Le fonds sera orienté principalement vers la concrétisations des opérations solidaires et humanitaires en adéquation avec les objectifs de l'associations au profit des couches défavorisées ou la prise en charge des thématiques inscrites au statut tels que la préservation de l'environnement ou bien acter le volet formation en chants patriotiques chez les moins jeunes ainsi la création des clubs bleu ou clubs d'éducation à la communication et à l'information au sein des établissements scolaires. Une initiative capitale et irrévocable, c'est un volet sur lequel toute association doit mettre son intérêt majeur, est bel et bien d'associer des partenaires légaux comme administrations publiques et bailleurs de fonds nationaux et ce, dans le cadre de la réception d'une éventuelle subvention légale en vérifiant sa prévenance. La réflexion à ce niveau sera admise en montage de projet d'utilité publique en référence aux missions statutaires de l'association. La collecte, par exemple, du patrimoine immatériel chez des individus ou communauté nationales, s'avère un projet prétendant la mobilisation des compétences scientifiques, financières, des notions managerielles et un savoir-faire et pourquoi pas l'appel aux experts confirmés. Participer également à un appel à manifestation émis par des partenaires étrangers en prime des organisations onusiennes comme le Pnud, le Pcpa, Unesco, Unicef, etc., pourra servir davantage pour une cause d'utilité publique. Enfin, deux axes sont crédibles, l'un, une association quelle que soit son statut, est sensé de réaliser à chaque halte un point d'évaluation de chaque organe de gestion en expression du résultat escompté et jadis inscrit comme objectif, réclamé un point d'évaluation à titre individuel et par conséquent soumettre le bilan moral et financier périodique à la validation des organes de gestion notamment l'Assemblée générale s'avère un gage de crédibilité et assurance d'objectivité. L'autre, le Trésor public intervient comme salvateur, c'est que, si les comptes suite à une subvention étatique, sont soldés, cela mène, sans exposés, à la survie voire la longévité utilitaire de l'association.Comme appréciation, suite à la formulation de l'intitulé et sa véracité, de part la réalité palpable sur le terrain, la dynamique et mobilisation des ressources sur la forme et dans son fonds l'espace associatif, à proximité du politique, en prime avec éclat la jeunesse et conçoit, sans nul doute, un trésor de futurs cadres de gestion. (Suite et fin) Nadir HAMA DESS en Réglementation