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La classe politique algérienne divisée
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Publié dans El Watan le 10 - 07 - 2013

L'accélération des événements en Egypte depuis la déposition du président Morsi par le général Abdelfattah Al Sissi et la spirale de violence dans laquelle le pays des pharaons s'est enlisé ne laissent pas les Algériens indifférents, tant s'en faut.
Nos concitoyens se sont d'autant plus sentis concernés que, très vite, l'on s'est empressé de parler de «scénario à l'algérienne». Il n'est question que de cela sur les plateaux télé, sur les réseaux sociaux et dans les analyses des experts. Et la classe politique algérienne dans tout cela ? Comment a-t-elle réagi ?
Comment se positionne-t-elle par rapport à cette actualité explosive dont l'onde de choc secoue toute la région ?
Le RCD, par la voix de son secrétaire national à la communication, Atmane Mazouz, a indiqué que «le RCD est pour le respect des règles démocratiques lorsque celles-ci ne sont pas sujettes à des menaces et à des remises en cause de l'alternance démocratique au pouvoir et au déni des libertés individuelles et collectives». Dans une déclaration écrite adressée à El Watan, le représentant du RCD fera remarquer que «ceux qui détiennent le pouvoir réel, en Algérie comme en Egypte, puisent dans l'autoritarisme et l'abus». Et de préciser : «Les positions du RCD, connues de tous, ne peuvent accepter la démocratie du képi et de la gâchette ni celle dictée par les partisans du scrutin sans retour comme celle revendiquée et assumée par les fondamentalistes en Algérie durant les années 1990.»
Le chargé de communication du RCD invite, au passage, l'opinion à ne pas tomber dans les raccourcis faciles en confrontant les deux scénarios : «Nul, aujourd'hui, n'est en possession de tous les éléments qui minent la réalité et l'actualité égyptiennes ; et faire le parallèle avec les événements qu'a vécus notre pays, même si les éléments de rapprochement entre l'Algérie et l'Egypte existent, relève d'une extrême approximation qui doit nous inviter à une certaine prudence.» Pour Atmane Mazouz, «l'Algérie de 1991 n'est pas l'Egypte de 2013». Et de conclure : «En Algérie comme en Egypte, nous ne sommes pas en démocratie. Jamais dans une démocratie on ne fera une guerre à la légalité républicaine.»
Du côté du RND, Nouara Djaâfar, porte-parole du parti, jointe hier par téléphone, fait sienne la position officielle de la diplomatie algérienne exprimée tantôt par le porte-parole du MAE, Amar Belani : «Dans sa politique extérieure, le RND s'aligne sur la position de l'Etat algérien sur les questions internationales. C'est notre position de principe en toutes circonstances.» Pour Nouara Djaâfar, l'épreuve difficile que traverse l'Egypte suscite naturellement un sentiment d'empathie chez tous les peuples de la région : «Chaque citoyen arabe et musulman est préoccupé par ce qui est en train de se passer dans ce pays frère.» «Quoi qu'il en soit, nous souhaitons aux frères égyptiens de trouver une solution à cette crise et je pense que l'Egypte a les compétences nécessaires pour faire face à cette situation et trouver une issue égypto-égyptienne au conflit.» Pour ce qui est du parallèle établi avec l'Algérie en 1992, Nouara Djaâfar estime que «chaque pays a sa façon de régler ses problèmes».
Nabil Yahiaoui, chargé de communication du parti TAJ (présidé par Amar Ghoul), adopte quasiment la même position en nous déclarant au téléphone : «Dans notre parti, nous avons un principe cardinal qui est de ne pas nous immiscer dans les affaires intérieures des autres partis politiques en Algérie, a fortiori dans les affaires d'un pays étranger. Nous considérons que c'est là une affaire 100% égyptienne.» Toutefois, «et d'un point de vue strictement humanitaire, nous regrettons que des victimes soient tombées parmi nos frères égyptiens», a ajouté M. Yahiaoui, avant de lancer : «Nous souhaitons que les parties en conflit fassent preuve de retenue en donnant la priorité à la réconciliation nationale pour arrêter l'effusion de sang.»
«Le fond du problème est culturel»
Le groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie verte (MSP, Ennahdha et El Islah) s'est fendu, quant à lui, d'un communiqué où il a exprimé sa «vive inquiétude» face à la «situation dangereuse» que traverse l'Egypte. Le groupe parlementaire «condamne le coup d'Etat militaire contre la volonté populaire et les institutions constitutionnelles élues représentées par le président de la République et le Conseil de la choura égyptien», poursuit le communiqué. La coalition islamiste dénonce, dans la foulée, «l'agression sanglante contre des manifestants» et «les procédures répressives» de l'armée égyptienne ainsi que «la fermeture de plusieurs médias».
Sous le titre : «Que se passe-t-il en Egypte», Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, s'est exprimé, lui aussi, sur la question, à travers les colonnes de Mon Journal (édition du 8 juillet), en martelant : «Disons clairement qu'il s'agit bien, ici, d'un coup d'Etat. Le chef de l'Etat égyptien a été élu régulièrement par une majorité d'électeurs. Cela faisait à peine une année de gestion. L'armée est intervenue directement pour lui signifier sa fin de mission.» «Au-delà des applaudissements des uns ou des condamnations des autres», Soufiane Djilali considère que «le fond du problème est culturel».
Et de s'interroger : «Comment faire éclore une démocratie dans une société qui a été enfermée depuis des lustres (depuis toujours ?) dans la tyrannie ?» «L'Egypte, comme avant elle l'Algérie, devra traverser des épreuves. Nul ne pourra les lui éviter. Cependant, elle aura la chance d'avoir pris connaissance des malheurs de l'Algérie des années 1990.» Louisa Hanoune, elle, n'est pas du même avis : ce qui s'est passé en Egypte, dit-elle, «n'est pas un coup d'Etat». Pour elle, un coup d'Etat «c'est de vouloir imposer un président minoritaire à un peuple qui l'a rejeté» (In : Le Soir du 7 juillet). «Rien ne peut être supérieur à la souveraineté du peuple», scande-t-elle. S'exprimant samedi dernier devant des militantes de son parti à El Achour, la présidente du PT voit dans le coup de force de l'armée égyptienne, en effet, une «démonstration éclatante» du peuple égyptien et une «sanction» contre la politique du président Morsi.
Contacté pour connaître la position du FFS sur ce dossier, Ahmed Betatache, premier secrétaire du parti, nous a fait savoir qu'une réunion de l'instance dirigeante du FFS allait se tenir dans les prochains jours pour s'exprimer sur ces événements. Enfin, nous avons tenté de joindre Abderrahmane Belayat, coordinateur du FLN, pour ce même sujet. Nos nombreuses tentatives ont été vaines.


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